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05/02/2019

Ce qu'est la Ligue Nationale-Anarchiste (L.N.A.)

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La Ligue Nationale-Anarchiste (L.N.A.), comme son nom l'indique, est une ligue dont l'objectif est de fédérer les nationaux-anarchistes de langue française dans le monde entier. La L.N.A. constitue une section francophone autonome du mouvement National-Anarchiste (National-Anarchist Movement, N-AM) mondial.


La L.N.A. est un réseau de liaisons, de contacts et d'amitiés pour l'expression et l'action nationales-anarchistes, et s'emploie à combattre toutes les formes de conformisme, y compris le conformisme dogmatique qui imprègne une grande partie des milieux "anars" ou "libertaires" conventionnels.

La L.N.A. est constituée par l'association libre et volontaire de nationaux-anarchistes francophones de toutes origines raciales et ethniques, quel que soit leur pays de résidence.


La L.N.A. n'est pas, à proprement parler, une organisation.
Elle est davantage une tribune d'expression de la pensée nationale-anarchiste, et est avant tout un "think tank", un laboratoire d'idées, un cercle de réflexion. Constituant une association d'individus et d'esprits libres, elle se refuse catégoriquement à "organiser", ce qui reviendrait à réglementer une idée commune de la liberté, et à enfermer le national-anarchisme dans des dogmes figés et uniformisants.


Notre formule d'association par la LIBRE ENTENTE, résiliable à la volonté de chacun(e), sans cartes, sans adhésion bureaucratique, sans hiérarchie, sans "dirigeants" ni cotisations imposées, est la seule formule qui soit acceptable pour l'anarchiste authentique, la seule qui permette des initiatives collectives basées sur l'acceptation volontaire et la conscience individuelle.
En outre, la L.N.A. préconise pour chacun la voie de l'action individuelle, chaque national-anarchiste ne parlant qu'en son propre nom. Il peut donc y avoir chez nous une grande variété de conceptions de l'anarchisme, d'opinions, de points de vue, et il est bien entendu nécessaire de faire écho à tous. Les nationaux-anarchistes ne sont pas tous systématiquement d'accord entre eux. Leurs orientations et références respectives peuvent être très différentes les unes des autres, voire diverger plus ou moins fortement. Néanmoins, au-delà de ces différences plus ou moins marquées, les nationaux-anarchistes partagent un certain nombre de valeurs et de principes fondamentaux, qui constitue leur socle doctrinal commun, et qui les distinguent clairement des anarchistes conventionnels.

Entre notre L.N.A. et les diverses organisations dites "anars" ou "libertaires", la différence n'est, de prime abord, pas particulièrement flagrante aux yeux d'un néophyte. Mais pour les plus avertis, cette différence est de taille.
Notre position peut se résumer comme suit :


. Contrairement à l'approche gauchiste de la mouvance dite "libertaire" ou "anarchiste", le national-anarchisme ne condamne et ne rejette aucunement les concepts de nations, de patries, de frontières, de peuples, de races et d'ethnies. Résolument opposé à toute haine raciale comme à tout suprémacisme, le national-anarchisme authentique promeut la reconnaissance et la préservation des héritages et des particularismes ethno-culturels, et prône en conséquence l'ethnodifférentialisme, ou ethnopluralisme. Le national-anarchisme distingue la Nation réelle (communauté organique réelle) de l'Etat (institution administrative autoritaire, hiérarchisée et plus ou moins centraliste). Par conséquent, les nationaux-anarchistes prônent le droit fondamental à l'autodétermination et à la sécession pour toutes les nations réelles, pour toutes les communautés et groupes humains librement constitués sur des bases affinitaires et/ou d'héritages ancestraux communs : affinités d'ordre linguistique, ethno-racial, religieux/spirituel, politique, philosophique etc. De ce positionnement découle logiquement un refus de toute hiérarchie entre les nations, de tout centralisme uniformisant, assorti d'un soutien global à la plupart des autonomismes et des velléités séparatistes et/ou fédératives. Les nationaux-anarchistes adhèrent par conséquent aux principes du fédéralisme intégral (interne comme externe, à tous niveaux), du socialisme autogestionnaire non-étatique, du droit à la territorialité souveraine, de l'écologie profonde, de même, pour nombre d'entre eux du moins, à ceux de la démocratie directe. Les nationaux-anarchistes s'opposent à l'oppression étatique, de la même façon qu'ils rejettent et combattent également l'impérialisme, le sionisme et toutes formes de colonialisme.

