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20/05/2015

McDonald's : la face cachée

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QUE SE CACHE-T-IL
DERRIERE MC DONALD'S ?

 

Mac Donald's et Burger King sont deux des nombreuses multinationales américaines qui utilisent des poisons mortels pour détruire de vastes étendues de forêt tropicale en Amérique latine, pour les transformer en immenses pâturages pour le bétail. Double avantage, puisque cela leur permet par la même occasion de piller de précieuses réserves de bois pour fabriquer les emballages de leurs hamburgers. Il leur faut plus de 1000 km² de forêt par an pour s'approvisionner en papier. La forêt tropicale, épargnée par la civilisation pendant des centaines de millions d'années, abrite environ la moitié de toutes les formes de vie présentes sur la planète, et produit une partie essentielle de nos besoins en oxygène.

Le menu de Mac Donald's est basé sur la viande. Ils vendent des millions de "hamburgers" chaque jour, dans une bonne cinquantaine de pays. Cela implique l'abattage quotidien massif d'animaux. Vous savez, ceux qui sont mis au monde et nourris tout spécialement pour finir entre deux tranches de pain... Certains d'entre eux, principalement les poulets, les vaches et les cochons, passent leurs tristes vies dans les conditions épouvantables de l'élevage intensif. Ils n'ont accès ni à l'air pur, ni à la lumière du soleil, et ne sont pas non plus libres de leurs mouvements. Leur fin est atroce, et les méthodes de mise à mort dans les abattoirs, contrairement à ce que cherche à vous faire croire la propagande des lobbies "viandistes", sont sanguinaires et barbares. Les bovins et les porcs deviennent fous en s'apercevant que leurs congénères sont battus, saignés et électrocutés avant de finir en steaks hachés.

Certains pays du Tiers-Monde exportent la plus grande partie de leurs récoltes pour nourrir les animaux "d'élevage" des pays industrialisés, c'est-à-dire pour engraisser les animaux dont la viande sert à confectionner les hamburgers. Sur 40 pays parmi les plus pauvres du globe, 36 exportent de la nourriture aux Etats-Unis. Des millions d'acres des meilleures terres de ces pays pauvres sont aussi employés à notre profit (thé, tabac, café...), alors qu'ils ne disposent pour leurs propres populations que de très faibles ressources. Mac donald's et les autres chaînes de fast-food sont directement impliqués dans cet impérialisme économique.

En Amérique latine, les animaux "d'élevage" consomment donc de grandes quantités de grain, dans le seul but de produire de la viande à hamburgers. Ces animaux consomment 10 fois plus de céréales et de soja qu'un être humain. Pour produire 1 seule calorie de "viande de boeuf", il faut 100 calories de grain. Pour 145 millions de tonnes de grain et de soja utilisées dans le cadre de ces élevages intensifs, seules 21 millions de tonnes de viande et de sous-produits animaux sont ainsi obtenues. La perte s'élève donc à 124 millions de tonnes par an, soit une "valeur" de 20 milliards de dollars US !

La viande est responsable de 70% des intoxications alimentaires. Quand un animal est abattu, la viande peut notamment être contaminée par la fiente ou l'urine, ce qui cause évidemment des infections bactériennes. Pour prévenir ces risques, les "fermiers" injectent régulièrement aux animaux des doses d'antibiotiques. A ceci s'ajoutent des hormones, et des résidus de pesticides dans la nourriture qu'ils ingèrent.

 

Un boeuf abattu = 1500 repas.

Les céréales ayant servi à nourrir ce boeuf = 18 000 repas.

Vous avez certes peut-être le choix de manger ou de ne pas manger de viande. Mais dites vous bien que le morceau de cadavre, dans votre assiette, n'en a lui pas eu le choix ! La solution la plus radicale, la plus logique et la plus souhaitable, c'est tout simplement d' ARRÊTER DE MANGER DE LA VIANDE.

 

Ces critiques sont bien sûr aussi valables pour toutes les autres chaînes de fast-food : Burger King, Quick, Wimpy, etc...

Toutes cachent leurs hallucinantes saloperies par de la poudre aux yeux, et en incitant le populo à faire des "sorties en famille", au cours desquelles les enfants découvrent le plaisir de "s'amuser" en mangeant n'importe quoi. Ces multinationales constituent un des pires exemples de l'industrie capitaliste. Ne perdez surtout pas de vue qu'elles ne sont motivées que par le profit, et qu'elles ne jurent que par leur propre gigantisme et donc par le développement mondial de la "culture" fast-foodienne. Cette mentalité matérialiste et mercantile affecte aujourd'hui chaque instant de notre vie. Ces multinationales n'ont rien de "plaisant" ni de "sympa" : elles n'ambitionnent que de dominer le marché mondial, et ne laissent absolument aucune place au véritable, à l'authentique.

 

BOYCOTTEZ LES FAST-FOODS, REFUSEZ A TOUT PRIX DE VOUS Y LAISSER ENTRAÎNER PAR VOS PROCHES OU VOS AMIS, ET AIDEZ-LES PLUTÔT A PRENDRE CONSCIENCE DE TOUT CECI !

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03:27 Publié dans Ecologisme radical & Cause animale, Politique | Tags : ecologie profonde, cause animale | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

28/04/2015

1er Mai, fête des TRAVAILLEURS, et non "fête du travail" !

hans cany,autogestion,national-anarchisme

 

Malheureusement, peu de gens s'en souviennent : le premier Mai, en tant que jour férié et célébration revendicatrice dans le monde du travail, tire son origine de la commémoration du 1er Mai 1886, lorsqu'à Chicago (USA), la police ouvrit le feu sur les ouvriers grévistes. L'émeute qui s'ensuivit aboutit peu après à la condamnation à mort de huit  grévistes, dont quatre -tous anarchistes- furent effectivement pendus. Ces quatre socialistes libertaires avaient pour noms Spiess, Fischer, Parsons et Engel. Bien qu'abondamment récupérée par les marxistes et autres socio-démocrates, ce ne sont donc pas des martyrs issus de leurs rangs, qui sont à l'origine de cette date emblématique.

Beaucoup plus tard en France, en 1941, le maréchal Pétain fit de la date du 1er Mai une fête officielle doublée d'un jour férié, mais en opérant un subtil glissement sémantique conforme aux valeurs de l'idéologie qu'il entendait promouvoir : de Fête des travailleurs, le 1er Mai devint ainsi..."Fête du travail". La nuance est de taille, même si elle a échappé et échappe toujours au plus grand nombre...

Aujourd'hui encore, nombreux sont les gens qui, relayant une altération sémantique parfaitement révélatrice de l'idéologie dominante, entretenue par les politiciens comme par les médias, continuent de parler en toute bonne foi de "fête du travail". Alors que cette appellation ne reflète en réalité qu'un détournement de son sens originel, le but recherché étant, bien évidemment, de lui ôter tout caractère véritablement revendicatif, et donc potentiellement subversif. Avril 2012 aura même vu une nouvelle tentative de récupération réactionnaire par la voix du machiavélique et démagogique Sarkozy, qui n'aura pas hésité à parler de prétendue fête du "vrai travail", opération de propagande électorale placée sous l'égide de son parti, l'UMP. Un soi-disant "vrai travail" que le sinistre sire entend sans doute opposer à un hypothétique  "faux travail", dans le but évident de diviser les travailleurs en les opposant les uns aux autres... Aux travailleurs, aux travailleuses de contrer aujourd'hui ce type de grossiers subterfuges. A eux, à elles de ne pas être dupes des exploiteurs capitalistes ni de leurs manoeuvres fallacieuses, et de permettre au 1er Mai de retrouver ses lettres de noblesse.  A commencer par sa véritable nature, sa nature originelle : celle d'une fête des TRAVAILLEURS, et non d'une vague fête "du travail", socialement neutralisée.

Hans CANY

 

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18:40 Publié dans Politique | Tags : hans cany, autogestion, national-anarchisme | Lien permanent | Commentaires (2) | |  Facebook | | |

12/04/2015

Le Traité transatlantique et autres menaces [VIDEO]

Dans cette édifiante vidéo, Alain de Benoist présente son nouveau livre, dont le titre éloquent, "Le Traité transatlantique et autres menaces", résonne comme un cri d'alerte. Il explique de façon concise et facilement accessible en quoi les dispositions dudit traité constituent un danger non seulement pour les intérêts économiques et la souveraineté des Etats de l'Union Européenne, mais aussi pour l'ensemble de leurs citoyens, qui en verront leur vie quotidienne sérieusement impactée. A visionner/écouter attentivement, de façon à appréhender le problème et ses implications à  leur juste mesure.

H.C.


Alain de Benoist présente son livre "Le Traité... par kontrekulture

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18:32 Publié dans Livre, Politique | Tags : anti-impérialisme, alain de benoist | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

30/03/2015

Le national-anarchisme n'est pas un fascisme

L' "antifascisme" est très en vogue, chez la plupart de celles et de ceux qui se réclament de la gauche radicale, voire libertaire.
Mais le fascisme, qu'est-ce que c'est, au juste ?

 

hans cany, national-anarchisme, antifas




FASCISME : ce qu'implique réellement le terme

Contrairement à une idée reçue pour le moins simpliste -comme toutes les idées reçues- ce qui caractérise le fascisme n'est pas le racisme, ni la xénophobie, ni même un nationalisme exacerbé. Les fascistes n'ont en effet pas le monopole de tout ceci, et en outre, il a existé historiquement certaines formes de fascisme pour lesquelles la question raciale n'avait rien de fondamental. Non, c'est à un tout autre niveau que l'attention doit se porter.

 

Ce qui fait avant tout la spécificité du fascisme, c'est le fait de refuser de prendre en compte l'individu, écrasé au nom d'un "collectif" sacralisé, et c'est aussi un véritable culte du principe d'autorité et de la hiérarchie.

 Un système autoritaire renforcé, reposant sur une organisation pyramidale du "haut" vers le "bas", et comportant au sommet de cette pyramide hiérarchique un seul individu (ou un groupe restreint d'individus) supervisant tout. Etymologiquement, le mot italien "fascio", dont découle directement le terme de fascisme, désigne l'organisation en faisceau, et illustre de façon parfaite ce type de conception pyramidale. Le fascisme ne donne pas le moindre droit de cité à l'autonomie, que celle-ci soit l'autonomie de l'individu ou celle des associations d'individus. Aucune forme d'autonomie n'est possible dans un tel cadre. Car le fascisme, c'est au fond la négation pure et simple de presque toute liberté individuelle, au nom de la "collectivité". Il s'agit en réalité d'un système de gouvernement qui est d'essence non seulement très étatique, mais également collectiviste, au même titre que le socialisme marxiste.


Le germe fasciste est en fait omniprésent au sein de la société actuelle, entièrement basée sur les rapports de domination et sur l'inégalité de fait entre les citoyens et les institutions qui les gouvernent, ainsi qu'entre les citoyens eux-mêmes. Le fascisme commence en réalité avec tous ces gens du commun, de droite comme de gauche, qui considèrent que l'intérêt collectif doit toujours primer sur celui de l'individu, qui jugent "normal" voire "légitime" l'arbitraire du principe hiérarchique , et qui considèrent en outre le concept d'autorité comme quelque chose de quasi-sacré ou tout au moins d'absolument indispensable, quitte à le qualifier parfois de "mal nécessaire". Bien entendu, tous ces gens "comme il faut" n'ont pas le moins du monde le sentiment de se faire ainsi les chantres d'un modèle de société coercitif et liberticide, dont les fondements sont en réalité exactement les mêmes que ceux du fascisme qu'ils prétendent abhorrer. Tout simplement parce que, de fait, ils ne s'identifient aucunement à l'extrémisme de droite, qu'une habile propagande omniprésente, diffusée massivement et relayée très officiellement depuis plus de six décennies, leur fait entrevoir comme l'incarnation même du "mal absolu". Or, c'est précisément là, dans ce conditionnement pernicieux, que se situe le piège, que réside l'arnaque, pourrait-on même dire... Le fascisme n'est pas une sorte de déviation, de phénomène étranger et extérieur à la société actuelle, à ce système lui-même basé sur les principes d'autorité et de hiérarchie. C'est simplement la forme la plus radicale, extrême jusqu'à la caricature, de ce même système mortifère. Il n'est pas l'ennemi fondamental de ce système, il en représente juste l'aboutissement logique. Et qu'il cherche ou non à ne pas s'encombrer de faux semblants eux-mêmes liberticides, comme la pseudo "démocratie" indirecte et parlementaire, ne change rien à l'affaire.


Non aux ghettos idéologiques et à la diabolisation des "parias"

La loi du nombre, de la majorité, ne sera jamais que la dictature des uns sur les autres. Et qu'elle soit exercée par un seul ou plusieurs individus, que ce soit au nom de principes dictatoriaux ou "démocratiques", monarchiques ou républicains, la tyrannie restera toujours la tyrannie.
Quel que soit le masque derrière lequel elle se dissimule. Aujourd'hui, écoeurés et révoltés de façon souvent assez légitime par certains aspects du régime en place, certains se fourvoient dans des impasses diverses et variées, et se tournent vers de nouveaux messies providentiels qui posent parfois de bonnes questions, mais y apportent presque toujours de mauvaises réponses. Certains commettent même l'erreur de se tourner vers ce qui leur apparait faussement comme le nec plus ultra de la rébellion, à savoir les groupuscules se réclamant plus ou moins ouvertement du fascisme historique, voire même, pour certains d'entre eux, vers de médiocres ersatz racialistes du nazisme hitlérien. Ce type de dérives, aussi regrettables soient-elles, ne doivent pas nous faire perdre de vue que dans bien des cas, les individus qui s'y laissent prendre ne le font que par conditionnement et endoctrinement progressifs, exercés de manière si pernicieuse qu'ils n'ont souvent même pas conscience du processus de "contamination" auquel ils se trouvent soumis. Est-ce à dire qu'il ne s'agit là que d'un ramassis d'imbéciles qu'il convient juste de "baffer" ? Bien sûr que non. Comme dans tous les milieux, il existe au sein de ces groupements "maudits" des individus de qualité, honnêtes, intelligents, respectables et respectueux d'autrui, qui à un moment ou à un autre se sont retrouvés acculés par l'hostilité et l'intransigeance de "l'autre bord", et qui de ce fait n'ont trouvé d'issue qu'en se précipitant dans les bras accueillants du "fascisme". D'autres -et ils sont nombreux- ne l'ont fait que par bêtise et/ou ignorance, telle l'ultime transgression, lorsque leur engagement éphémère, pour les plus jeunes d'entre eux, ne relève pas tout simplement de la crise d'adolescence mal orientée. Dans chacun de ces cas, ce sont le dialogue et la main tendue qui seront susceptibles de leur ouvrir les yeux petit à petit, et certainement pas l'anathème, la délation, l'exclusion, ni les coups de barre de fer.


Certes, beaucoup trop de gens sont encore fourvoyés dans ce type d'impasses. Mais ce n'est en tout cas pas en baillonnant et en censurant ces gens-là que l'on mène un combat efficace contre leurs idéologies. On les a vus depuis déjà longtemps à l'oeuvre, tous ces vertueux combattants « antifas » à la petite semaine et autres flics de la pensée, avec leurs cohortes de groupuscules hystériques et monomaniaques. On les voit toujours à l'oeuvre de temps à autres dans les villes, leurs diverses milices d' « activistes » bornés, intolérants et ultraviolents, aux méthodes de délinquants, objectivement aussi « fascistes » que celles des « fafs » auxquels ils prétendent s'opposer... Attenter à la liberté d'expression et de réunion des « fafs », comme les agresser physiquement dans la rue pour simple délit de sale gueule, « crime de la pensée » ou autre délit d'opinion n'a qu'un seul résultat : les renforcer dans leur conviction d'incarner une élite hautement subversive et persécutée pour son combat, ce qu'ils ne manqueront d'ailleurs pas d'exploiter à des fins propagandistes. Ils se présentent ainsi -non sans raisons parfois- comme des victimes. Si tous ces « antifas » veulent réellement combattre le système capitaliste, pourquoi donc lâchent-ils la proie pour l'ombre ? Pourquoi donc le combattre à travers un « fascisme » plus ou moins fantasmé, incarné par des partis politiques réactionnaires et populistes mais ultra-minoritaires, ainsi que par d'insignifiants groupusculets folkloriques qui ne représenteront jamais rien, au lieu de le combattre directement à travers la pseudo- "démocratie" mondialiste et ploutocratique, qui est l'émanation même du capitalisme, et qui a avantageusement remplacé le fascisme pur et dur dans le monde entier ?...