. Tous ceux qui ont voulu faire de l'anarchisme une "organisation" de type gauchiste (genre FA, CNT, AL, UA, OCL etc) sont des gens ayant des attaches solides avec les milieux syndicalistes réformistes, ainsi qu'avec divers milieux politicards non-anarchistes. Par exemple, beaucoup d'éléments de la FA et de la CNT fricotent allègrement avec le PS ou les trotskards, et les orgas comme l'OCL ou "Alternative Libertaire" (sic) sont carrément constituées de crypto-marxolâtres qui s'acoquinent avec les trotskards du NPA (ex-LCR), ainsi qu'avec des structures syndicales comme la CGT, SUD, "Solidaires" etc. Ces organisations relaient en outre tous les poncifs de l'extrême-gauche marxistoïde, et s'investissent fortement dans tous les combats d'arrière-garde du gauchisme militant : hystérie "antifasciste", soutien aux "sans papiers" et à l'immigration massive sous couvert de "libre circulation", engagement dans des mouvements sociétaux prônant l'hypersexualisation et la théorie du genre, dans le lobbying de minorités sexuelles ou libéro-féministes (LGBT, Femen...), participation à des mouvements "sociaux"estudiantins etc.

. Les diverses organisations gauchistes dites "anarchistes" ou "libertaires" acceptent en leur sein des Francs-Maçons qui les noyautent, et dont on peut légitimement mettre en doute la bonne foi. Le fait est pourtant dépourvu de toute équivoque : initié secrètement au sein de structures fortement hiérarchisées et élitistes, un Franc-Maçon ne peut tout simplement pas être anarchiste. Les idéaux et les intérêts maçonniques divergent radicalement de ceux des anarchistes authentiques, a fortiori depuis le début du XXème siècle. Ce sont en effet les Francs-Macs de diverses obédiences qui ont fait de la FA, par exemple et entre autres, le véritable "parti" ou plurtôt groupuscule "anarchiste" qu'elle est aujourd'hui. Le syndicaliste qui, dans le secret des loges, fraternise avec le patron, le banquier, le politicien véreux, le magistrat et le flic, tout ça dans un but tout aussi obscur que douteux, voila ce qui devrait, pour le moins, éveiller la méfiance de tout anarchiste sincère et conscient. Les nationaux-anarchistes dénoncent l'action et l'influence néfastes exercées par les diverses obédiences maçonniques non seulement au niveau politico-social de façon globale, mais aussi, à un niveau plus restreint, sur beaucoup de mouvements se voulant plus ou moins contestataires et radicaux.


Voila donc, en résumé, ce qui nous sépare de toute cette soupe "libertaire", qui cherche toujours à nous calomnier à bon compte et à nous discréditer par tous les moyens. Méfiez-vous de ces organisations gauchardes qui prétendent incarner une sorte d' "orthodoxie" au nom d'un arbitraire monopole idéologique, et qui, sous leurs vocables de "Fédération", d' Union", de "Confédération" ou d' "Alternative" ne cherchent qu'à vous embrigader, le plus souvent sous la houlette d'opportunistes et d'arrivistes qui ne font que passer rapidement dans ces organisations prétendument "anars". Tout ceci sous le regard bienveillant des gens de pouvoir, et donc avec la complicité du système autoritaire et hiérarchique. Comme les petits-bourgeois de mai 68, ces gens-là passeront facilement du pétard au cigare...

Même si nous devions toujours rester seuls, nous autres, nationaux-anarchistes de la L.N.A., aurons clairement affirmé notre refus catégorique de nous soumettre à une certaine pensée unique. Nous ne sommes ni des moutons, ni les idiots utiles de personne. Nous aurons au moins la satisfaction de nous être affirmés en tant que force émancipatrice mais enracinée, et d'avoir su repousser avec force les compromissions diverses et variées qui orientent toute rébellion vers des voies de garage aux finalités douteuses, quand elles ne la canalisent pas purement et simplement par le biais de récupérations malhonnêtes. C'est cela, selon nous, la raison d'être de la L.N.A.


Nous n'avons pas à "repenser" l'anarchie avec chaque période. L'anarchisme national, patiotique, n'a rien d'un oxymore ni d'une invention récente, puisque ce courant de pensée était déjà en gestation chez différents "pères" de l'idéal anarchiste, à commencer par Pierre-Joseph PROUDHON, Mikhaïl BAKOUNINE ou encore Gustav LANDAUER, pour ne citer que trois d'entre eux. L'anarchie n'a pas non plus à se positionner "à gauche" (du Système) ni "à droite" (du Système). L'anarchie selon nous n'est ni "de droite" ni "de gauche" : elle se situe EN-DEHORS ET EN FACE.

Le national-anarchisme n'est donc ni un "anarchisme de droite", ni un gauchisme libéral-libertaire, ni un "libertarianisme" ultra-libéral et cosmopolite, ni un nationalisme de type étatique. Le national-anarchisme est aujourd'hui une idée renaissante, une force d'avenir qui se développe inexorablement dans le monde entier, au sein de chaque pays, de chaque nation, et en toutes langues. Le but de la L.N.A., librement associée au N-AM inter-national, c'est d'en faire entendre et connaître la voix, et d'oeuvrer dans un but constructif.

Ligue Nationale-Anarchiste
Le 11 juillet 2015 de l' Ere Vulgaire

 

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25/10/2015

LE MYTHE DE L'HEXAGONE : un livre essentiel contre le jacobinisme

Peu importe que l'on juge favorablement ou défavorablement les engagements et les prises de positions de cette figure historique du mouvement breton que fut Olier Mordrel; figure historique tout aussi controversée que "maudite" et "sulfureuse", dès lors qu'elle est vue à travers le prisme du politiquement correct et du parti pris  idéologique. Là ne se situe pas la question.

"LE MYTHE DE l'HEXAGONE", paru en 1981 chez l'éditeur Jean Picollec, constitue un ouvrage de référence fondamental, au propos d'une valeur intemporelle, et que je ne saurais trop vous conseiller de lire, de relire, de faire lire, de découvrir ou de redécouvrir. Comme son titre l'indique, Mordrel y démonte point par point, sous la forme d'un magistral rappel historique concernant chacune de ses régions,  le mythe du prétendu "Hexagone", ce mythe tenace sur lequel prétendent s'appuyer les diverses chapelles du nationalisme français, et auquel s'accrochent plus largement tous les adeptes de la croyance jacobine en une prétendue nation "une-et-indivisible".

Ainsi que le rappelle l'auteur avec brio, celle-ci ne constitue en aucune manière une nation digne de ce nom, puisqu'elle est en réalité composé d'au moins vingt nations très différentes -qualifiées de façon dévalorisante de "régions"-, annexées sous la contrainte au prix d'une acculturation intensive et d'une confiscation de leurs prérogatives légitimes, sur fond de centralisme administratif aux relents impérialistes, voire colonialistes.

Du reste, ces annexions ne remontent bien souvent pas à la nuit des temps, contrairement à une croyance trop largement répandue. Ce n'est en effet qu'en 1532 qu'un traité d'union a été conclu entre la France et la Bretagne, cette dernière étant restée autonome jusqu'en 1789, date de la suppression de son autonomie et de son annexion pure et simple. Ce n'est qu'avec le traité des Pyrénées, en 1659, que le "Nord-Pas de Calais" fut en grande partie annexé par la France, la conquête militaire ayant été parachevée vingt ans plus tard, en 1679. Ce n'est que depuis 1769 que la Corse a été annexée par la France. Quant au Comté de Nice et à la Savoie, ils n'ont pour leur part été annexés qu'en...1860 ! Etc etc. Les exemples sont légion, et en réalité, peu nombreuses sont les régions qui sont "françaises" de très longue date.

Ce constat vient nous rappeler l'importance capitale de la seule alternative permettant de respecter réellement l'autonomie, l'identité et la diversité des peuples et des nations réels : celle d'un fédéralisme intégral, interne comme externe, non seulement à l'échelle des actuels Etats-Nations, mais aussi, beaucoup plus largement, à l'échelle continentale tout entière.

"LE MYTHE DE L'HEXAGONE" d'Olier Mordrel est malheureusement épuisé depuis longtemps, et n'a hélas  encore fait l'objet d'aucune réédition à ce jour. Chose infiniment déplorable, eu égard à la grande qualité de l'ouvrage, ainsi qu'à la portée du message qu'il délivre. Espérons vivement qu'un éditeur prendra prochainement l'excellente initiative de remédier à ce très regrettable état de fait. En attendant, vous pourrez toujours, moyennant quelques efforts de recherche et un peu de chance, faire l'acquisition de l'objet à prix variables chez les bouquinistes, via Internet ou ailleurs.

Pour conclure cette rapide présentation, rien de mieux que de reproduire ici cette fort pertinente citation de Pierre-Joseph PROUDHON, qui conserve aujourd'hui toute sa valeur : « La nation française actuelle se compose d’au moins vingt nations distinctes, et dont le caractère observé dans le peuple et chez les paysans est encore fortement tranché… Le Français est un être de convention, il n’existe pas… Une nation si grande ne tient qu’à l’aide de la force. L’armée permanente sert surtout à cela. Ôtez cet appui à l’administration et à la police centrales, la France tombe dans le fédéralisme. Les attractions locales l’emportent » .