Refusons la bêtise des "antifas"

Se focaliser à l'heure actuelle sur « les fafs », c'est employer vainement une énergie considérable à se battre contre des moulins à vent, contre des épouvantails faciles qui ne font que détourner l'attention du problème de fond : la prédominance du pouvoir, du principe autoritaire et de l'esprit hiérarchique. Il n'existe pas de réelle menace fasciste, de nos jours. Le fascisme stricto sensu n'est aujourd'hui au pouvoir nulle part sur le globe, et nulle part il ne se trouve en position de parvenir « aux affaires ». Le fascisme d'aujourd'hui est rampant, et ses germes se trouvent dans tous les rouages de notre société, du discours ultra-conformiste de Madame Michu ou des membres de nos familles à celui, plus navrant encore, des collègues de travail, jusqu'aux plus hautes institutions qui prétendent nous gouverner et nous imposer leurs lois.

L'antifascisme n'est pas, et ne peut en aucun cas être une fin en soi, ou alors il ne fait que servir les intérêts du Système établi, non seulement en détournant l'attention des véritables problèmes, mais aussi en contribuant à étoffer son arsenal législatif et répressif. Pour combattre efficacement le fascisme, il faut tout au moins éviter de renforcer le système tout en croyant le combattre... Nous pouvons être qualifiés d'antifascistes . Mais nous le sommes pleinement, au sens originel du terme, c'est-à-dire d' OPPOSANTS AU FASCISME. La forme dénaturée de la chose, celle qu' illustrent les diverses gesticulations plus ou moins violentes et paranoïaques de la plupart des « antifas » militants, ne nous intéresse pas.
 
Une opposition intelligente au fascisme doit se construire aux moyens de la propagande, de l'éducation, du dialogue et de la persuasion, ainsi que par la désobéissance et l'objection de conscience permanente et généralisée.
En combattant l'autorité et la hiérarchie sous toutes leurs formes, nous combattons évidemment les principaux fondements du fascisme.
A partir de ce simple constat, il apparait clair que tous les sophismes consistant à assimiler  le national-anarchisme à une quelconque forme de fascisme, néo ou pas, relèvent de la pure diffamation.

Les nationaux-anarchistes ne se laisseront avoir ni aux moyens de la culpabilité par association, de la reductio ad hitlerum, du terrorisme intellectuel et des intimidations diverses, ni au moyen de calomnies qu'il est toujours aisé de démonter, tant elles s'appuient sur de criantes et grotesques contre-vérités. Le national-anarchisme n'est pas un national-socialisme, mais plutôt un fédéral-socialisme.
 
L'antifascisme tel que nous le concevons est avant tout un phénomène historique et sociologique, clairement déterminé par son époque, par le contexte dans lequel il s'inscrivait. Si l'on veut de nos jours se prévaloir d'une partie au moins de son héritage, celui-ci ne doit pas être offensif, comme l'ont rendu certaines dérives d'essence autoritaire et gauchistoïde depuis les deux dernières décennies. L'antifascisme sera toujours, pour nous, un antifascisme défensif. Le jour où le fascisme pur et dur, celui qui a déjà régné historiquement, représentera de nouveau une menace réelle et immédiate, nous nous lèverons contre lui et nous le combattrons, au besoin les armes à la main s'il prétend nier l'expression de notre pensée et de notre volonté, ou s'il cherche à nous anéantir. Nous résisterons alors avec toute l'énergie nécessaire à ce rude combat contre un ennemi mortel, comme l'ont fait avant nous de nombreux dissidents des années 1930 et 1940, issus d'horizons idéologiques très divers. Mais nous sommes pour l'instant loin d'assister à ce cas de figure, et pour notre part, nous nous refusons catégoriquement à marcher au pas, aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui croient très pertinent d'emprunter de simples voies de garage.



Hans CANY
 

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16/03/2015

Mouseland: Un petit dessin animé qui illustre l'escroquerie de l'élection et des gouvernements élus

A l'intention de tous ceux et toutes celles qui s'avèrent manifestement un peu durs à la comprenette, voici un petit dessin animé qui vous aidera peut-être à mieux saisir, sur un mode ludique, certaines choses essentielles qui semblent vous avoir échappé.
Du moins, j'ose espérer que cela vous aidera...


A REGARDER ABSOLUMENT.
Merci de votre attention.

SI LES ELECTIONS POUVAIENT REELLEMENT CHANGER LES CHOSES, ELLES SERAIENT INTERDITES !
(Et ce, depuis longtemps...)

démocratie directe

 

 

 

 

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23/02/2015

Elections départementales françaises : APPEL AU BOYCOTT

La Ligue Nationale-Anarchiste appelle les opposants de tous bords au centralisme hexagon à boycotter, en s'abstenant, les "élections départementales" organisées les 22 et 29 mars 2015 par l'Etat-Nation jacobin.

Les nationaux-anarchistes, par principe, rejettent l'ensemble des scrutins orchestrés par le Système, considérant que ce système tout entier n'est qu'une vaste imposture. Il n'y a rien à attendre de la prétendue "démocratie" parlementaire indirecte dite "représentative", grossière falsification du principe démocratique lui-même, qui ne peut  trouver d'application réelle que dans le cadre de la Démocratie directe.
Les peuples doivent résister et lutter d'eux-mêmes, sans relâche, pour conquérir et leurs droits, et leur émancipation.

De surcroit, ces élections dites "départementales", appellation qui remplace celle des élections cantonales, se rapportent ici à une unité administrative contestable entre toutes : le département.

Les départements, imposés dans la tourmente de l'hystérie collective que fut la "révolution" bourgeoise de 1789, n'ont jamais eu d'autre but que de démembrer les "provinces" de l'Ancien Régime, autrement dit les régions, les nations réelles, de façon à faire perdre toute conscience d'une quelconque appartenance ethno-culturelle à leurs habitants. Le fameux principe consistant à diviser pour mieux régner n'a fait ici que trouver sa plus éclatante illustration.

Le résultat d'un tel morcellement territorial est patent. Sous couvert d' "unité nationale", il a, de facto, à la fois uniformisé  et divisé les peuples de l' "Hexagone". Il n'a en réalité fait que raviver les plus étroits esprits de clocher, amenant  plus ou moins les gens à se sentir quasiment étrangers d'un département à l'autre, au sein d'une même région historique. On ne pouvait rêver "mieux" en matière d'acculturation et de déracinement...


Manifestons une fois de plus notre objection de conscience permanente et généralisée, en ne nous rendant pas aux urnes les 22 et 29 mars prochains. Ne cautionnons pas, ne consacrons pas ce cirque électoral et cet état de fait en y participant.

BOYCOTT ET ABSTENTION CONSCIENTE sont les seuls "mots d'ordre" que nous souhaitons vous transmettre.
Exigeons la suppression pure et simple des départements français, et la renaissance de nos régions historiques. Le renouveau des nations réelles, des patries charnelles. Ne prêtons pas allégeance à leur négation.

Hans CANY

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17/02/2015

Alain de Benoist : « L’État islamique a été créé par les États-Unis ! »

 

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Pour que cette union nationale dont on nous rebat les oreilles depuis des jours ait un sens, cela nécessite la menace d’un ennemi commun. Mais quel est-il, sachant que personne ne l’a pour l’instant désigné ? Car se contenter d’évoquer le « terrorisme », ça demeure un peu vague…

Nous assistons actuellement à d’incessantes gesticulations visant à tout faire pour ne pas désigner l’ennemi sous son nom. La notion d’ennemi devient problématique dès l’instant où l’on ne veut pas en avoir, parce que l’on a oublié que l’histoire est tragique et qu’on a voulu mettre la guerre hors la loi. Mais il y a au moins deux autres raisons à ce refus d’appeler l’ennemi par son nom. La première est que cette désignation paraît politiquement incorrecte, car susceptible d’« amalgame » (le mot est d’origine arabe : âmal a-jammâa). La seconde, la plus fondamentale, est que la classe politique n’est pas étrangère à son apparition.

La France a fait deux erreurs gravissimes : la guerre en Libye, qui a plongé ce pays dans la guerre civile et l’a transformé en arsenal à ciel ouvert, et l’affaire syrienne, où nous avons apporté notre appui aux adversaires de Bachar el-Assad, qui sont les mêmes islamistes que nos troupes combattent en Irak et au Mali. À cela s’ajoute que « l’État islamique a été créé par les États-Unis », comme l’a rappelé sans ambages le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, au Sénat le 17 décembre dernier, et que le terrorisme n’a cessé d’être financé par le Qatar et l’Arabie saoudite, que nous considérons à la fois comme des clients et des alliés.

Dans le cas du terrorisme intérieur, le problème est le même. Nous ne sommes plus en effet confrontés à un « terrorisme global » tel qu’on en a connu par le monde à la grande époque d’Al-Qaïda mais, comme Xavier Raufer ne cesse de le répéter, à un terrorisme autochtone, qui est le fait de racailles des cités ayant fait leurs classes dans le grand banditisme avant de se transformer en bombes humaines sous l’effet de l’endoctrinement ou d’un délire partagé. De Mohammed Merah aux frères Kouachi, ce terrorisme est indissociable de la criminalité (ce n’est pas avec des pétrodollars mais des braquages de proximité que les terroristes se procurent leurs kalachnikov). Lutter contre le « gangsterrorisme » implique donc de s’appuyer sur le renseignement criminel. Or, si les renseignements existent, ils ne sont pas exploités, précisément parce qu’on se refuse à admettre la réalité, à savoir que ce terrorisme est l’une des conséquences de l’immigration. La France, en d’autres termes, a sécrété un nouveau type de terrorisme en laissant s’installer un milieu criminel qui échappe en grande partie à son contrôle. C’est pour cela que chez ces terroristes, qui étaient pourtant surveillés, on n’a pas repéré le risque de passage à l’acte. Les directives données par le renseignement intérieur n’étaient pas les bonnes. On a préféré surveiller Internet et spéculer sur le retour des djihadistes plutôt que d’être sur le terrain, au cœur même des cités. Or, le problème ne se situe pas au Yémen ou en Syrie, mais dans les banlieues.

Sommes-nous en guerre ?

Le terrorisme, c’est la guerre en temps de paix. Et aussi, comme l’a dit Paul Virilio, la « guerre sans fin, aux deux sens de ce mot ». À l’étranger, nous sommes en guerre contre le djihadisme, branche terroriste de l’islamisme salafiste. En France, nous sommes en guerre contre un terrorisme intérieur, pur produit de cette immigration incontrôlée qu’on a laissée se développer comme un chaudron de sorcières d’où sortent des racailles plus ou moins débiles, passées du gangstérisme à l’islamisme radical, puis de l’islamisme radical au djihad pulsionnel.

Qui peut croire que l’on résoudra le problème avec des « cours civiques » à l’école, des incantations à la laïcité, de pieuses considérations tirées de l’histoire sainte du « vivre ensemble » ou de nouvelles lois en forme de gris-gris vaudous « contre-toutes-les-discriminations » ? C’est pourtant très exactement là que nous en sommes. La classe dirigeante est devenue totalement prisonnière de son incapacité à voir les choses en face, cause principale de son indécision (et de son désarroi, car elle ne sait plus que faire). Elle prétend se battre contre un ennemi dont elle ne veut pas reconnaître qu’il s’agit d’un Golem qu’elle a engendré. Le docteur Frankenstein ne peut pas lutter contre sa créature parce que c’est sa créature. Les terroristes dont Mohammed Merah reste le prototype sont les fruits de trente ans d’angélisme et de cécité volontaire sur l’immigration, d’une « politique de la ville » qui se résume à 100 milliards d’euros partis en fumée après avoir été distribués à des associations fictives, et d’une « culture de l’excuse » qui s’est muée en culture de l’impunité.

Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

 

Source : Boulevard Voltaire

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12/02/2015

Liberté d'expression en France : Vincent Reynouard condamné à 2 ans fermes pour révisionnisme !

En ce mercredi 11 février 2015, le tribunal de Coutances vient donc de prononcer le verdict de deux ans de prison ferme (!!) à l'encontre de Vincent Reynouard, pour "délit" de révisionnisme, ou "négationnisme" (sic), comme le disent les détracteurs du révisionnisme historique. 

Deux ans, en vertu de l'ignoble loi scélérate et liberticide dite "Loi Fabius-Gayssot". Eh oui, c'est bien en France, "patrie des Droits de l'Homme" et de la sacro-sainte liberté d'expression, que l'on emprisonne aujourd'hui des gens en raison de leurs opinions, de leurs écrits, de leurs travaux. 

Deux ans !! La condamnation est si lourde que même le procureur, qui endosse pourtant le rôle d'accusateur public, a jugé cette peine excessive. C'est donc lui qui a interjeté appel...  C'est dire.

Ah qu'elle est jolie, la "liberté d'expression" en Hexagonie...
Alors, tous les Charlie/charlots : où êtes-vous donc, à présent ???
Tas de vils hypocrites !

Je vous invite à présent à visionner la vidéo déjà réalisée par mon vieil ami Vincent, suite à cette décision de "Justice" digne de l'ère des procès staliniens. Rien à ajouter.

Hans CANY

hans cany,

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30/01/2015

OXYDANT et L.N.A. : nationaux-anarchistes et fiers

En ce 30 janvier 2015 de l'ère vulgaire, l'Alliance Nationale-Anarchiste (A.N.A.) change son nom pour celui de Ligue Nationale-Anarchiste (L.N.A.).

La L.N.A. n'est pas à proprement parler une organisation. C'est un réseau, une fédération d'esprits libres qui se reconnaissent, selon des tendances diverses et variées, dans l'idée nationale-anarchiste. Elle est avant tout un cercle de réflexion, un laboratoire d'idées, un "Think tank" comme disent les Anglo-Saxons, et un collectif diffusant du matériel de communication (articles, textes et écrits divers, visuels de propagande, diffusion d'idées etc).

Son blog officiel, qui fait office de site officiel de notre mouvance, prend dès à présent le nom d'OXYDANT. Car Occidental ne doit pas devenir une injure, et qualifier péjorativement une politique, une stratégie et un mode de vie consumériste honnis. Le mot est trop souvent associé aujourd'hui, à l'impérialisme militaire et économique, au capitalisme libéral, à l'odieux régime de prétendue "démocratie" parlementaire indirecte, qui n'a en réalité de démocratique que le nom. Mais l'Occident millénaire devient furieusement offensif lorsqu'il prend les accents d'un national-anarchisme radical. Corrosif par nature, il s'attaque au pseudo-ordre établi, à l'abject désordre hiérarchique, et s'emploie à l'oxyder, à l'user dans ses fondements mêmes, dans sa structure même, et entend ainsi contribuer à le détruire, pour préparer l'avènement d'un monde nouveau. Oxydants car dissidents, telle elle la devise de notre tribune nationale-anarchiste !

Venez découvrir et visiter OXYDANT ici :

http://national-anarchisme.hautetfort.com

 

Le national-anarchisme est à l' "anarchisme" conventionnel ce que sont respectivement le national-socialisme et le national-bolchevisme au "socialisme" et au bolchevisme conventionnels. En d'autres termes, on pourrait dire que le NA est à la FA ce que le NS est au PS. Il consiste en une alliance et une complémentarité entre les concepts de libération sociale et de conscience nationale. Nous n'avons rien à cacher, nous ne cherchons pas à tromper qui que ce soit, et nous ne sommes pas là pour vous faire des risettes hypocrites. C'est à prendre ou à laisser. Nous n'écrivons pas, nous ne communiquons pas pour vous faire plaisir, mais pour vous faire réfléchir. Nous estimons n'avoir ni leçons à donner, ni à recevoir de quiconque. Et encore moins de la part de ceux qui, de tous bords, se croient qualifiés pour décerner ou non des brevets d'anarchisme gauchistement corrects, et des diplômes de fréquentabilité dont sont naturellement privés tous les parias.  C'est-à-dire tous ceux qui "dévient" de leur ligne, de leur ornière idéologique, aveuglés qu'ils sont par leur propre parti pris, leur propre mauvaise foi, leur propre sectarisme politique.