Hans CANY

 


"LE MYTHE DE L'HEXAGONE" est à présent lisible en ligne ici (format PDF) :
https://docs.google.com/file/d/0B7USO7GnDdyLSHNiLVEtQ0g1N...

 

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Quatrième de couverture :

 
Tout au cours de l'Histoire, il apparait toujours deux Frances, face à face, qui se haïssent au point souvent de s'entretuer. Rien de tel dans les autres pays européens : ils ont tous connu des conflits internes, mais pas ce perpétuel antagonisme.
Le spectacle de la France, par ailleurs, proclame la même absence d'unité, qu'il s'agisse des appartenances historiques de la moitié de ses provinces, des orientations géographiques de ses diverses parties, des cultures populaires qu'on y rencontre, des types humains...
Par contre, le système et les institutions politiques que Paris a imposés aux peuples que réunit l'Hexagone depuis les débuts de la monarchie, loin d'exprimer sa diversité fondamentale, sont les plus unifiés du monde et, même quand il est question de décentralisation, l'Etat fait un tabou de son "une-et-indivisibilité" !
C'est cette conclusion choquante dont Olier Mordrel -l'homme qui a derrière lui soixante ans de lutte pour les libertés bretonnes- découvre les origines et les causes. En arrachant à l'ombre et au silence les réalités vivantes que comprime l'Hexagone, en faisant justice des légendes apologétiques qui prétendent justifier le tabou, il jette sur la France une lumière qui en découvre la vraie nature, et autorise l'espoir d'une renaissance que paralysent aujourd'hui les idées stéréotypées et sclérosées.
Il faut reléguer aux archives le mythe de l'Hexagone et rendre la parole à la diversité, synonyme de vie et de liberté.
Ce livre traite du problème et de l'histoire de toutes les contrées de l'Hexagone : de la Flandre à la Guyenne, de la Corse à la Normandie, de la Franche-Comté au Pays Basque, de la Bourgogne au Languedoc, de l'Alsace à la Bretagne, de la Savoie au Pays Toulousain.
 

24/07/2015

L'abolition des frontières : une idée irresponsable

 

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La question des frontières entre différents territoires donne aujourd'hui lieu à des débats passionnés. Bien évidemment, les frontières politiques des actuels Etats-Nations, ne tenant aucun compte des réalités historiques, linguistiques, culturelles, et régionales sont non seulement arbitraires, mais relèvent même parfois de la plus criante aberration. Seulement, allez demander aux Amérindiens, aux Palestiniens, ou aux Aborigènes d'Australie ce qu'ils pensent de l'absence totale de frontières reconnues, à la lumière de leurs tragiques expériences !...

 Qu'est-ce donc qu'une frontière, au juste ? Une frontière, c'est ce qui définit la territorialité, le droit pour un groupe d'individus d'être souverain chez lui, au même titre qu'un individu a droit à l'intimité et à la souveraineté en son propre domicile. Un individu insécurisé, non souverain chez lui, ne serait assurément pas libre. Il en va bien évidemment de même pour toute communauté, toute nation, sur le territoire délimité qui constitue son cadre de vie.

 Une frontière, c'est tout simplement ce qu'implique le droit à l'autodétermination, à l'autonomie et à l'indépendance pour tous les peuples et collectivités humaines. Sans territoires définis, sans délimitations précises, les notions d'autodétermination et de souveraineté/indépendance ne signifient plus rien.

 Une frontière, c'est ce qui marque la délimitation entre deux nations distinctes, c'est-à-dire entre deux groupes humains ayant chacun une identité ethno-culturelle qui lui est propre.

Par nation, au sens où l'entendent les  nationaux-anarchistes et autres fédéraux-socialistes, il faut comprendre entité ethno-culturelle ou culturelle , et non entité politique. La nation ne doit en aucun cas être être assimilée ou confondue avec l'Etat-Nation, qui pour sa part est d'essence politique, administrative et donc coercitive. L'ennemi, c'est l'Etat, et son avatar abstrait l'Etat-Nation. Mais pas le sentiment national réel, concret, qui en soi ne constitue aucunement un facteur aliénant et liberticide , ni n'implique le racisme, pas plus que la xénophobie. Le fait national est tout simplement un fait naturel, reposant sur la transmission héréditaire, d'individus à individus, de liens génétiques et  socio-culturels, ainsi que sur l'adhésion volontaire de chacun.

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 Des esprits se voulant généreux et  pétris d'équité conçoivent apparemment que la suppression des frontières constituerait la panacée contre la xénophobie et le racisme, et qu'elle représenterait, à travers le prisme déformant d'une sorte d'idéologie de la repentance et de la rédemption éternelles, le juste prix à payer pour répondre collectivement de fautes commises jadis par nos aïeux. En d'autres termes, on attend des "réparations" de la part de gens qui n'ont personnellement commis aucune faute, au bénéfice de gens qui, pour leur part, n' en ont jamais subi préjudice. Double non-sens, fondé sur le sophisme de la culpabilité collective et héréditaire.
D'autres souhaitent simplement ouvrir les portes des pays industrialisés et traditionnellement impérialistes à l'immigration en masse des populations pauvres.

En réalité, outre son caractère dangereusement irresponsable, cette idée de libre circulation totale et sans entrave, si généreuse qu'elle puisse sembler a priori, ne tient aucun compte d'un fait pourtant évident : les problèmes sociaux, économiques, politiques, culturels et religieux des pays du Tiers-Monde ne seront nullement résolus par une fuite en masse de leurs ressortissants vers les pays dits "riches". Bien au contraire, serait-on même tenté d'ajouter.

 Pour les pays d'accueil, l'impact sur l'environnement social comme écologique d'un flux migratoire aussi colossal serait catastrophique. Et nul n'est besoin de mentionner le cataclysme économique et le déséquilibre ethno-démographique qu'il engendrerait.

Néanmoins, quelles que soient les politiques d'immigration à venir, l'Occident devra tôt ou tard faire face aux conséquences de son exploitation permanente des nations d'Afrique, d'Asie, et d'Amérique latine. La véritable solution aux conditions misérables que subissent les peuples de ces trois continents réside, comme pour tous les autres peuples, dans une véritable révolution sociale émancipatrice, dans leur affranchissement des carcans obscurantistes et théocratiques, dans la préservation et la mise en valeur de leurs particularismes ethno-culturels les plus enrichissants.

 La suppression des frontières est un thème très répandu à l'heure actuelle dans la propagande des mouvements "radicaux", que ceux-ci soient de sensibilité libertaire ou d'extrême-gauche. Pourtant, ce concept, outre sa dimension hautement utopique, implique de possibles développements racistes, impérialistes, et écologiquement dévastateurs qui ne sont que fort rarement analysés. 

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 Les libéraux, désireux d'asseoir leur domination politico-économique sur le monde entier par la mondialisation du capitalisme, ne tendent-ils pas, eux aussi, à nier les frontières et à encourager l'uniformisation ?... 

L'objectif plus ou moins avoué du libéralisme économique et sociétal, c'est le grand magma planétaire indifférencié. C'est la poursuite d'une uniformisation toujours plus globalisante voire totalitaire, pour qu'à force de brassages et de mélanges les identités et les particularismes disparaissent. Pour faire de l'humanité une armée de zombies indifférenciés,  de consommateurs-clones malléables et redevables à merci, identiques de Los Angeles à Vladivostok comme de Reykjavik à Tombouctou , ou encore de Paris à Pékin, le grand rêve de l'ultralibéralisme a toujours été de s'affranchir de l'autorité des  frontières.

Le capitalisme libéral est par essence cosmopolite, apatride. Les seules lois et les seules valeurs qui le régissent sont  les prix de revient et les bénéfices. Il n'a que faire des nationalités, des souverainetés populaires et des frontières, et souhaite continuellement les affaiblir et les faire disparaître, consacrant ainsi le triomphe de l'économique sur le politique.

Effacer les frontières, détruire les indépendances nationales, c'est l'objectif ultime du grand Capital multinational et apatride. Prôner l'abolition des frontières, c'est objectivement jouer le jeu des libéraux, en leur servant d'idiots utiles, manipulables à volonté.

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 Des frontières se sont créées puis sont tombées dans le passé, d'autres tomberont ou se créeront dans le futur, et les composantes ethniques de diverses régions du globe continueront à subir des changements plus ou moins accentués : tels sont les impératifs de l'Histoire. L'internationalisme anti-étatique est bien entendu partagé par tous les anarchistes et les socialistes anarchisants, pour qui la notion de solidarité internationale n'est généralement pas un vain mot.

 Les problèmes qu'implique le maintien des frontières actuelles sont hélas particulièrement criants pour des peuples sans souveraineté reconnue comme les Basques, les Bretons, les Flamands, les Corses, les Kurdes, ou encore beaucoup de peuples africains, américains et asiatiques dont les terres ont été spoliées, escamotées par des lignes tracées sur une carte.