La flamme de l'idéal national et de la conscience ethno-culturelle qui nous anime fait des nationaux-anarchistes des enracinés, mais aussi des fédéralistes intégraux, des autonomistes à tous niveaux. Nous ne sommes pas une masse indifférenciée de "citoyens du monde". Nous sommes nous-mêmes, et entendons le rester.

Pour les nationaux-anarchistes, L'Etat n'est pas la patrie, n'est pas la Nation. L'Etat-Nation est une formule qui a fait son temps, et qui a échoué. La Nation, oui. Mais l'Etat et les gouvernements, oligarchiques par nature, non. Surtout si l'Etat en question n'est même pas fédéral, mais centraliste... Il est grand temps de porter nos regards vers de nouveaux horizons.

Longue vie à OXYDANT !
Longue vie à la L.N.A. !
Longue vie au Mouvement National-Anarchiste mondial !

Hans CANY

 

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28/08/2014

1000 ans d'évolution des frontières en Europe [VIDEO]

Beaucoup de frontières sont tombées ou se sont créées dans le passé, et beaucoup changeront aussi
dans le futur.
N'en déplaise aux étatistes jacobinards de tous poils, rien n'est définitivement "acquis" ni fixé...

 

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27/08/2014

Remaniement ministériel : rien de nouveau à l'Ouest...

 La nomination de deux banquiers de chez Rothschild au sein de leur prétendu gouvernement a au moins un avantage, celui de faire tomber les masques une bonne fois pour toutes... Mais au fond, que cela soit Tartempion ou un autre jean foutre qui soit "nommé" à tel ou tel poste, nous autres, nationaux-anarchistes, on s'en tamponne grave le coquillard. Car :

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11/07/2014

Redécoupage territorial : de qui se moque-t-on ?

Le 4 juillet 2014, le soi-disant Sénat a -fort heureusement- rejeté le scandaleux plan de redécoupage régional voulu par Hollande, Valls et consorts. Un moment de répit passager, qui n'est peut-être en fait qu'un recul destiné à mieux sauter par la suite... Les hommes et les femmes aux racines profondes, qui conçoivent des identités solides relevant de leurs patries charnelles, les nations réelles, se doivent à présent de ne pas baisser la garde.


Voici l'inique plan de redécoupage administratif que ces crapules cherchaient originellement à imposer :

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La Bretagne même pas réunifiée, contrairement à ce qu'on pouvait légitimement espérer il y a peu... La Picardie arbitrairement rattachée à Champagne-Ardennes (Sur quelles bases historiques et culturelles ?!?). Une fusion avec le "Nord-Pas de ...Calais", comme prévue initialement, eut été moins aberrante)... Etc etc.  DE QUI SE MOQUE-T-ON ?!?

Voici à présent une proposition alternative, infiniment plus cohérente que le scandaleux et inacceptable "redécoupage régional" que veut imposer le gouvernement hexagon. Ainsi, au moins,  le redécoupage en question serait-il plus juste, plus équilibré, et donc beaucoup plus acceptable :

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Puisse cette dernière formule être finalement retenue, en lieu et place de l'ignoble projet initial.Même si on peut déplorer quelques imperfections. La Lorraine, par exemple, serait davantage de nature à fusionner avec l'Alsace qu'avec la région Champagne-Ardenne, entre autres.

Les jacobinards de tous poils, de gauche comme de droite, nient les particularismes ethno-culturels et l'héritage géographico-historique inhérents aux  prétendues "régions". Il semble donc que nous soyons encore loin, hélas, du respect du droit élémentaire des peuples à l'autodétermination, ou même de l'instauration d'un simple système fédéral préservant l'actuelle intégrité de l'Hexagonie.  La résistance est longue, la résistance est rude. Il s'agit de rester vigilants. On ne doit attendre des gouvernements qu'ils servent les intérêts des peuples ni aujourd'hui, ni demain. Les peuples doivent agir et lutter d'eux-mêmes, sans relâche, pour reconquérir et leurs droits, et leur émancipation, tant sociale que nationale.

Hans CANY

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26/05/2014

Le grand vainqueur des élections, c'est le parti de l'abstention

Voici la réalité de l'opinion publique et des comportements électoraux en Hexagonie. Notez la proportion des abstentionnistes et des non-inscrits. De quoi inspirer un peu d'humilité aux politicards qui prétendent nous gouverner, et de quoi relativiser très fortement la fausse "démocratie" dite "représentative", parlementaire et indirecte... Cette prétendue "démocratie" n'en est absolument pas une. Elle constitue même tout le contraire de la Démocratie réelle, c'est-à-dire directe et participative. L'idée progresse de plus en plus, et de moins en moins nombreux sont les citoyens et les citoyennes qui se laissent abuser par cette imposture qu'il convient de nommer comme ce qu'elle est : une oligarchie.

Hans CANY

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21/03/2014

INTERVIEW : Hans CANY et le national-anarchisme

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Entretien exclusif avec Hans CANY, animateur de l' Alliance Nationale-Anarchiste, le 15 mars 2014.



 Propos recueillis par Betty Monde


Bonjour, Hans CANY. Vous êtes donc un des fondateurs d'origine du courant national-anarchiste ?


HC : Oui, j'ai contribué au lancement de cette mouvance à partir de la fin des années 1990 e.v., simultanément avec Troy Southgate au Royaume Uni, et Peter Töpfer en Allemagne. Töpfer est aujourd'hui hors course, car il s'est réorienté dans d'autres domaines. Troy Southgate et moi-même sommes aujourd'hui deux des trois fondateurs encore en piste.


Associer le national à l'anarchisme, n'est-ce pas quelque peu paradoxal ? Certains parlent d'oxymore...

HC : Ceux qui dénient le national-anarchisme sur cette base font totalement fausse route. L'idée nationale est bel et bien présente chez de grandes références de l'anarchisme, de Proudhon à Bakounine, en passant par Gustav Landauer ou même Nestor Makhno. Ceux qui font l'impasse sur cette réalité, soit ignorent les faits, dans le meilleur des cas, soient feignent de les ignorer, car cela heurte trop leurs dogmes idéologiques. Des anarchistes bakouninistes américains, au début des années 1990 e.v., sans encore utiliser le terme, étaient en quelque sorte des précurseurs, des proto-NA. Il faut bien comprendre que les nationaux-anarchistes ne sont en aucun cas des nationalistes, dans le sens où il rejettent totalement l'Etat-Nation. La nation n'est pas l'Etat. Une nation réelle, pour les nationaux-anarchistes, c'est fondé sur l'ancestralité et les particularismes culturels, ainsi et surtout que sur l'association libre et volontaire des peuples et des individus qui les composent. Ils peuvent choisir de se constituer en nations non-étatiques, sur la base d'affinités, que celles-ci soient d'ordre ethno-linguistique, philosophique, religieux, ou de quelque autre nature. De là vient notre fédéralisme intégral, interne comme externe. Le conditionnement idéologique gauchistoïde a fait de tels ravages en s'imposant partout que les mots "nation", "frontière", "souveraineté", "patrie" sont vilipendés, et voués aux gémonies par les chiens de garde du dogme. Leur viendrait-il à l'idée de s'en prendre aux Amérindiens, sous prétexte qu'ils se définissent en nation cheyenne, nation navajo, nation hopi, nation apache, nation mohicane, nation sioux etc ?? Et qu'attendent-ils donc pour remettre en question le nom de leur Confédération Nationale du Travail, tant que nous y sommes ??... Allons, soyons sérieux. L'idée nationale et l'idée anarchiste n'ont rien d'incompatible, et le national-anarchisme est loin d'être un oxymore, n'en déplaise aux endoctrinés de service.
La meilleure preuve en est que nous sommes là.



Vous parlez de bakouninistes américains. Qui étaient-ils ?


HC : Il s'agissait du Raven's Banner Collective, basé en Floride, et avec les membres duquel j'ai beaucoup correspondu et échangé, entre le début et le milieu des années 1990 e.v. Ceux-ci, avec aussi la publication britannique Alternative Green de feu Richard Hunt, m'ont beaucoup influencé, et c'est surtout à partir des idées qu'il développaient que j'ai commencé à élaborer ce qui allait devenir aujourd'hui ma propre vision du national-anarchisme. Le Raven's Banner Collective prônait l'autodétermination des peuples, les souverainetés nationales, les groupes d'affinités, l'anti-impérialisme, la démocratie directe, l'écologisme radical, l'autogestion. Alternative Green développait de son côté un écologisme radical, anarchiste, et enraciné. Tout ceci a beaucoup contribué à établir les fondations du mouvement national-anarchiste tel qu'il se présente actuellement.


Où vous situez-vous, au sein de la grande famille libertaire ?


HC : Je ne me hasarderais pas à qualifier cela de grande famille, à proprement parler. Certes, il y a les tenants de l'approche gauchiste de l'anarchisme qui font plus ou moins front contre les prétendus "confusionnistes" que nous sommes. Mais les confusionnistes ce sont eux, puisqu'ils cherchent par tous les moyens à faire taire tout ce qui sort des clous de leurs dogmes idéologiques, et qu'ils dissimulent au public l'existence d'une autre approche de l'anarchisme. Ni de gauche ni de droite, celle-ci. En outre, ils sont eux-mêmes morcelés en de multiples chapelles rivales qui s'entredéchirent. Ceci dit, ces gens ont raison de dire que nous ne sommes pas du même monde, et encore moins de la même famille... Nous n'avons que peu en commun. Les nationaux-anarchistes n'ont aucune velléité de s'infiltrer chez eux, qu'ils soient tranquilles. Et qu'ils laissent donc en paix leurs dissidents, au lieu de chercher à persécuter le premier brin d'herbe qui dépasse. De toute façon, le national-anarchisme, celui que je conçois, ne se situe ni à droite, ni à gauche du Système. Il se situe en dehors et en face. J'ajoute enfin que nous répugnons de plus  en plus à nous qualifier de "libertaires". Le mot libertaire est souvent utilisé comme synonyme d'anarchiste, mais c'est un tort. Les libertaires font un véritable dogme  de la liberté sans entraves, ce qui  est la porte ouverte à toutes les dérives, y compris libérales. Les anarchistes, eux, refusent certes l'état et l'autorité hiérarchique, mais restent conscients de la nécessité de certains garde-fous.


Les nationaux-anarchistes sont parfois décrits comme racistes, crypto-fascistes voire néonazis. Comment vous justifiez-vous, par rapport à tout cela ?

HC : Tout d'abord, il est pour le moins aberrant de devoir sans cesse se justifier face aux accusations calomnieuses de quelques excités fanatisés. Je suis totalement opposé à la haine raciale, au racisme. Ce n'est pas parce qu'on s'oppose à l'immigration massive, arme du Capital comme le disait Marx, ni parce qu'on s'oppose à l'idéologie du métissage généralisé, qui vise à transformer tous les peuples en consommateurs-clones indiférenciés, que l'on fait profession de racisme. Ces allégations sont d'une rare stupidité, et constituent un travestissement de la vérité qu'il faut dénoncer sans relâche. Les nationaux-anarchistes entendent préserver la diversité du genre humain, richesse irremplaçable qui disparaîtrait à tout jamais en cas de grand mélange généralisé et incontrôlé. Si nous controns l'idéologie dominante du métissage, c'est parce que cette tendance constitue un danger pour cette diversité. Mais le libre choix doit être laissé à chacun. A aucun moment il ne nous viendrait à l'idée de rejeter une personne métisse, d'origines mêlées, ou en couple dit mixte. En la matière, nous exposons, nous proposons, mais nous n'imposons rien. En outre, nous avons des camarades de toutes origines et de toutes ethnies, et parfois de remarquables amis. L'internationalisme consiste à mon sens en une solidarité internationale entre tous les peuples en lutte pour leur émancipation, et non en une espèce de mondialisme négateur de toutes frontières et de toutes identités nationales.
Concernant les sempiternelles accusations de néonazisme et de crypto-fascisme, qui valent chacune un bon point Godwin, on démonte sans problème toute leur ineptie en pointant deux points fondamentaux. Tout d'abord, le fascisme repose sur le culte de la hiérarchie, de l'autorité et de l'Etat. Le national-anarchisme combat la hiérarchie, est anti-autoritaire et anti-étatique. Et enfin, le nazisme n'ayant été rien d'autre qu'une variété raciste et racialiste du fascisme, le national-anarchisme, qui n'est pas raciste mais ethno-différentialiste, ne peut davantage être qualifié de nazi que de crypto-fasciste. Tout ceci n'est pourtant pas bien sorcier à capter. Après, bien sûr, les pires aveugles sont toujours ceux qui se refusent à voir...


Que répondez-vous à ceux qui assimilent votre antisionisme à de l'antisémitisme ?

HC : Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec ce terrorisme intellectuel qui consiste à assimiler systématiquement toute opposition au sionisme à de l'antisémitisme. Ceci est une vaste escroquerie. Le sionisme, c'est le nationalisme juif pro-israélien. L'antisionisme se place donc en opposition au sionisme sur le plan politique. L'antijudaïsme, lui, concerne la religion. Et l'antisémitisme -terme impropre puisque les Arabes sont eux aussi sémites- est la haine et le rejet du juif d'un point de vue "racial". Il n'y a donc objectivement aucun lien entre opposition politique à une doctrine et à une entité, opposition religieuse, et racisme.
Il y a même de nombreux juifs antisionistes, et ceux-ci ne sont pas les moins radicaux. Ceux qui prétendent le contraire mentent, et le savent très bien au fond d'eux-mêmes. Les nationaux-anarchistes ne sont pas antisémites. Ils se réfèrent même, entre autres, à Gustav Landauer, anarchiste juif allemand assassiné en 1919 par les forces réactionnaires. Les mensonges, les calomnies et la diffamation doivent cesser.



Certains vous reprochent aussi votre soutien à Kadhafi et à son oeuvre...


HC : La grande majorité de ceux qui croient imbécilement m'asséner un élément à charge en pointant cela sont généralement de grands ignorants, qui ne savent même pas de quoi ils parlent. Là encore, plus de 40 ans de propagande médiatique visant à diaboliser Kadhafi et "son régime" ont fait de sérieux ravages. Surtout sur les esprit faibles et les plus manipulables. J'en ai même vu qui en sont encore à confondre Kadhafi avec l'islamisme, alors que ce sont précisément les rats islamistes d'Al Qaïda et assimilés, soutenus par les criminels impérialistes de l'OTAN, qui ont tué la Jamahiriya libyenne ! Un comble !! Sans commentaires... Qu'ils passent outre leurs consternants préjugés, et qu'ils se donnent donc la peine de découvrir ce que sont vraiment les principes de la Troisième Théorie Universelle, du Socialisme vert. Ils auront ainsi la surprise de voir que tout repose sur la Démocratie directe, le socialisme non-marxiste, l'anti-impérialisme, l'abolition du salariat, la gratuité de nombreuses choses, le progressime sociétal etc. Tout ceci est parfaitement exposé dans le Livre vert de Mouammar Kadhafi, que je conseille très vivement. S'il y avait un pays dont le système se rapprochait le plus du socialisme libertaire, c'était bien la Jamahiriya libyenne. Du reste, Mouammar Kadhafi lui-même a plusieurs fois cité Proudhon, Bakounine et Kropotkine parmi ses propres influences. Ce n'est pas pour rien, et le Livre vert s'en ressent. Que l'on cesse donc de gober les mensonges des criminels impérialistes de 2011. Honte à ceux qui les ont approuvés ou qui sont restés indifférents.


Vous vous manifestez aussi dans les domaines de l'Ecologie profonde et de la défense des animaux. Ce combat est-il pour vous secondaire, par rapport à vos autres objectifs ?