Les gouvernements et les Etats ne doivent pas s'interposer sur le chemin de l'autodétermination des peuples et des individus. Et il ne doit pas y avoir de frontières limitant la solidarité, l'entraide, et la coopération volontaire. Pour autant, la négation des frontières et des nationalités constitue le piège ultime qu'il convient d'éviter, sous peine de scier la branche sur laquelle on est assis, et de se faire l'instrument du cancer mondialiste.

Ainsi donc, le combat internationaliste doit être compris et appliqué dans le sens le plus équitable : pas de frontières limitant la solidarité, et pas de frontières imposées contre leur gré à des groupes humains sans souveraineté. En revanche, pourquoi nier le droit des peuples et des groupes humains à l'autodétermination et à la souveraineté territoriale ? Le choix individuel des "apatrides" volontaires, en soi, est certes respectable. Mais il cesse de l'être à partir du moment où ils entendent l'imposer de façon universelle, en refusant aux autres le droit de se constituer en entités collectives souveraines.
 

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 Par le refus de toute logique génocidaire ou assimilationniste , il convient de lutter pour le pluralisme, car la diversité ethnique, culturelle, et linguistique est le fondement même de la richesse de l'humanité. Par la solidarité de tous les peuples en lutte contre l'impérialisme de par le monde, il convient donc d'opter pour un inter-nationalisme véritable qui, au lieu de nier et de rejeter les différences, au lieu de détruire les souverainetés et les autonomies, les reconnaît et œuvre à leur préservation.

 L'internationalisme consiste à mon sens en la solidarité internationale de tous les peuples opprimés et des exploités en lutte contre leurs oppresseurs et leurs exploiteurs, et non en une sorte de mondialisme massifiant, uniformisant et négateur de toutes les frontières.

 Il ne s'agit pas ici de plaider en faveur des rivalités et de la division du genre humain, mais bien au contraire pour L'UNITE DANS LA DIVERSITE, sur des bases fédéralistes. Car l'autodétermination, l'autonomie, l'indépendance et la souveraineté sont tout simplement des questions de LIBERTE. Liberté de choix, liberté d'association.

 

Hans CANY

 

 

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QUELQUES CITATIONS AU SUJET DES CONCEPTS DE NATIONS, DE NATIONALITES, D' INDEPENDANCES NATIONALES ET DE PATRIES :

 

"Les différences nationales sont des facteurs de première importance pour les réalisations à venir de l'humanité, pour ceux qui savent distinguer de l'abominable violence étatique le fait vigoureux, beau, et pacifique de la Nation."

 

 Gustav LANDAUER (1870-1919)

 

 

"L'Etat n'est pas la patrie. C'est l'abstraction, la fiction métaphysique, mystique, politique, juridique de la patrie. Les masses populaires de tous les pays aiment profondément leur patrie; mais c'est un amour réel, naturel. Pas une idée : un fait... Et c'est pour cela que je me sens franchement et toujours le patriote de toutes les patries opprimées."

 

 Mikhaïl BAKOUNINE ("Circulaire à mes amis d'Italie", 1871)


"Si, en 1840, j’ai débuté par l’anarchie, conclusion de ma critique de l’idée gouvernementale, c’est que je devais finir par la fédération, base nécessaire du droit des gens européen, et, plus tard, de l’organisation de tous les Etats."

Pierre-Joseph PROUDHON
, 1862



"La force motrice de l'histoire humaine est le facteur social, c'est-à-dire le facteur national. Le lien social qui assure la cohésion de chaque groupe humain, de la famille à la tribu et à la nation, est le fondement même de la dynamique de l'Histoire."


Mouammar KADHAFI (in le Livre vert, 3ème partie)



"Nous croyons que tous les peuples, toutes les nations et les cultures, tous les groupes ethniques ont le droit absolu de se préserver tels qu'ils sont et de s'auto-déterminer. Non seulement le Nouvel Ordre Mondial (NOM) projette de détruire toutes les indépendances nationales et populaires, mais le Capital lui-même s'emploie sans interruption à éroder l'identité et la diversité des cultures, des nations et des peuples, afin d'imposer une monoculture globale basée sur le négoce. Il faut lutter de toutes nos forces contre cette homogénéisation de l'humanité."

Raven's Banner Collective (collectif anarchiste, USA)

 

 

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04/07/2015

Notre fédéralisme va bien au-delà du principe de subsidiarité

 

Le fédéralisme intégral dont nous autres, nationaux-anarchistes, nous nous réclamons, se projette plus loin que le fameux principe de  subsidiarité  auquel se réfèrent  les uns comme les autres.

Pour résumer la problématique  en peu de mots, disons simplement que le principe de subsidiarité consiste en une certaine "décentralisation", en ceci qu'il entend permettre aux localités de décider et d'appliquer ce qu'il est "possible de faire" localement.

En clair, la subsidiarité se borne donc à la délégation d'une partie des pouvoirs du centre vers la périphérie, sans remettre en question le moins du monde la prédominance de ce pouvoir central. A contrario, le fédéralisme intégral auquel nous nous référons implique une réelle autonomie des collectivités locales, et une authentique émancipation des individus-citoyens. Il n'entend pas juste déléguer une partie des prérogatives du centre suzerain vers une périphérie vassale, mais bel  et bien affranchir ladite périphérie  de la tutelle du centre, en  lui donnant des prérogatives réelles et qui ne se limitent pas à des questions d'ordre plus ou moins secondaire.

En somme, la subsidiarité, même si elle peut éventuellement être perçue comme une étape, une avancée dans un sens positif, ne saurait en aucune manière être un but en soi. L'objectif réel, à ne jamais perdre de vue, étant l'autonomie substantielle, via le principe fédératif, et dans un cadre fédéral, voire confédéral.


La préface au "Principe fédératif" de Proudhon, dont je reproduis le texte plus bas, développe cette distinction essentielle qu'il convient d'opérer entre simple subsidiarité -accommodable à plus ou moins toutes les sauces- et fédéralisme authentique.

Hans CANY


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Préface au "Principe fédératif" de Pierre-Joseph PROUDHON
(Editions ROMILLAT)

 

Du PRINCIPE FÉDÉRATIF au PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ


Fédéraliste, anarchiste, utopiste : il n'en faut pas plus pour vous déconsidérer à tout jamais auprès des gens sérieux. Jugez-en par vous-mêmes en tentant l'expérience suivante: au cours d'une réunion entre amis, proposez de débaptiser la République Française, et de la renommer République Fédérale de France. Le résultat est garanti.
On vous menacera des pires catastrophes, on vous annoncera la fin de la France, on dénoncera sa germanisation accélérée ou son américanisation inéluctable... Comme si l'adoption d'une Constitution fédérale nous promettait le démembrement du territoire national, l'indépendance des bretons, des corses, des basques et pourquoi pas le retour de Nice et de la Savoie à quelque Padanie indépendante !

Proudhon notait déjà: « Le peuple français se démoralise, faute d'une idée. L’intelligence de l'époque et de la situation lui manque : il n'a conservé que l'orgueil d'une initiative dont le principe et le but lui échappent. Aucun des systèmes politiques qu'il a essayés n'a pleinement répondu à son attente, et il n'en imagine pas d'autre.»

Qu'opposerait-il à cette démoralisation?

 

PRINCIPE FÉDÉRATIF versus PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ


Si l'on s'avise à chercher à quels éléments théoriques se réfèrent aujourd'hui les partis politiques français se revendiquant de l'idée fédéraliste - malicieux, Proudhon, à qui on ne fait pas facilement prendre des vessie pour des lanternes, souligne à ce propos « que de fois le moyen-âge ,n'a-t-il pas vu les Gibelins se faire Guelfes, et les Guelfes se changer en Gibelin! » -, on trouvera que tous mettent en avant le principe de subsidiarité.

On ne sait pas toujours que ce principe ressort de la doctrine sociale de l’Église catholique. Que dit l’Église ? Qu'un dirigeant ne doit pas faire ce que ses subordonnés ont la capacité et le pouvoir de réaliser eux-mêmes. Elle condamne non seulement l'abus de pouvoir, mais dénonce cette action comme péché dont le dirigeant se rend coupable. Transposé au plan politique, la Région ne doit pas faire ce que peut faire la Commune, et l’État ce que peux faire la Région. Encore que l'on sache mal ici, lorsqu'il y a faute, quelle est la sanction.

Peu de références dans les discours à la théorie fédérative.

L'idée de Fédération semble donc en France définitivement corrompue d'anarchie. C'est la Gaule avant César, la Fronde, la Gironde et la Commune acharnées à la perte de la Nation. Parler de Proudhon ne fait dès lors que mettre le feu aux poudres. Et pourtant...

Revenons un instant au principe de subsidiarité. S'opposant à toutes les formes de collectivisme, l’Église catholique, qui se qualifie ici d'«experte en humanité», stipule à ce sujet que « ni l’État ni aucune société ne doivent jamais se substituer à l'initiative et à la responsabilité des personnes et des communautés intermédiaires au niveau où elles peuvent agir, ni détruire l'espace nécessaire à leur liberté.»   ( Congrégation pour la doctrine de la foi, Instruction sur la liberté chrétienne et la libération, septembre 1984).