HC : Pas du tout, tout est complémentaire. Pour les nationaux-anarchistes, la libération humaine, la libération animale et la libération de la Terre forment un tout indissociable. Ainsi que le proclamaient les camarades du Raven's Banner Collective en 1992 e.v., la conscience écologique, une conscience qui nous dit "Earth First !" -Terre d'abord- , doit être présente au coeur de toutes les transformations révolutionnaires de la société. Il en va de même pour la cause de nos frères animaux. Pour paraphraser Bakounine, je dirais que je ne deviens vraiment libre qu'avec la liberté des autres. L'industrie de la viande, l'élevage, la vivisection, la chasse, la pêche, la corrida, les cirques et les zoos menacent l'animal, être sensible, au même titre que la pollution, l'urbanisation outrancière et la surexploitation avide de leurs ressources menacent l'environnement et la Terre Mère. De surcroit, la monstrueuse exploitation des animaux a un impact catastrophique sur le plan environnemental et sanitaire, et donc aussi sur les humains. Tout est lié.


On vous classifie comme régionalistes, aussi.

HC : Ce terme de régionalisme est impropre. Il renvoie à la notion de "région", de "province" dépendante d'un état central. Nous ne sommes pas non plus forcément indépendantistes, lorsque cela suppose l'instauration d'un nouvel Etat-Nation. Le terme le plus approprié concernant les nationaux-anarchistes est celui d'autonomistes. Autonomisme bien plus radical que le désuet régionalisme, mais sans l'étatisme qui démange certains nationalistes indépendantistes. La doctrine nationale-anarchiste prône l'éclatement des Etats-Nations actuels, pour en faire de multiples régions autonomes, fédérées entre elles par affinités, et pouvant se regrouper au sein de grandes confédérations, ou fédérations de fédérations, à l'échelle d'un Etat actuel voire même continentale, par exemple. Et même ces régions autonomes fédérées pourraient être amenées à se doter elles-mêmes de structures fédérales, à tous niveaux. Ceci pour garantir une autonomie maximale à tout un chacun.
C'est en cela que nous sommes des fédéralistes intégraux, car partisans du fédéralisme externe et interne. D'où notre soutien global à beaucoup de luttes de libération nationale et sociale, non seulement au sein du prétendu Hexagone, mais aussi dans le monde entier.


Vous allez voter, aux prochaines élections ?

HC : Jamais de la vie, que les dieux m'en préservent ! Je ne signerai pas de chèque en blanc à des escrocs qui cherchent juste à être califes à la place du calife, et qui usurpent la souveraineté populaire en se drapant pudiquement sous les plis d'une fausse "démocratie".
La démocratie, la vraie, n'a strictement rien à voir avec cette sinistre mascarade des élections et de la fausse alternance. Ce système a trop vécu, et a suffisamment abusé les masses. Son temps est fini, comme doit se terminer l'ère des gouvernements et des Etats-Nations. Place à une démocratie réelle, par les peuples et pour les peuples.


Vous prônez la démocratie directe ?

HC : Oui, tout à fait. La pseudo-"démocratie" parlementaire indirecte, dite "représentative", n'est qu'une grossière falsification de la Démocratie authentique, mot qui a été complètement dépouillé de sa signification originelle. Le régime actuel n'est en aucun cas une démocratie. On pourrait même dire que c'en est tout l'inverse. Il s'agit en réalité d'une oligarchie, dans laquelle seul un petit nombre exerce le pouvoir et maintient son contrôle. Les nationaux-anarchistes prônent la Démocratie directe, réelle, avec contôle populaire et révocation éventuelle des mandatés. De nombreuses pistes sont à étudier et à retenir dans ce sens. Il y a déjà la première des trois parties du Livre vert de Mouammar Kadhafi, qui est consacrée à cette question de la démocratie directe et de son organisation, ce qui est fait avec brio. On pourra aussi se référer avec profit à la démocratie athénienne, aux exemples suisse et vénézuélien, à des expériences historiques diverses, telles que la Commune de Budapest en 1956, les anarchistes de Catalogne durant la guerre civile espagnole, l'expérience des makhnovistes en Ukraine etc. Et on peut aussi se tourner vers les initiatives citoyennes en ce sens qui fleurissent un peu partout en Hexagonie et en Europe depuis quelques années. On pensera, par exemple et entre autres, à la mouvance pour une démocratie réelle qui gravite autour d'Etienne Chouard.


Quelle est la position nationale-anarchiste par rapport au révisionnisme historique ?

HC : Cette question reste à la libre appréciation de chacun, les opinions sur le sujet pouvant être diverses et variées, en fonction des individus. L'Alliance Nationale-Anarchiste n'a en tout cas pas vocation à s'engager dans le militantisme pour la cause des historiens révisionnistes et de leurs travaux. Néanmoins, elle prend clairement position pour la liberté de recherche, d'expression et de publication/diffusion pour les révisionnistes, et pour l'ouverture de libres débats publics. Elle appelle de ses voeux l'abrogation de la loi scélérate et liberticide dite loi Fabius-Gayssot.


Vous impliquez-vous dans des actions dites de terrain ? Prônez-vous l'action violente ?

HC : A titre personnel, pas du tout. Les milices supplétives du Système, ces idiots utiles de l'ordre bourgeois que sont les gauchistes et autres "antifas", ont trop profondément gangréné les mouvements sociaux et militants dans leur ensemble pour qu'il soit opportun de se faire de quelconques illusions à ce niveau. Du moins, dans l'état actuel des choses. De toute façon, je doute de la compétence et du degré de conscience politique de la classe ouvrière, et je ne crois pas aux vertus de la révolution violente. En bon proudhonien qui se respecte, j'aspire à une révolution "en douceur", au moyen de réformes radicales et graduelles. Et avant toute chose, c'est la révolution des esprits qui doit tout d'abord porter ses fruits. Nous condamnons fermement les violences et les dégradations commises par des hordes gauchistes et "antifas" décérébrées, récemment.


Merci pour cet entretien. Pour terminer, quel est l'état actuel de la mouvance nationale-anarchiste ? Vos attentes sont-elles satisfaites ?

HC: La section anglophone, le National-Anarchist Movement (N-A.M.) animée par Troy Southgate, est à ce jour la section la plus développée et qui a le plus vaste impact à l'échelon mondial. L'Alliance Nationale-Anarchiste enregistre une progression de plus en plus nette de son audience, à mesure que s'effondrent les murs du mensonge et de la calomnie. Des sections existent aux USA, en Espagne, en Catalogne, en Italie, au Portugal, en Pologne, en Russie, en Hongrie, au Canada, au Brésil, en Australie...et j'en oublie sans doute. Le courant national-anarchiste est en pleine expansion internationale, actuellement. Notre message est finalement passé et bien passé. Nos adversaires et nos ennemis de tous bords devront dorénavant -et de plus en plus- compter avec cette force d'avenir que nous incarnons.

 

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20/03/2014

VIDEO : Qu'est-ce que le NATIONAL-ANARCHISME ?

Voici la toute première vidéo nationale-anarchiste francophone de présentation.
A diffuser et partager massivement.

Sur Youtube :

 

Sur Dailymotion :


Qu'est-ce que le NATIONAL-ANARCHISME ? par Farkasember

 

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24/02/2014

L'antifascisme dans le miroir

Le symétrique du mal, ce n'est pas le bien, c'est juste le mal opposé.

 

Bien sûr, il y a l’antifascisme grossier, pathétique et pathologique des antifas tel qu’on l’a vu s’illustrer à Rennes au début de ce mois, mais il s’agit là d’une singerie du fascisme des années trente : vociférations, brutes cagoulées, barres de fer, vitrines cassées. Et en vandalisant les librairies catholiques, les permanences ou les meetings du FN, en affrontant des « commandos anti-IVG » – en général trois retraités et deux mères de famille armés de chapelets -, ils se perçoivent sérieusement comme des partisans boutant les commandos de la Wehrmacht !

 

Mais ne nous attardons pas sur ces tristes clowns : les incohérences des miliciens du régime n’impressionnent guère au-delà du périphérique intérieur. En dépit de sa collusion avec le premier, l’authentique antifascisme, celui de la classe dirigeante, est au contraire tout à fait cohérent. Il se présente toujours et se perçoit souvent sincèrement comme l’opposé du fascisme. Or, au-delà de quelques troublantes ressemblances comme la promotion de l’euthanasie ou la volonté de formater les enfants dès l’école primaire, il faut avouer qu’il s’oppose bien point par point au fascisme historique.

 

Le fascisme vénérait l’État, l’antifascisme l’affaiblit au maximum dans ses fonctions régaliennes. Le fascisme sanctifiait la nation et justifiait toutes les agressions pour la renforcer; l’antifascisme déteste la nation et encourage toutes les attaques contre elle. Le fascisme avait le culte du chef et du groupe ; l’antifascisme adore les anti-héros et vénère l’individu. Le fascisme rêvait d’une purification ethnique et culturelle ; l’antifascisme loue le métissage et le multiculturalisme. Le fascisme adulait les valeurs viriles et méprisait les faibles ; l’antifascisme révère le féminisme et les victimes autoproclamées. Sa justice excuse le criminel – forcément rendu mauvais par sa famille ou la société – mais sanctionne le courage et la légitime défense.

 

Faut-il en conclure, comme ses thuriféraires, que l’authentique antifascisme est aussi noble que le fascisme fut ignoble ? Si le fascisme fut bien une peste brune criminogène, l’antifascisme est un SIDA rose qui attaque les défenses immunitaires de la société et de la civilisation. Si le fascisme justifiait le crime de masse, l’antifascisme milite pour le suicide de masse qu’il maquille en acte charitable. Certes, au temps du fascisme, le plus aimable des citoyens courait le risque d’être battu à mort par les forces de l’ordre dans un commissariat, et cela n’est plus le cas aujourd’hui ; le problème, c’est que cela peut lui arriver à peu près partout ailleurs en raison de l’impunité coupable dont bénéficient les forces du désordre.

 

Il faudra bien en finir un jour avec cette illusion : le symétrique du mal, ce n’est pas le bien, c’est juste le mal opposé. Lorsqu’un monstre se regarde dans le miroir, il ne se voit pas tel qu’il est. Il se voit avec les traits inversés, mais ce qu’il voit, c’est bien toujours un monstre !

 

(Source : http://www.bvoltaire.fr/francoisfalcon/lantifascisme-dans... )

 

antifas

 

 

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09/02/2014

Rennes, ville gangrénée par la racaille gaucharde "antifa"

La racaille "antifa" a fait des siennes samedi 8 février 2014 au soir, à Rennes, en marge d'un meeting du FN que ces grands démocrates entendaient empêcher. Vous pourrez visionner ci-dessous des vidéos qui témoignent de la violence des évènements, et qui, je pense, se passent de tous commentaires superflus.


Rennes manif anti FN guerilla urbaine par OuestFranceFR

 

 

Ces milices d'excités "antifas", de par leurs exactions à Rennes hier soir, auront à coup sûr réussi quelque chose : faire gagner des voix supplémentaires au FN lors des prochaines élections. Ah c'est sûr, ça valait vraiment la peine de se livrer à ce genre de facéties... Joli résultat. Bande de sombres abrutis.

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Et ce n'est pas tout. Car le mercredi 5 février 2014, toujours dans la même ville, c'est un conférencier de l'Université Populaire Celtique, dans un amphi de l'Université Rennes 2, qui a fait l'objet d'une agression au jet d'amoniaque, par le même type de nervis gauchistes :


Perchirin conférencier aspergé d'ammoniac... par OuestFranceFR

 

Que font donc la police de Monsieur Valls et la "Justice" de Madame Taubira, dans de tels cas ??...
Il n'échappera qu'aux gogos et autres lobotomisés de service que ces dangereux barbouzes qui sévissent dans une impunité quasi-totale sont de facto protégés et instrumentalisés par le pouvoir.
L'Etat français totalitaire montre - une fois de plus - son vrai visage...


Hans CANY

 

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12/12/2013

Bretagne : Bonnets rouges, oui. Mais encore ?...

 

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C'était à prévoir. Il aura donc suffi que le gouvernement hexagon "suspende" provisoirement la mise en application de la très contestée "Ecotaxe", et qu'il jette, tel un os à ronger,  un prétendu "pacte d'avenir" au molosse breton, pour que celui-ci accepte de reprendre le collier, et retourne docilement à sa niche. Le mouvement de masse surmédiatisé des "bonnets rouges" ne fait plus la une de l'actualité. Il a fait long feu, il s'essouffle. Oubliée, la Fronde populaire. Terminées, les manifestations de masse et les destructions de portiques. Déjà passés de mode, les incendies de radars routiers, expression d'une révolte légitime contre le racket institutionnalisé par l'Etat français. Et, même s'il convenait de ne se faire aucune illusion quant à cet énième feu de paille, force est de faire un amer constat.

Ce  triste constat, c'est que les masses populaires bretonnes restent profondément chloroformées. Le conditionnement colonial, l'amnésie programmée, l'abrutissement social et l'aliénation culturelle ont fait d'effroyables ravages. Le peuple breton, dans sa majorité, n'a encore qu'une conscience nationale fort limitée, ce qui le confine en quasi permanence à la myopie. Il ne consent à se soulever, périodiquement et de façon éphémère, que dans un cadre toujours bien délimité. Et surtout  sans jamais sortir de l'ornière imposée par la République jacobine. S'il se révolte sporadiquement, en brave peuple prolétaire, ce sera toujours sur la base de motivations d'ordre économique, et ceci dans un cadre plus ou moins corporatiste. Ici, ce sera contre le matraquage fiscal. Là, pour la sauvegarde du sacro-saint emploi dans la "région". Etc.

Jamais il ne fait preuve d'une vision plus large, d'une analyse et d'une compréhension plus globales des causes qui sont directement ou indirectement à l'origine des effets contre lesquels il s'insurge. Alors bien sûr, ici ou là, on pourra se réjouir d'entendre quelques individus, visiblement un peu plus lucides que la masse indifférenciée de leurs compatriotes, dénoncer le "centralisme parisien". Faute de mieux, c'est là le signe qu'au moins, tout ne semble pas irrémédiablement perdu. Les braises de Breizh sont là, toujours rougeoyantes. Aux esprits les plus éveillés -que nous voulons heureusement croire de plus en plus nombreux- de les entretenir comme il se doit, et de faire en sorte qu'à terme, la flamme éternelle de la Nation bretonne rejaillisse pleinement.


Les nationaux-anarchistes, bien qu'évidemment solidaires des mouvements de protestation populaires anti-fiscaux, insistent vigoureusement sur le fait que ce type de protestation ne saurait se suffire en soi.
Les nationaux-anarchistes, de toutes nations et de toutes régions, encouragent le peuple breton à reprendre pleinement conscience de lui-même, et à réaliser que les seules solutions d'avenir valables pour sa nation colonisée sont à rechercher du côté de ce que l'Occupant lui a toujours présenté mensongèrement comme des options soi-disant "irréalistes" et "extrémistes". Ces solutions passent au minimum par le régionalisme, et au mieux par l'autonomisme, voire par l'indépendance pure et simple. Mais dans tous les cas -et surtout- dans un contexte fédéral intégral, interne comme externe. Il ne faut en aucun cas reproduire les tares de l'Etat-Nation jacobin. Ensemble, sans faiblesse et avec détermination, luttons pour une Bretagne libre, fédérale, fédérée et autonome.

Hans CANY

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04/12/2013

Le National-Anarchisme : un oxymore ?

Notre conception du mot «Nation» ne se rapporte absolument pas à une quelconque entité étatique (nous rejetons et combattons évidemment l' «Etat-Nation»), mais se rapporte à une entité FACTUELLE, à une collectivité naturelle et organique d'individus, qui se regroupent volontairement sur la base d'affinités communes (ethniques, culturelles, linguistiques, idéologiques, philosophiques...), et constituent ainsi une NATION à part entière, au sens profond, réel et noble du terme. En quoi une telle conception de la Nation serait-elle donc soi-disant «incompatible» avec l'idée anarchiste, n'en déplaise à certains ?...

Refusez de croire les calomnies et les contre-vérités que certaines crapules déversent sans relâche sur notre dos, et donnez vous donc plutôt la peine de lire ce qui suit, pour découvrir ce que nous sommes réellement !

L'idée d'anarchisme « patriotique » ou « national » n'a rien d'une invention nouvelle.

Pour ne mentionner que quelques exemples historiques parmi d'autres, Proudhon et Bakounine affichaient une conscience nationale/ « identitaire » très marquée. Ce fut également le cas de Louis-Auguste Blanqui. Ce dernier, même s'il n'était pas anarchiste au sens strict du terme, se réclamait malgré tout d'un socialisme révolutionnaire dont certains aspects sont étroitement apparentés au socialisme libertaire, et il est aussi le père de la fameuse formule « Ni Dieu ni Maître », si chère aux  anarchistes athées. Le théoricien anarchiste allemand Gustav Landauer (1870-1919), qui était de tendance individualiste (Nietzsche/Max Stirner), n'hésitait pas lui non plus à affirmer son « nationalisme ». Il proclamait : "Les différenciations nationales sont des facteurs de première importance pour les réalisations à venir de l'humanité, pour ceux qui savent distinguer de l'abominable violence étatique le fait vigoureux, beau, et pacifique de la Nation." Par le terme de "nation", Landauer comme Bakounine se référait à une entité organique, factuelle, et non pas à une entité politique. Et comme Bakounine, il se positionnait en faveur de l'autonomie de tous les peuples, dans un contexte libertaire et anti-impérialiste. En Ukraine, pendant la révolution russe, Nestor Makhno a lui aussi brillamment incarné cette tendance pendant la légendaire épopée de la « Makhnovtchina » (1918-1921). L'anarchisme qu'il prônait savait faire la distinction entre les notions de patrie et d' Etat ("Etat-Nation"). Makhno et ses partisans étaient d'authentiques patriotes ukrainiens qui combattaient pour la Liberté, à la fois contre les tyrannies tsariste, bolchevique, et étatique. Leur combat revêtait aussi la dimension d'une lutte de libération nationale, et était empreinte d'un sentiment identitaire très prononcé. Le tout, bien sûr, sous les plis du drapeau noir. Beaucoup d' "anars" contemporains feraient mieux de s'inspirer de leur souvenir, au lieu de verser dans un "antipatriotisme" et un "internationalisme" marxistoïde bête et méchant, qui fait au final le jeu du libéralisme apatride, et donc du Système dominant... Et au lieu de rejeter systématiquement le "passé" sous le seul prétexte qu'il s'agit du passé ! La confusion savamment entretenue dont fait aujourd'hui l'objet le terme de "nation", systématiquement assimilé au concept d'"Etat-Nation", doit désormais être dénoncée.

Les Nationaux-Anarchistes ont pour but la création de communautés décentralisées, indépendantes de toute entité étatique, et reposant sur l'association libre et volontaire d'individus se regroupant sur la base de leurs affinités (ethniques, culturelles, philosophiques...). Rejetant toute forme de pouvoir imposé, ils lui opposent la notion de Souveraineté, en vertu de laquelle les individus librement associés peuvent occuper leur propre territoire précisément délimité, et y vivre selon leurs propres choix, coutumes et principes. Ces espaces peuvent ainsi être régis de façon très différente les uns des autres, offrant à chacun un vaste éventail de possibilités en fonction de ses choix et aspirations, ainsi qu'une alternative véritable à la dictature de la majorité improprement nommée «démocratie» au sein des Etats-Nations. De surcroit, ces communautés autonomes peuvent éventuellement choisir de s'associer entre elles sur la base de leurs propres affinités et se fédérer, pouvant même aller jusqu'à s'associer plus largement sous la forme de confédérations (fédérations de fédérations), respectant et préservant l'autonomie de chaque composante, à tous niveaux. Il s'agit là d'une alternative véritable à tous les dogmes idéologiques de «droite» comme de «gauche», que ceux-ci se veuillent «modérés» ou «extrêmes». Une alternative qui respecte à la fois la liberté de l'individu, la liberté des collectivités volontaires d'individus, et la grande diversité du genre humain, richesse inestimable qu'il convient de préserver de toute uniformisation d'essence totalitaire.

Au delà des clivages systémiques ineptes de la gauche et de la droite, le National-Anarchisme est à présent implanté dans de nombreux pays du monde. Le développement de notre mouvance est à présent inexorable, rien ne parviendra à le stopper. Et les manigances de ceux qui cherchent à la discréditer sur la base de sophismes fallacieux resteront pitoyablement vaines.

Hans CANY
 

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National-Anarchisme : Partagez ! Diffusez ! Impliquez-vous !

 Si ce blog officiel ainsi que la page Facebook affiliée [ https://www.facebook.com/alliancenationaleanarchiste ] viennent d'être créés, c'est parce que l'heure du développement d'une véritable mouvance nationale-anarchiste dans l'espace francophone a sonné. Nous comptons donc sur tous les sympathisant(e)s et militant(e)s pour contribuer à ce développement. Partagez et diffusez nos publications sur les réseaux sociaux et sur vos propres sites et blogs. "Likez" la page Facebook, et invitez-y vos contacts. Faites entendre le point de vue N-A, ouvertement ou non, dans le cadre de vos discussions en tous lieux (virtuels ou non), et en toutes occasions. Si vous écrivez vous-même des articles ou autres, n'hésitez pas à exprimer ces idées. Les possibilités d'agir utilement ne manquent pas. 

Nos initiatives ne sont pas destinées à flatter nos egos, et nous n'écrivons pas pour vous faire plaisir, mais pour vous faire réfléchir. Il va donc s'agir de ne pas se comporter uniquement en suiveurs passifs. Si nous nous efforçons aujourd'hui d'afficher les idées N-A au grand jour, c'est aussi parce que VOUS devez relayer nos efforts. Rien ne se construira sans la bonne volonté de toutes et de tous, dans la mesure, bien entendu, des moyens et des possibilités de chacun.

Le mouvement N-A francophone, ce n'est pas juste Hans Cany : c'est aussi et surtout VOUS. Nous comptons sur vous, pour qu'ensemble nous brisions le mur du silence, le carcan de la marginalisation, et les chaînes du terrorisme intellectuel imposé par nos ennemis de tous bords. Ils ne veulent à aucun prix que le national-anarchisme se "banalise" et soit "dédiabolisé". Car en vérité, notre existence même menace leurs monopoles et formatages idéologiques. Il craignent l'émergence de notre "concurrence".

A vous, à nous d'en finir avec cette chape de plomb, et de mettre à bas leurs mensonges en place publique. L'heure du réveil et du passage à l'offensive a sonné ! Pas de compromis ! Pas de capitulation ! Pas de résignation ! Assez de fatalisme et d'inaction ! La tyrannie des menteurs, des manipulateurs et des imposteurs touche à sa fin ! 
Merci à toutes et à tous de votre attention.

Hans CANY

 

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29/11/2013

La Désunion Maintenant : un Plaidoyer pour une Société basée sur de Petites Unités Autonomes

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Nous aimons croire que la misère dans laquelle le monde se trouve est due au fait que l'humanité est divisée en trop de pays. Et nous aimons croire que tous les maux de notre globe seraient éliminés simplement en effaçant tous les états par l'union - les démocraties maintenant, les continents plus tard, le monde finalement. Les exemples qu'on cite d'habitude pour montrer la faisabilité de telles unions sont les Etats-Unis d'Amérique et la Suisse.

En ce qui concerne les Etats-Unis, ce n'est pas un modèle sur lequel on pourrait réorganiser l Europe parce que ce n'est pas une union d'entités différentes. Il n'y a aucune réelle différentiation entre les peuples, les langues, les coutumes et les races vivant dans les différents états. Il y a un seul peuple, le peuple Américain, qui vit aux Etats-Unis, lesquels sont pluriels de nom, mais non de fait. Les Etats-Unis ne sont pas un pays, c'est un pays. La seule leçon qui peut être tirée de sa forme constitutionnelle est que, malgré l'uniformité humaine qui le caractérise, il a été trouvé plus pratique de le subdiviser en 48 états au lieu d'essayer de diriger le continent entier de Washington par des représentants. Ainsi des différentiations ont été artificiellement créées parce qu'elles se sont avérées être une façon plus simple de réaliser l'union que ne l'aurait été l'unification.

Mais plus que les Etats-Unis, c'est la Suisse qui est considérée comme la preuve de la faisabilité des rêves unionistes même pour le Continent Européen, où ils n'y a ni type uniforme d'homme continental, ni langue commune, ni contexte culturel et historique commun. Là, dans un endroit minuscule dans les Alpes, trois ennemis jurés - des Italiens, des Allemands et des Français - se sont unis dans un but commun de liberté, de paix et de réussite économique. La Suisse pour l'unioniste, est l'exemple éternel de la faisabilité de la vie commune de nations différentes, et pour cette raison il la loue comme sa terre sainte.

Mais en réalité, la Suisse, aussi, démontre quelque chose de tout à fait différent de ce que l'on lui fait démontrer. La proportion de ses trois groupes nationaux (sans parler des Romanches, sa quatrième nationalité) est grossièrement de 70 % de germanophones, 20 % de francophones et 10 % d'italophones. Si ces trois groupes nationaux étaient en tant que tels la base de son union si renommée, il en résulterait inévitablement la domination du gros bloc germanophone sur les deux autres nationalités, lesquelles seraient dégradées au statut logique de minorités représentant seulement 30 % de la population totale. Les règles de la démocratie favoriseraient automatiquement cette évolution et les raisons pour les francophones et italophones de rester dans une entreprise principalement allemande disparaîtraient. Il n'y aurait aucun sens pour eux à écarter une réunion plus logique avec leurs peuples parents, qui, par leur nombre, ont formé les puissantes nations d'Italie et de France. Il n'y aurait pas plus de sens pour le bloc allemand à rester à l'extérieur du Reich.

En fait la base de l'existence de la Suisse et le principe de vie commune de groupes nationaux variés n'est pas la fédération de ses trois nationalités, mais la fédération de ses 22 états, qui représentent une division de ses nationalités et créent ainsi la condition préalable essentielle à n'importe quelle fédération démocratique : l'équilibre physique des participants, l'égalité approximative en volume. La grandeur de l'idée suisse, donc, est la petitesse de ses cellules qui en sont le garant. Le Suisse de Genève n'affronte pas le Suisse de Zurich comme un confédéré français un allemand, mais comme un confédéré de la République de Genève un confédéré de la République de Zurich. Le citoyen du canton germanophone d'Uri est autant un étranger pour le citoyen germanophone d'Unterwalden que pour les citoyens du Tessin italophone. Entre le canton de Saint Gall et la fédération suisse il n'y a aucune organisation intermédiaire du type " cantons de langue allemande ". Le pouvoir délégué à Berne dérive de la petite république membre et pas de la nationalité, parce que la Suisse est une union d'états, pas de nations. Il est important de se rendre compte qu'en Suisse vivent (approximativement) 700,000 Bernois, 650,000 Zurichois, 160,000 Genevois, etc, et pas 2,500,000 Allemands, 1,000,000 de Français et 500,000 Italiens. Le grand nombre de cantons fiers, démocratiques et presque souverains et le petit volume de population de chaque canton élimine toute possibilité d'ambition impérialiste de la part de n'importe lequel d entre eux, parce que sa population serait toujours dépassée par même une très petite combinaison d'entre les autres. Si jamais, pour faire allégeance à la simplification et la rationalisation contemporaine, une tentative de réorganiser la Suisse sur la base de ses nationalités réussissait, les 22 états " superflus " avec tous leurs parlements séparés et leurs gouvernements deviendraient trois provinces - non pas provinces de la Suisse, mais au contraire de l'Allemagne, de l'Italie et de la France.


Souveraineté Cantonale

Les gens qui argumentent pour une union de nations en Europe parce qu'ils croient que cette sorte d'union a été réalisée et a ainsi prouvé sa faisabilité en Suisse, n'ont jamais basé leurs merveilleux arrangements sur le principe de souveraineté cantonale ou de petit état. L'idée nationale a tant dérangé les esprits des penseurs politiques que, par contraste, la notion d'état, tellement plus flexible, adaptable et multipliable que celle de nation, a été presque entièrement oubliée. Car on a vu le mérite seulement dans les grands et les plus grands ensembles tandis qu on a pensé, et enseigné, que les petites entités étaient la source de toute discorde et de tout mal. Nous avons été instruits dans l'adoration de la grandeur, de l'universel, du colossal et nous nous sommes écartés du minuscule, du parfait et de l'universel à l'échelle la plus petite - l'individu, qui est le protoplasme de toute vie sociale. Nous avons appris à louer l'unification de la France, de la Grande-Bretagne, de l'Italie et de l'Allemagne dans la croyance qu'ils donneraient naissance à une humanité unifiée. Mais elles n'a créé que des Grandes Puissances.

Si l'expérience suisse devait être appliquée à l'Europe, alors la technique suisse et non seulement l'apparence de son résultat - devra aussi être employée. Ceci consistera dans la division de trois ou n'importe quel nombre des blocs inégaux, en autant de parties plus petites qu'il sera nécessaire, pour éliminer toute prépondérance numérique conséquente. C'est-à-dire qu'il faudrait créer 40 ou 50 états également petits au lieu de 4 ou 5 inégalement grands. Sinon, même une Europe fédérée contiendra toujours 80 millions d'Allemands, 45 millions de Français, 45 millions d'Italiens, etc, ce qui signifie que n'importe quelle fédération européenne se terminerait par une hégémonie allemande de façon tout aussi inévitable que la fédération allemande, dans laquelle 24 petits états ont été liés avec la puissance d'une Prusse de 40 millions d habitants, s'est terminé par l'hégémonie prussienne.

La suggestion, donc, consiste à diviser l'Allemagne dans un certain nombre d'états de sept à dix millions d'habitants. Ceci pourrait être facilement fait puisque les anciens états allemands (ou un certain nombre d'entre eux) pourraient être reconstruits, et même la Prusse pourrait être divisée sur une base naturelle et historique. La division de l'Allemagne seule, cependant, n'aurait aucun effet permanent. Avec la tendance naturelle de toutes les choses vivantes, l'Allemagne se réunirait à moins que toute l'Europe ne soit cantonisée en même temps. La France, l'Italie et la Russie doivent être divisées aussi. De la même façon dans leurs cas leurs contextes historiques faciliteraient la tâche : nous aurons de nouveau une Vénétie, une Lombardie, une Bourgogne, une Savoie, une Estonie, une Biélorussie, etc. Mais comme avec les états allemands, ici aussi les nouvelles entités croîtraient de nouveau sur des bases ethniques, à moins d'être rassemblées dans de nouvelles combinaisons rendant la création d'états nationaux impossibles. C'est-à-dire que la vraie signification de la Suisse ou de l'Empire Austro-Hongrois devra être réalisée dans de nombreux nouveaux cas : les petits états seront fédérés, mais pas avec leur parent le plus proche, de telle façon que la nouvelle carte de l'Europe pourrait montrer une Poméranie-Pologne-Occidentale et une Prusse-Orientale-Baltique, une Austro-Hongrie-Tchécoslovaquie, une Bade-Bourgogne, une Lombardie-Savoie, etc. Alors les grandes puissances, qui sont la matrice de toutes les guerres modernes, parce qu'eux seuls sont assez forts pour donner à la guerre son atrocité moderne, auront disparu. Mais c'est seulement en découpant entièrement le continent européen qu'il sera possible d'éliminer honorablement l'Allemagne ou toute autre grande puissance sans avoir à infliger à aucune l'anathème d'un nouveau Versailles. Une fois que l'Europe sera divisée en paquets suffisamment petits, nous aurons la base suisse d'une Union Pan Européenne, basée non sur la collaboration de nations puissantes, mais sur la petitesse de tous les états.


Glorification du Petit

Tout ceci est une défense d'un principe très ridiculisé qui glorifie la souveraineté de la plus petite et non de la plus grande entité d'état - Kleinstaaterei, comme disent les allemands. Le théoricien de notre temps, qui semble être capable de voir seulement le grand et de s'émouvoir sur des mots comme "l'humanité" (personne ne sait ce que cela signifie vraiment et pourquoi il faudrait mourir pour cela), qualifie l'idée même de création de plus plutôt que de moins d'états de régression médiévale. Ils recherchent tous l'unionisme et le colossalisme, alors que l'unionisme n'est qu'une autre expression pour le totalitarisme, même s'il est pensé comme une garantie pour la paix. C'est le système à parti unique transplanté dans le domaine international. Contre le dédain de nos théoriciens je voudrais seulement signaler quelques uns des avantages de ce système "médiéval". L'unioniste dira que le temps où des centaines d'états ont existé était sombre et que des guerres y étaient menées presque continuellement. C'est vrai. Mais à quoi ressemblaient ces guerres ? Le Duc de Tyrol déclara la guerre au Margrave de Bavière pour un cheval volé. La guerre dura deux semaines. Il y eut un mort et six blessés. On s'empara d un village et on but tout le vin qui était dans la cave de l'auberge. La paix fut faite et 35 $ payés en dédommagements. Ni le Duché contigu du Liechtenstein ni l'Archevêché de Salzbourg ne furent au courant qu'il y ait eu quelque guerre que ce soit. Il y avait la guerre à un coin de l'Europe ou un autre presque chaque jour, mais c'étaient des guerres avec des conséquences minimes. Aujourd'hui nous avons relativement peu de guerres et elles ne sont pas pour de meilleures raisons qu'un cheval volé. Mais les conséquences sont considérables.

De plus économiquement les avantages de la coexistence de nombreux petits états étaient énormes, bien que les synchroniseurs et les économistes modernes ne soient pas d'accord avec cela depuis qu'ils se sont habitués à voir le monde à l envers. Au lieu d'une administration nous en avions vingt, au lieu de deux cents parlementaires nous en avions deux mille et, donc, au lieu de satisfaire les ambitions de quelques-uns, le système permettait de satisfaire les ambitions de beaucoup. Il n'y avait aucun chômeur parce qu'il y avait trop de professions identiques qui rivalisaient moins parce qu'elles étaient exercées dans plus de pays. Il n'y avait aucune nécessité de socialisme (une autre notion totalitaire), parce que la vie économique d'un petit pays peut être surveillée depuis son clocher sans les interprétations (quelque brillantes qu'elles soient) de Marx ou Schacht. Il y eut le développement des arts dans les nombreuses capitales qui excellèrent dans la création d'universités, de théâtres et dans la production de poètes, de philosophes et d'architectes. Et il n'y avait pas plus d'impôts que nous n'en avons maintenant, à l'époque de la rationalisation, où des gens et des entreprises ont été "économisés" pour des raisons économiques et où le phénomène du chômage est apparu. Nous nous sommes débarrassés de ce que nous pensions être le gaspillage des cours et des rois et avons ainsi créé la splendeur militaire des dictateurs. Nous avons ridiculisé la foule des petits états; maintenant nous sommes terrorisés par leurs rares successeurs.

Non seulement l'histoire mais aussi notre expérience propre nous ont appris que la vraie démocratie en Europe ne peut être réalisée que par des petits états. C'est seulement là que l'individu peut conserver sa place et sa dignité. Et si la démocratie est une idée digne d'intérêt, nous nous devons de créer à nouveau les conditions de son développement, le petit état, et donner la gloire de la souveraineté (plutôt que de rogner une institution que personne ne veut abandonner) à la communauté la plus petite et à autant de personnes que possible. Il sera facile d'unir de petits états sous un système fédéral continental et ainsi de satisfaire également, secondairement, ceux qui veulent vivre sur des termes universels. Une telle Europe représente une inspiration fertile et une image grandiose, bien que ce ne soit pas un image moderne que l'on peint d'un seul trait grisâtre. Ce sera comme une mosaïque avec des variations et une diversité fascinantes, mais aussi avec l'harmonie du tout organique et vivant.

C'est un système ridicule, conçu pour l'homme vu comme une réalité pleine d'esprit, vive et individualiste. L'unionisme, d'un autre côté, est un système mortellement sérieux sans humour, conçu pour des hommes en tant que collectivité et animaux sociaux d'ordre inférieur; et il me rappelle constamment, dans toute sa sérieuse complexité, le professeur allemand qui soumit à Satan un nouveau plan pour organiser l'Enfer. A quoi Satan répondit avec un rire à secouer les montagnes : "Organiser l'Enfer ? Mon cher Professeur, l'organisation, c'est ça l'Enfer."

Léopold Kohr



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10/11/2013

Le national-anarchisme : retour aux fondamentaux de l'idée anarchiste

Le national-anarchisme est une idée méta-anarchiste qui affirme qu'il ne doit pas y avoir de hiérarchie entre les nations. Une nation, selon les nationaux-anarchistes, est un groupe humain qui s'associe de façon libre et volontaire selon différent critères qu'ils estiment être pertinents ( ils peuvent être biologiques, culturels ou autres ). De ceci découle un soutien à tous les autonomismes, au localisme, à la désunion, et à une promotion de la coopération entre les groupes humains. Il s'oppose au nationalisme qui prône l'unité selon un mythe fondateur palingénétique, et au mondialisme qui n'est que l'aboutissement de la logique de l'unité.

La logique de l'unité mène inévitablement à l'assimilation ou au « nettoyage ethnique » ( deux formes du génocide ). C'est donc la négation de la diversité bio-culturelle humaine. Les nationaux-anarchistes soutiennent donc par conséquent l'ethnopluralisme, bien qu'ils ne considèrent pas tous le facteur biologique comme important. Les nationaux-anarchistes ne sont pas forcément d'accord entre eux non plus sur ce que doit être la méthode d'organisation idéale d'un groupe humain. C'est pourquoi le national-anarchisme est un « méta-anarchisme ».


Pour ma part, être anarchiste, c'est être contre la hiérarchie, et donc pour l'égalité politique ( matérialisable par la démocratie directe/ athénienne ). Ce n'est pas être pour la liberté absolue ( c'est le libéralisme qui prône cela ). Je suis — sans réserve aucune — partisan de restreindre la liberté de l'autre de me causer du tort. La liberté n'est donc pas centrale à l'anarchisme et l'anarchisme est antithétique avec la liberté absolue ( la loi du plus fort est une hiérarchie de la force ).

Cela dit, l'anarchie a pour effet secondaire de permettre une plus grande liberté d'organisation des sociétés humaines que la hiérarchie. Je ne suis donc pas personnellement « libertaire ». Les dits « libertaires » sont le résultat de la confusion entre le socialisme et la gauche (le libéralisme) suite à l'affaire Dreyfus. Les dits « libertaires » qui se prétendent anarchistes (ou marxistes d'ailleurs), que l'on appelle communément « l'extrême-gauche », ont dévié de l'anarchisme tel que prôné par Proudhon ou Bakounine, en incorporant dans leur pensée des poncifs libéraux (comme prôner la polygamie et l'hypersexualisation). Rejeter le libéralisme ne signifie pas pour autant légitimer la pensée réactionnaire de l'idéalisation et du retour au passé, le nationalisme (les idées de droite).


Les autres personnes impliquées dans le courant national-anarchiste ont peut être une vision un peu différente de la mienne. Mais telle est, en tout cas, ma propre conception de la chose.

Voilà, j'espère, une petite explication concise qui permettra de comprendre mieux ce qu'est le national-anarchisme.

KNUT

 

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13:32 Publié dans Politique | Tags : national-anarchisme, fédéralisme, identité & racines, autodétermination | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | |

23/10/2013

Voter, c'est abdiquer !

 

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L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains, vous crient qu’en votant pour eux ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose : Donnez vos voix, citoyens ! Les mendigots, les candidats, les tire-laine, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public. Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti : ils veulent conquérir les pouvoirs… afin de les mieux supprimer. D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile. Charlot s’amuse à voter…

Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller — la foule lâche et sans pensée. Allez ! allez, gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes… Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coup, les Maîtres que vous vous donnez. Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage ; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien : L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.

Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnaie et qui synthétise toute la vilenie nationale. Votez, électeurs ! Votez ! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés…"

 

(Zo D'Axa, in "La Feuille", 1898)

 

 

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06/09/2013

NON à l'agression impérialiste contre la Syrie !

 MOBILISEZ VOUS ! IMPLIQUEZ VOUS !
AFFICHEZ VOTRE REVOLTE !
REAGISSEZ !!

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29/08/2013

SYRIE : Halte à l'agression impérialiste !

  

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Le fait, pour un Etat, d'attaquer militairement un autre pays sans que le peuple soit consulté, est d'essence dictatoriale. La moindre des choses devrait être de soumettre préalablement la question aux citoyens, au moyen d'un référendum. Ceci n'est qu'un exemple de plus du caractère foncièrement dictatorial du système de gouvernement que nous subissons. Voter pour ces crapules, ce n'est pas seulement abdiquer en renonçant à la souveraineté populaire. C'est aussi élire une clique d'assassins en puissance, et leur offrir sur un plateau toute latitude pour commettre leurs méfaits.

Hans CANY

 

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19/08/2013

MANIFESTE VERT & NOIR : pour un écologisme radical et enraciné

 

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 À l’heure où la plupart des formations écologistes s’affichent en membres conformistes de l’establishment politicard, et adoptent la vision du monde anthropocentrique (centrée sur l’être humain) de la “civilisation” industrielle et marchande, nous affirmons que les principes et agissements de ce type de “civilisation” sont anti-écologiques, spécistes, et liberticides.



Nous entendons développer une nouvelle vision du monde basée sur la reconnaissance de la valeur intrinsèque de chaque composant de la Nature, ainsi que de l’interdépendance et des interactions qui existent entre tous les êtres vivants, végétaux et animaux (y compris l’animal humain).


Par opposition à l’écologisme “humaniste”, qui n’engendre qu’un simple “environnementalisme” politiquement correct et mollasson, nous nous affirmons en tant que défenseurs d’une conception “naturaliste” de l’Ecologie: l’ ECOLOGISME RADICAL, forme militante du courant philosophique connu sous le nom d’ ECOLOGIE PROFONDE.

Considérant en outre que le combat écologiste va de pair avec le combat pour la libération sociale/nationale des individus et des collectivités d’individus, nous n’hésitons pas à pousser notre raisonnement jusqu’à ses conclusions logiques, et nous nous posons donc comme partisans d’un idéal écologiste libertaire, identitaire et fédéral : celui que nous prônons dans le cadre du NATIONAL-ANARCHISME.

Nous considérons que pour défendre plus intensément notre Terre-Mère, il est important de ne pas s’en tenir exclusivement au domaine politique. La discussion doit en effet être également amenée sur le terrain philosophique ainsi que sur le plan métaphysique. Nous défendrons d’autant mieux Gaïa, la Terre-Mère, que nous ressentirons profondément les connexions existant entre elle et nous. La planète, la biosphère, et donc la Terre-Mère, sont alors envisagées comme une totalité vivante, et chaque élément, chaque être est partie intégrante de ce grand “Tout”. Que nous soyons athées, agnostiques ou néopaïens/panthéistes, la défense de notre Terre devient de ce fait une véritable “guerre sacrée”, et nous prônons en conséquence une redécouverte de nos véritables racines spirituelles ancestrales, en encourageant le retour à une étroite communion avec Mère Nature, sous les diverses formes que celle-ci peut revêtir.

Les nationaux-anarchistes rejettent tout compromis réducteur, en refusant de se situer dans le cadre du Système établi et de la pseudo-”démocratie” indirecte parlementaire et bourgeoise qu’ils combattent de toutes leurs forces. Ainsi,  ils ne se positionnent ni “à gauche” ni “à droite” de ce système et de cette société, mais EN-DEHORS ET EN FACE. L’Ecologie n’a pas à être prisonnière du moralisme “humanitariste” ni des dogmatismes “rouges”, “roses”, “bleus”, ou “bruns”. Elle doit simplement se parer d’un vert profond, et savoir s’affranchir du conformisme idéologique ambiant.

Les fondements idéologiques et les principaux axes de lutte des nationaux-anarchistes verts & noirs reposent sur :

-Le refus de tout compromis politique ou économique dans la défense de la Terre-Mère (ECOLOGIE GLOBALE ET RADICALE)

-Le soutien aux diverses initiatives et luttes pour la défense et la préservation de l’environnement: dénonciation des pollutions, promotion des énergies renouvelables et alternatives, du recyclage, etc… (ECOLOGIE PRATIQUE )

-Un rejet absolu de la dictature marchande mondialiste et du Système capitaliste, ennemis jurés de Gaïa, et la recherche d’alternatives sociales, politiques, et économiques à ce système honni: solidarités associatives, expériences autogestionnaires, nouveaux systèmes d’échanges et de production, etc (ECOLOGIE SOCIALE, SOCIALISME LIBERTAIRE, SUBVERSION VERTE, ET ANTI-PLOUTOCRATIE)

-Le combat pour la décentralisation, les actions locales et le développement des solidarités inter-régionales (AUTONOMIES LOCALES ET FÉDÉRALISME)

-La revendication du droit à l’autodétermination pour tous les peuples, communautés et groupes affinitaires, culturels ou ethniques, ainsi que la défense de leur droit inaliénable à préserver leur intégrité, leur identité, leur diversité, et leurs particularismes, dans la mesure où ces derniers ne nuisent pas à l’équilibre de la biosphère et ne relèvent pas de “traditions” barbares préjudiciables aux animaux (ECOLOGIE HUMAINE, LIBERATION NATIONALE, ANTI-IMPÉRIALISME, et SOLIDARITE INTERNATIONALE)

-Le rejet de toute logique anthropocentrée et nataliste, et la reconnaissance du phénomène de surpopulation humaine de la Planète comme danger mortel pour la pérennité de l’équilibre de cette dernière (ECOLOGIE HUMAINE ET NEO-MALTHUSIANISME)

-Un positionnement intraitable d’opposition à la mentalité spéciste, et pour la défense tous azimuts de nos frères animaux (LIBÉRATION ANIMALE, DEFENSE DES ANIMAUX, ANTI-SPECISME)

-La défense des libertés individuelles fondamentales, et en premier lieu de la liberté d’expression. Nous nous opposons résolument au hold-up idéologique et à l'accaparement de l'écologisme comme de l'anarchisme par les "antifas" et autres gauchistoïdes formatés de tous poils (RÉSISTANCE À LA PENSÉE UNIQUE)

Notre projet de société, anti-autoritaire, en rupture totale avec le principe centraliste et oppressif de l’”Etat-Nation”, s’articule autour du concept libérateur des “groupes d’affinités”. Il vise à créer de petites collectivités d’individus librement associés, des petites villes, des villages et des régions autonomes regroupés en fédérations, ces dernières s’inscrivant à l’échelle de chaque continent dans le cadre de grandes CONFÉDÉRATIONS DE PEUPLES SOLIDAIRES qui en assureraient la coordination. Ces diverses composantes s’administreraient elles-mêmes à travers le principe d’une DÉMOCRATIE DIRECTE ET DÉCENTRALISÉE, celle-ci s’appuyant sur la création et le fonctionnement de collectivités autonomes, de communes vertes, de congrès populaires, et de groupements autogérés.

Totalement libres et indépendants de toute structure hiérarchisée comme de tout parti politique, les nationaux-anarchistes verts & noirs entendent simplement oeuvrer à la diffusion et au développement des idéaux précités, par les moyens que chaque individu jugera appropriés à sa propre personnalité et à ses capacités.

Nous autres, nationaux-anarchistes, nous affirmons comme résolument écologistes, animalistes, enracinés, autonomistes, fédéralistes, anticapitalistes, anti-impérialistes, et totalement indépendants des conventions véhiculées par les divers lobbies institutionnels et “bien-pensants”, de droite comme de gauche, et que ceux-ci se veuillent autoritaires ou non. Nous autres, nationaux-anarchistes, de toutes origines sociales et ethniques comme de toutes nationalités, entendons simplement lutter pour la défense de la VIE, du FUTUR DE LA PLANETE, de NOTRE FUTUR, de nos IDENTITES, et de la LIBERTE !


Hans CANY 

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15/08/2013

"Fascisme" et "antifas" : les deux fesses d'un même cul

Petit rappel historique à l'usage des nouveaux inquisiteurs, des flics de la pensée, des bonnes consciences humanistes/humanitaristes, et autres donneurs de leçons "bien-pensants" et très politiquement corrects...

 

 

A reproduire et à diffuser librement !

 

 

 

"Fascisme" et "antifascisme" ne sont pas simplement des épithètes propres à illustrer les discours électoraux. Entre les deux guerres, ils ont recouvert (souvent masqué) la réalité d'un monde en mutation. Ce monde qui sort à peine du XIXème siècle, c'est surtout une Europe partagée au profit des vainqueurs. C'est une Allemagne étranglée et traumatisée par le traité de Versailles, mais aussi par la répression contre les soulèvements de 1918-1919, répression sanglante dirigée non pas par des forces droitières, mais par le "socialiste" Noske, et favorisée par les traités de paix entre l'Allemagne et la toute neuve Russie bolchevique. L'écrasement du mouvement révolutionnaire en Allemagne et d'autres mouvements en Europe, la mise au pas et l'emprisonnement des individus et groupes radicaux en Russie, allaient concourir à un vaste climat de démoralisation et à une perte des points de référence politiques. Ceci d'autant plus que cette mise au pas était assurée par des forces qui avaient -même si c'est à tort- incarné un espoir de changement: partis sociaux-démocrates et communistes. Cette situation sera mise à profit par les différents "fascismes", mais aussi par leurs compères "antifascistes". (...) Le fascisme est donc un phénomène déterminé par son époque et bien loin d'être homogène, comme en témoigne l'échec des entrevues Hitler-Mussolini de 1933-1934. Mussolini alla même plus loin dans la méfiance en signant une alliance avec la France en janvier 1935, puis avec l'Angleterre en Avril. Ceci illustre le flou qui se cache derrière l'étiquette "fasciste", utilisée à tort et à travers par les antifascistes d'hier et d'aujourd'hui. Pour eux, celle-ci peut désigner non seulement de véritables tendances fascistes, leurs adversaires de droite ou d'extrême-droite toutes tendances confondues...mais également leurs adversaires d'extrême ou d'ultra-gauche ("hitléro-trotskistes" de l'ère stalinienne, "gaucho-fascistes" de 1968,...) !!  Au début des années 90, une campagne insidieuse (sans doute inspirée par le Parti Socialiste et ses sbires) alimenta même la rumeur d'une "fascisation" du pourtant bien peu extrémiste parti "Les Verts" !...

 

Méfiez-vous esprits libres, un jour ou l'autre, les gens de pouvoir prétexteront de vos "tendances fascistes" pour nier l'expression de votre pensée. Historiquement, l'antifasciste sous sa forme la plus typique a été le militant du PCF, relayé depuis 1968 par celui de groupuscules gauchistes souvent issus de ce même parti, puis plus récemment encore par celui de groupuscules extrémistes et violents de type S.C.A.L.P, Reflex, No Pasaran, Ras l'Front, Redskins,  etc. Mais il peut à l'occasion être socialiste, gaulliste...ou n'importe quoi d'autre ! C'est en fonction des besoins. Cela dit, l'antifascisme a à son actif un sacré bilan. Durant la guerre d'Espagne, il a assuré l'assassinat de nombreux anarchistes, la liquidation des collectivités, la militarisation... Il a été utilisé pour recruter des soldats pour la boucherie de la Seconde Guerre mondiale. Il a été la justification d'Hiroshima et de Nagasaki. Il a servi à glorifier les impérialismes russe et américain lorsqu'ils ont liquidé leurs rivaux allemands et japonais, et à justifier après leur victoire le traitement infâme infligé à la population allemande. A la même époque, en France, l'antifascisme s'est illustré par "l'Epuration": tonte et viol des femmes suspectées d'avoir un faible pour les grands blonds aux yeux bleus (ou d'avoir résisté aux avances d'un résistant-épurateur...), procès truqués, tortures, atrocités, exécutions sommaires... Comme nos glorieux vainqueurs de la "peste brune" avaient raison de clamer partout: "Voyez quels salauds étaient ces boches !"... Quand on pense par exemple qu'au moment même où Thorez et ses amis chantaient leur victoire sur le fascisme, 45 000 Algériens ("provocateurs fascistes" !...) tombaient sous les coups de la répression, l'ignoble cynisme de cette satisfaction hypocrite donne vraiment la nausée.

 

Depuis 1968, avec le déclin du PCF, le discours antifasciste s'est réfugié dans les groupes gauchistes (...ou ce qu'il en reste), dans la mouvance "libertaire"(du moins sa frange gauchiste, majoritaire) depuis la seconde moitié des années 80, et dans le PS depuis qu'il se trouve en difficulté électorale. Pour l'extrême-gauche, il a été un moyen de galvaniser les troupes en jouant sur le registre militant/militaire. Dans les années 70, les jeunes militants du gauchisme d'une part, et d'Ordre Nouveau d'autre part, se sont fait organiser par leurs chefs de façon similaire, c'est-à-dire militaire. Il ne s'agissait même plus d'avoir raison ou tort, mais d'être physiquement prêts à l'affrontement, de le provoquer et de gagner sur ce terrain. La vérité s'incarnait alors dans celui "qui en avait", qui quel que soit son camp était décidé à remporter la victoire à tout prix. Depuis, nombre de généraux de ces baroudeurs à la petite semaine se sont reconvertis dans la députation et les fauteuils ministériels. Des tentatives du même ordre (qui, on le voit, n'a rien de "nouveau"!) se produisent encore fréquemment lorsque le Front National  organise ses réunions, tentatives parfois orchestrées et souvent manipulées par le pouvoir. Cette agitation du spectre du fascisme sous des motifs divers ( "révélations" sur quelques vieillards jadis agents de la collaboration, canulars macabres comme celui de Carpentras, poussée électorale de l'extrême-droite...) n'est pas le fruit du hasard. Les dirigeants des Etats capitalistes "démocratiques" -et ceux qui les soutiennent consciemment ou non- utilisent ce spectre pour essayer de se refaire une virginité (malgré les guerres coloniales, les assassinats, et la corruption qui parsèment leurs carrières politiques), et pour que ces Etats apparaissent chacun comme un "îlot d'humanité" qu'il faut préserver de toute remise en cause. Ils ne loupent ainsi pas une occasion pour réaliser une unité nationale de façade, comme à la "belle" époque de la résistance antifasciste...

 

Ces deux dernières décennies auront vu l'ascension de leaders populistes: Walesa en Pologne, Eltsine puis Poutine en Russie, Jörg Haider en Autriche, Le Pen en France, etc. Leur succès tient à la fois au discrédit des grands partis politiques (et c'est tant mieux!), et à l'absence d'alternative. Mais notre ennemi, ce n'est pas plus Le Pen  que les bandits sarkozystes ou  "socialistes"  qui nous gouvernent. Ce qui devrait avant tout nous répugner chez un Le Pen et ses amis (ou ex-amis) frontistes, ce n'est pas ce qui les distingue des autres partis, mais tout ce qu'ils ont de commun avec eux. Telle ou telle pantalonnade de Le Pen peut heurter plus spécifiquement certaines personnes, comme telle autre de Mélenchon, de Mamère, de Sarkozy ou de Chirac en choquera d'autres. Mais l'important, c'est qu'ils sont tous des serviteurs de la même société, du même système... même si le discours qu'ils utilisent pour réunir du monde autour de leurs boutiques peut différer. On ne choisit pas entre Royal et Sarkozy, tout comme on ne choisit pas entre la peste et le choléra ! Tout ce qui peut renforcer un parti politique contre un autre renforce finalement la dictature des partis sur nos vies.

 

Nulle gesticulation antifasciste ne remettra en cause la pérennité de l'actuel système politico-social, bien au contraire. Tout au plus, dans une période donnée, quelques victimes pourront être remplacées par quelques autres. Trop de gens sont aujourd'hui fourvoyés dans des impasses. Mais ce n'est pas en bâillonnant ces gens-là que l'on mène un combat contre leurs idéologies. L'emploi de méthodes barbares contre la barbarie mène à des issues tout autres que celles que l'on espérait. Pour s'opposer aux Le Pen et compagnie, c'est l'ensemble du Système qu'il faut remettre en cause, y compris les partis "démocrates" et "antifascistes". Pour construire cette opposition radicale, nous savons bien qu'il n'existe pas de recette miracle. Nous n'avons sur ce chapitre ni leçons à donner, ni à recevoir ! Cela dit , dans les menus actes quotidiens par lesquels peut s'exprimer cette opposition, il faut tout au moins éviter de renforcer le Système (ou certains de ses porte-paroles) en pensant le critiquer. Rien n'empêche de mener la réflexion un peu plus loin qu'une simple réaction épidermique contre ce qui semble symboliser le "mal absolu"... Sinon, à jouer au petit soldat démocrate, on risque fort de prendre des coups qui laisseront des marques. Et cela pour rien, si ce n'est pour le profit de manipulateurs, qui eux savent très bien ce qu'ils font et restent à l'abri.

 

"Fascisme" et "antifascisme", revers d'une même médaille, ont déjà suffisamment détruit d'êtres humains, sans offrir aucune perspective. Ce ne sont là que les deux fesses d'un même cul, lequel ne produira jamais que de la merde. Tout ce qui va dans le sens d'une véritable libération ne peut que rejeter de façon égale ces deux tentations.

 

 

 

Texte librement adapté et réactualisé, paru dans la publication libertaire
"LE POINT D'INTERROGATIONS" au début des années 1990.

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18:29 Publié dans Politique | Tags : anarchisme, national-anarchisme, antifas | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

ECRASONS LA HIERARCHIE !

Quelle hiérarchie ?

Celui qui jette un simple coup d'oeil sur la question se trouve en face d'un système dont la complexité est sans doute la meilleure défense. Il n'existe pas, en effet, une seule mais plusieurs hiérarchies. Il y a la hiérarchie par échelons dans un même métier. Un instituteur, en occupant le même poste, monte de classe au bout d'un certain nombre d'années, soit à l'ancienneté, soit au choix : le traitement augmente avec l'âge. Il y a la hiérarchie par échelles (catégories d'emplois), chaque échelle comprenant également des échelons.Il y a enfin la hiérarchie basée uniquement sur la catégorie de l'emploi : manoeuvre, manoeuvre spécialisé, ouvrier qualifié, etc, jusqu'à l'ingénieur, le directeur du personnel et le directeur commercial. La catégorie reçoit le salaire fixé par la convention collective du moment. Au-delà de la complexité des systèmes hiérarchiques, un seul fait compte : c'est que tout travailleur, du haut en bas de la hiérarchie, est et reste un salarié, quel que soit le montant de son salaire.


Méfaits de la hiérarchie


Ce fait d'être un salarié, qui devrait unir la masse dans ses revendications, lui donner un esprit et une volonté de lutte de classe, est en fait justement ce qui la divise et ce par quoi le patronat divise pour mieux régner. Le désir de prendre place dans la hiérarchie s'explique facilement. La course à l'avantage pécuniaire est un fait qui n'a pas besoin d'être démontré. Il faut de l'argent pour vivre, il en faut beaucoup. Chacun cherche à en gagner le plus possible. Comme il n'est pas certain qu'on y arrive en faisant simplement mais scrupuleusement et parfaitement son devoir, le mieux encore est de se pousser, de se faire bien voir. Que de bassesses parfois pour passer chef d'équipe dans une usine, chef de bureau dans une administration, ou, fonctionnaire, pour décrocher une promotion !La conquête d'un avantage pécuniaire apporte toujours en complément, dans le système de hiérarchie par catégories, un allègement du travail physique ou intellectuel. Plus on s'élève d'un point de vue matériel, plus il est facile d'accomplir la tâche qui vous est confiée. Les conditions de propreté, de salubrité, de sécurité, vont également de pair avec le salaire. Enfin, à ces deux points acquis, s'ajoute ordinairement un troisième, moral celui-là : la satisfaction intime ou visible (vanité, orgueil) de ne pas être au niveau le plus bas, de tenir un rang. Et cette satisfaction est d'autant plus grande que le rang est plus élevé. Pour certains, elle compte presque autant que le salaire. De là à considérer ceux qui sont "au-dessous" de soi comme des êtres inférieurs, il n'y a qu'un pas, vite franchi par certains. Les rois et les nobles se flattaient d'avoir du sang bleu dans les veines, alors que la tourbe, le peuple, n'avait que du sang rouge. Tel ingénieur, tel directeur technique ne pense-t-il pas, aujourd'hui encore, être d'un autre sang, d'une autre race que le manoeuvre qui manie chaque jour de lourds fardeaux ?...Ce n'est pas entre patrons et travailleurs que se développe à l'heure actuelle la plus féroce des luttes de classe. Elle a lieu au coeur même de la masse des salariés. Le seul mot d'ordre est : parvenir. Il faut "monter", monter toujours. Quand on s'arrête, bien malgré soi, on n'a plus qu'un but : sauvegarder sa position et arracher, pour "sa" catégorie, pour "sa" corporation, le plus d'avantages possibles. Quand un manoeuvre de la SNCF de l' "échelle 1" touchait 1000 francs d'augmentation, le chef de gare principal, à l' "échelle 18", était jaloux parce qu'il ne touchait que 10 000 francs au lieu de 18 000 francs...Pour voir des cadres se joindre au mouvement de masse des grévistes, il faut vraiment qu'un courant trop fort les emporte, et encore, ils lâchent les premiers : on l'a bien vu lors des dernières grèves ! Même ceux qui sont simples et qui, sur le lieu de travail, se distinguent à peine de l'ouvrier, savent qu'ils ont droit à une vie autre que celle de la masse, à une vie supérieure. Ils y tiennent, et ils la défendent. Ne parlons pas des autres qui, comme certains patrons auxquels ils se frottent et s'assimilent, disent des ouvriers "ces gens-là...", et veillent jalousement sur leurs petits privilèges. La hiérarchie est donc le plus sûr des facteurs contre-révolutionnaires au sein du salariat. Tout mouvement revendicatif de la base est freiné, sinon combattu par le sommet. Par contre, tout avantage arraché par la base au point de vue du salaire est aussitôt réclamé, bien entendu à la hausse, par tous les éléments des échelons "supérieurs"...Le patronat le sait bien et, parmi les postes élevés, sait obtenir facilement le concours de ses meilleurs défenseurs en leur proposant d'avantageux contrats individuels.



Justification de la hiérarchie


Les tenants de la hiérarchie trouvent qu'elle est juste, et ils le prouvent...à leur manière !
L'instruction, la possession de diplômes et/ou de connaissances étendues est le premier argument dont ils se servent pour la justifier. L'intéressé a travaillé pendant longtemps pour s'instruire, acquérir les diplômes et la pratique qui, dans son métier, le font maître. Il entend récupérer durant toute sa vie, en même temps que le capital investi, le "manque à gagner" subi pendant ses longues années d'études. Il ne manque donc pas de revendiquer un traitement en rapport, non seulement avec les fonctions occupées, mais encore avec les responsabilités assumées. Ce salaire élevé, il estime que sa position sociale l'exige au même titre que ses fréquentations, ses réceptions, en un mot tous les actes de la vie quotidienne correspondant à sa situation. Sa formule favorite est : "A chacun selon ses moyens".

 

 

Caractère arbitraire de la hiérarchie

Si nous envisageons une profession uniforme où l'avancement s'établit sur la base de l'ancienneté ou au choix de l'employeur, les circonstances (temps passé, niveau d'études) étant les mêmes pour tous, la hiérarchie apparaît parfaitement indéfendable.Un instituteur de 25 ans a davantage de besoins que son directeur de 55 ans. S'il fonde un foyer, de nombreuses dépenses, l'entretien de sa petite famille lui font une vie précaire. De surcroît, il lui faut lire, étudier, continuer de se cultiver. L'instituteur de 55 ans, à la veille de sa retraite, gagne beaucoup plus que le jeune. L'argent lui parvient plus abondamment alors qu'il vit de moins de choses. Il ne voyage plus beaucoup, lit moins... Et pourtant, la différence de traitement entre ces deux instituteurs est énorme. De plus, cette différence de salaire ne correspond à rien sur le terrain professionnel. Elle ne saurait récompenser ni l'acquisition d'une expérience, ni l'exercice d'une activité plus profitable qu'auparavant pour les élèves. L'instituteur de 25 ans, resté très proche de la jeunesse, formé à des méthodes plus dynamiques, conquiert d'emblée les enfants qui lui sont confiés par une façon d'enseigner beaucoup moins rébarbative que les méthodes classiques. La justice la plus élémentaire consisterait donc en un renversement des valeurs : le maximum aux jeunes, le minimum aux anciens. Injustice encore, dira-t-on !... Soit. Venons-en donc à la seule solution logique : pour un même emploi, ni classes, ni échelons. Le salaire unique d'un bout à l'autre de la carrière. Plus de cafteurs, plus de lèche-bottes ni de flatteurs pour la conquête d'une promotion !L'exemple ci-dessus ne vaut pas pour les titulaires de brevets, de C.A.P, et de diplômes plus élevés, dans d'autres secteurs professionnels. Ils entendent monnayer les investissements, l'intelligence et le travail qui leur ont permis de parvenir et de "réussir". Ils n'ont pourtant pas de quoi se vanter ! S'ils ont poursuivi leurs études, c'est que leurs parents étaient nés avant eux, fournissaient l'argent, en se saignant parfois aux quatre veines. D'autres ont obtenu des bourses. Leur intelligence et leur travail leur ont permis de réussir ?... Laissons de côté le facteur chance : l'intelligence est un don qui n'a strictement rien à voir avec l'instruction. Il existe des gens très savants dont l'intelligence n'est pas souvent le trait le plus marquant. Par contre, on trouve des illettrés supérieurement intelligents. Tandis que les étudiants s'appliquaient à conquérir leurs diplômes, les autres, dès 16 ans, étaient à l'usine, à la ferme, à l'atelier ou sur la mer. Ils apportaient à la société leur capital-travail dans des conditions autrement difficiles, et déjà, ils produisaient. La comparaison de ces deux états de fait suffit-elle à légitimer une situation élevée pour les uns, une stagnation misérable pour les autres ?... On peut ne pas le penser. D'autres données viennent aggraver la comparaison établie. L'homme au bas salaire a des besoins égaux (sinon supérieurs) à ceux d'un ingénieur ou d'un cadre supérieur. Il vit bien souvent dans un logement difficilement qualifiable, dont le loyer parait proprement exorbitant en tenant compte de ses maigres revenus. On arguera pour les autres du besoin de lecture, de culture, de visites d'expositions, de musées, d'audition de concerts, de voyages et de sorties diverses... Mais qui osera soutenir que tout cela ne serait pas susceptible de plaire à tout homme ou femme qui en aurait les moyens ?!...Le mot de "responsabilité" est souvent mis en avant par les cadres d'entreprises. Mais quel est le pourcentage d'accidents dont ils sont les victimes par rapport à celui des conducteurs de machines en atelier, des livreurs , ou des manutentionnaires ??...Et généralement, lorsqu'un accident grave se produit, c'est le personnel "de base" et non l'ingénieur qui est poursuivi... D'ailleurs, la fameuse "responsabilité" paie bien. Le chimiste qui invente une couleur nouvelle, l'ingénieur qui crée un nouveau tissu ou un alliage inconnu, trouvent dans l'accomplissement de leur tâche une satisfaction méritée que ne saurait éprouver le manoeuvre qui, toute la journée, transporte des caisses de boulons ! Cette satisfaction est aussi un salaire. Le dernier argument souvent avancé est également bien connu : sans la hiérarchie, puissant stimulant, la conscience professionnelle risque de baisser considérablement, ainsi que tout esprit créatif ou d'initiative. Le moteur de toute activité humaine s'arrêtera, la discipline et la productivité seront gravement menacées, etc etc... Cet argument est clairement démenti par la constance des plus mal lotis qui, depuis toujours, accomplissent leur tâche parfois fort ingrate avec une bonne volonté digne d'être beaucoup mieux récompensée. Chez les petits employés, chez les ouvriers, chez les artisans, malgré leur condition souvent misérable, c'est encore le goût du travail bien fait qui prime, fort heureusement !


Les solutions : quelles alternatives ?

La mauvaise volonté des cadres (ou assimilés) à accepter l'idée d'un quelconque écrasement de la hiérarchie établie est évidente. Quand le S.M.I.C. est "augmenté" de façon dérisoire, aussitôt les cadres font confiance à leur C.G.C. pour veiller au maintien total de la hiérarchie des salaires... Et le patronat soutient bien sûr ses fidèles alliés. De même que cet exposé a voulu rester sur un terrain humain parfaitement accessible à tous, la seule formule susceptible d'apporter une solution humaine de par son application est : "De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins" ! L'expérience de certaines sociétés autogérées nous en offre un exemple pratique et concret. La répartition mensuelle du bénéfice, produit du travail, est assurée par l'assemblée générale selon un barème établi par elle, et qui tient compte de divers facteurs, non seulement professionnels mais aussi culturels et humains. La hiérarchie classique est écrasée, et est remplacée par un comité de coordination dont l'action est la résultante des avis émis par tous. Ce comité se compose de délégués désignés à l'unanimité, et révocables à tout moment.La communauté idéale où ne se posera plus aucune question de salaire, puisque l'argent, le sale argent, aura été aboli, résoudra d'elle-même , en la supprimant , la question de la hiérarchie : d'une part, parce que tout travail, quel qu'il soit, sera considéré comme également utile à la société, et d'autre part parce que chacun aura droit, selon ses besoin, à la répartition du produit du travail commun. Cela n'est pas pour demain ? Nous le savons tous, mais nous savons aussi qu'à chaque instant , nos revendications finales méritent d'être posées. Voltaire disait, en parlant de l'Eglise : "Ecrasons l'Infâme !". Je ne puis faire mieux, en songeant à la nécessité d'une transformation sociale en profondeur, que de crier: "Ecrasons la hiérarchie !"


(Adaptation libre et réactualisée d'un texte signé Louis HOBEY, paru au cours des années 1950 dans la revue libertaire "Défense de l'Homme")

 

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CONTRE LE NOUVEL ORDRE MONDIAL : un point de vue anarchiste

 

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Une déclaration fort pertinente des anarchistes bakouninistes américains du RAVEN'S BANNER COLLECTIVE, avec qui j'ai entretenu une correspondance suivie dans la première moitié des années 1990.
(Les passages du texte en caractères gras ont été surlignés par moi-même)

H.C.




Colloque de "Third Way", Londres, le 21 juin 1992

Message du "RAVEN'S BANNER COLLECTIVE", Floride, USA




Tout d'abord, le Raven's Banner Collective remercie le magazine "Third Way" d'avoir eu l'ouverture d'esprit d'inviter des anarchistes à participer à sa conférence internationale. Nous tenons à préciser que nous ne parlons pas au nom de tous les anarchistes, bien qu'un grand nombre d'entre eux acceptent nos vues. Mais aujourd'hui, nous ne parlerons qu'en notre propre nom.

Notre analyse nous pousse à décrire le Nouvel Ordre Mondial (NOM) comme un mécanisme inventé par la classe dirigeante américaine, qui agit de concert avec les classes dirigeantes des autres pays capitalistes, pour asseoir le règne du Capital sur le monde. Nous désignons le Council on Foreign Relations, la Commission Trilatérale et le groupe de Bilderberg comme des entreprises qui participent directement à ce projet impérialiste.

Nous percevons le Capital comme la perversion, l'aliénation et l'instrumentalisation des forces productrices et créatrices de l'humanité. Dans la société capitaliste, le travail et l'ingéniosité des êtres humains, bases de la liberté humaine, sont transformés en forces exploitantes, corruptrices et asservissantes qui subjuguent les êtres humains.

Le capitalisme technocratique s'avère encore plus destructeur des valeurs humaines. Comme l'a souligné le sociologue critique français Guy Debord, dans un système basé sur la production de commodités, la société se mue en une immense accumulation de spectacles, dans lesquels les relations sociales sont médiatisées par le biais d'images entièrement fabriquées, artificielles, et tout ce qui, jadis, était vécu immédiatement, est devenu représentation.

Quand le "Nouvel ordre Mondial" en actes a été pris d'une fureur destructrice, a basculé dans l'horreur en perpétrant son attaque génocidaire contre le peuple irakien, tout en poursuivant son exploitation maximale du tiers monde par l'intermédiaire du FMI, de la Banque mondiale et des firmes transnationales, il a dépassé en brutalité l'inhumanité intrinsèque du capitalisme conventionnel.

Nous condamnons le pillage des peuples du monde par le Capital.Nous rejetons la déshumanisation et le caractère répressif de l'actuelle société du spectacle, qui réduit l'individu à un pion anonyme perdu dans une mégamachine urbaine et industrielle, et limite les aspirations et les besoins humains au style de vie consumériste.

En tant que socialistes libertaires, nous pensons que le pouvoir du Capital international ne pourra être brisé que par la puissance de la classe ouvrière internationale, non dans le but d'instaurer une nouvelle structure de domination, comme voudraient le faire bon nombre de marxistes, mais dans le but d'abolir toutes les institutions de pouvoir en tant que telles.

L'élimination du Capital et l'émancipation de la classe ouvrière doit être l'oeuvre de la classe ouvrière seule. Aucun parti d'avant-garde, aucun Etat autoritaire ne peut nous conduire par procuration vers la libération.

Les travailleurs peuvent se réapproprier leur humanité et recevoir la valeur réelle de leur travail en s'organisant sur la base de principes fédéralistes, et en agissant directement pour imposer l'autogestion, la propriété collective et la production de biens à usage social.

L'organisation dans l'esprit de l'initiative personnelle et de la responsabilité individuelle, telle est la clé de la victoire des opprimés sur l'oppression capitaliste. Le rôle du révolutionnaire, dans ce processus, est d'éclairer les masses et de les inciter à se "gouverner" elles-mêmes, tout en insistant sur les avantages de la coopération volontaire.

Les travailleurs du monde entier doivent de ce fait mobiliser leurs énergies et s'associer en collectifs, en communes, en syndicats, en coopératives, en congrès populaires, en communautés et en milices, pour former des fédérations aux échelons locaux, régionaux, nationaux et internationaux, et s'auto-administrer au moyen d'une démocratie directe et décentralisée.

Dans l'histoire, nous avons de tels exemples mis en place par des forces révolutionnaires : Commune de Paris, mouvement de Makhno en Ukraine, les principes voulus par la révolte de Kronstadt, la révolution espagnole, et l'insurrection hongroise de 1956.

Nous croyons que tous les peuples, toutes les nations et les cultures, tous les groupes ethniques ont le droit absolu de se préserver tels qu'ils sont et de s'auto-déterminer. Non seulement le NOM projette de détruire toutes les indépendances nationales et populaires, mais le Capital lui-même s'emploie sans interruption à éroder l'identité et la diversité des cultures, des nations et des peuples, afin d'imposer une monoculture globale basée sur le négoce. Il faut lutter de toutes nos forces contre cette homogénéisation de l'humanité.

Mais nous insistons aussi sur le fait que le renforcement de l'Etat-Nation n'est pas une solution pour résister aux déprédations du NOM. Car tout Etat-Nation tend à devenir un NOM en miniature. En tant qu'entité politique, l'Etat-Nation s'est imposé, généralement, aux dépens des faits ethniques et régionaux. L'Etat-Nation a toujours tendance à imposer sa propre variante de l'uniformité aux autres. Sur le plan intérieur, en organisant l'oppression autoritaire de la population en général, et des minorités en particulier. Sur le plan extérieur, en préparant des guerres d'agression, ou en pratiquant l'impérialisme et le colonialisme.


Mille ans d'histoire confirment notre vision contestataire de l'Etat-Nation, et démontrent que cette forme de structure politique a failli, et n'a pas accordé la liberté, la paix, la justice et la prospérité aux peuples.
L'Etat-Nation, tout comme le capitalisme, est obsolète.

L'Etat-Nation n'est pas synonyme de "nation", terme qui, dans son acception originelle et littérale, désigne la collectivité historique, unique en son genre, dans laquelle nait un individu, une personne.

Le besoin légitime des peuples de maintenir leur ethnicité, leur identité nationale et leur indépendance, ne sera jamais satisfait par l'Etat-Nation, porté par cette idéologie malveillante qu'est le nationalisme, mais sera au contraire satisfait par l'organisation des nationalités en fédérations, en régions et en communautés autonomes, fondées sur les principes que nous venons de décrire, à savoir ceux du socialisme libertaire.


Ce que nous venons de dire ne relève pas seulement d'un changement de terminologie : l'Etat, en tant que structure détentrice d'un pouvoir qui émane du haut et se répartit vers le bas, doit être remplacé par des corps autonomes et fédérés qui diffuseront le pouvoir "latéralement", permettant aux décisions de se construire à la base, au niveau des racines, pour s'affiner et grimper vers le haut.

Pour terminer, nous affirmons avec force que la conscience écologique -une conscience qui nous dit "Earth first !", la Terre d'abord, doit être présente au coeur de toutes les transformations révolutionnaires.

Ce que nous venons d'affirmer ici est forcément bref et général. Nous espérons que celles et ceux qui auront trouvé nos affirmations et nos remarques pertinentes feront l'effort d'approfondir leurs intuitions, en explorant les classiques de l'anarchisme, et en lisant les publications de la presse anarchiste.

Nous comprenons parfaitement que nos propositions peuvent sembler utopiques. Néanmoins, nous croyons que l'histoire et les aspirations naturelles de l'homme se situent de notre côté. Les véritables utopistes sont ceux qui cherchent à "réformer" d'une manière ou d'une autre ce monstre insatiable qu'est l'impérialisme capitaliste, ou, pire encore, à le remplacer par de nouvelles horreurs de type étatiste. Mais le rythme inouï des changements qui ont remué ce siècle, tant sur le plan technologique que sur le plan politique, démontre que les impossibilités d'hier peuvent parfaitement devenir les réalités d'aujourd'hui.

Nous, militants du Raven's Banner Collective, continuerons à travailler et à lutter pour nos objectifs libertaires. Et nous demeurons inspirés par ce slogan plein de sève, si souvent écrit à la hâte sur les murs de Paris lors de la révolte des étudiants et des ouvriers en mai 68 : "Soyons réalistes, demandons l'impossible !".


Raven's Banner Collective


L'anarchie ? C'est l'ORDRE !

"L'anarchie, c'est l'ordre moins le pouvoir."

"Quoique très ami de l'ordre, je suis anarchiste"

Pierre-Joseph PROUDHON

 

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Petit rappel didactique à l'adresse de celles et de ceux qui emploient le mot "anarchie" comme synonyme de "désordre"...



 

L' ANARCHIE, QU'EST-CE QUE C'EST ? CELA SE RAPPORTE-T-IL AU CHAOS, A LA VIOLENCE ET A LA CONFUSION ?

ANARCHIE
: Absence de gouvernement. Refus et rejet de toute hiérarchie. Reniement, mépris de l'autorité et de l'envahissement basés sur la force et la coercition. Condition d'une société régulée par l'acceptation volontaire et l'entraide plutôt que par l'autorité et la contrainte.

ANARCHISME : La philosophie d'un nouvel ordre social basé sur une liberté non-restreinte par des lois créées par l'homme. Théorie selon laquelle toute forme de gouvernement repose sur la violence, et est par conséquent tout aussi erronée que néfaste et inutile. L'anarchisme implique l'adhésion aux principes fondamentaux de la démocratie directe, de l'autogestion, et de l'autodétermination.

ANARCHISTE : Un(e) adepte de l'anarchisme. Celui ou celle qui s'oppose à toute forme d'autorité envahissante et coercitive, à toute forme d'Etat-Nation, à toute forme de hiérarchie. Un partisan de l'Anarchie, ou absence de gouvernement, en tant qu'idéal de liberté politique et d'harmonie sociale. Quiconque nie l'autorité et la combat est anarchiste.


Donc, l'Anarchie implique-t-elle "le chaos", "la confusion", "la violence", ou "la loi du plus fort" ?... Certainement pas, bien au contraire ! La HIERARCHIE, c'est le DESORDRE dans la contrainte. L'ANARCHIE, c'est l'ORDRE dans la Liberté. L'ANARCHIE EST LA PLUS HAUTE EXPRESSION DE L'ORDRE ! Le chaos, par contre, peut être un moyen comme un autre, pour les anarchistes, de saboter la « Machine » afin de mieux parvenir à leurs fins. Les anarchistes, "nationaux" ou non, pensent tout simplement que la meilleure forme de gouvernement, c'est sa suppression. Cette conviction profonde se base sur un imparable constat. A de rarissimes exceptions près, lorsqu'ils exercent une quelconque autorité sur autrui, les gens honnêtes se révèlent tout aussi incapables que les gens malhonnêtes se révèlent nuisibles. Montesquieu n'avait certainement pas tort lorsqu'il affirmait, déjà, que « le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument » !

Hans CANY