On ne peux qu'approuver, reconnaitre le chemin parcouru depuis Vatican II, juger favorablement l'éloignement des théories ultra-montaines qui étaient encore celle de l’Église au siècle dernier - même si l'oubli semble venir un peu vite laver le passé anti-humaniste des anciens «expert en humanité» ...

Certes. Mais refuser que l’État ou la société ne s'immiscent indûment dans la sphère privée, c'est encore admettre l’assujettissement de l'homme à un pouvoir qui lui est extérieur. C'est préjuger d'une organisation verticale hiérarchisée de la société où, si l'on dénonce comme péché l'abus de pouvoir, on encourage la subordination des citoyens. Le peuple souverain se voit reconnu son droit de déléguer librement et démocratiquement son pouvoir aux élus et à l’État ; il leur doit en retour une tranquille obéissance.

Rien de tel chez Proudhon.

Ce n'est pas à l’État ou un monarque qui délègue son pouvoir de haut en bas à chaque étage de la hiérarchie sociale, mais à l'inverse un échange contractuel, où l'on se délègue de souveraineté que si s'avère indispensable à l’exécution d'un projet commun.

Il veut l'homme libre. Il écarte sans hésiter la discipline coercitive. Pas de "lendemains qui chantent" ou d'impératifs religieux auxquels asservir l'individu.

 

LE CONTRAT


L'idée de contrat est pour lui l'idée dominante de la politique. Seul le contrat peut équilibrer l'Autorité et la Liberté, qui pour l’État en désordre et ruine, pour les citoyens en oppression et misère.

Le contrat social par excellence est le contrat de fédération « dont l'essence est de réserver toujours plus aux citoyens qu'à l’État, aux autorités municipales et provinciales plus qu'à l'autorité centrale.»

C'est par contrat - on voudrait pouvoir écrire, de puissance à puissance - que s'organisent les délégations des citoyens entre eux, d'eux à la commune et à la région, de la région à la fédération.

Contrats révisables, soumis au contrôle permanent des parties, et bien sûr dénoncés dès lors qu'il y aurait rupture des termes contractuels.

Ainsi « les contractants se réservent toujours une part de souveraineté et d'action plus grande que celle qu'ils abandonnent. Juste le contraire de ce qui a lieu dans les anciens systèmes, monarchiques, démocratiques et constitutionnels, où, par la force des situations et l'entrainement des principes, des particuliers et les groupes sont censés abdiquer entre les mains d'une autorité imposée ou élue leur souveraineté tout entière, et obtiennent moins de droits, conservent moins de garantie et d'initiative, qu'il ne leur incombe de charges et de devoirs.»

 

Rien non plus qui puisse donner prise à la bureaucratisation :

« Dans une société libre, le rôle de l’État ou Gouvernement est par excellence un rôle de législation, d’institution, de création, d'inauguration, d’installation ; - c'est le moins possible, un rôle d’exécutif, par lequel on désigne un des aspects de la puissance souveraine qui a singulièrement contribué à fausser les idées. L’État n'est pas un entrepreneur de services publics, ce qui serait l'assimiler aux industriels qui se chargent à forfait des travaux de la cité. L’État, soit qu'il édicte, soit qu'il agisse ou surveille, est le générateur et le directeur suprême du mouvement ; si parfois il met la main à la manœuvre, c'est à titre de première manifestation, pour donner l'impulsion et poser un exemple. La création opérée, l’installation ou l'inauguration faite, l’État se retire, abandonnant aux autorités locales et aux citoyens l’exécution du nouveau service. »

 

Proudhon : à propos des concepts de nations, de nationalités, d'autonomie et de fédéralisme

 

« J'ai méconnu, selon M. Morin, l'idée moderne de nationalité. Mais ce qu'il appelle avec tant d'autres nationalité, est le produit de la politique bien plus que de la nature : or, la politique ayant été jusqu'à ce jour aussi fautive que les gouvernements dont elle est le verbe, quelle valeur puis-je accorder aux nationalités sorties de ses mains ? Elles n'ont pas même le mérite du fait accompli, puisque l'institution qui leur a donné naissance étant précaire, les soi-disant nationalités, œuvre d'un vain empirisme, sont aussi précaires qu'elle, naissent et disparaissent avec elle. Que dis-je ? Les nationalités actuellement existantes venant à s'écrouler par la déconfiture du système qui les a établies laisseraient la place aux nationalités primitives dont l'absorption a servi à les former, et qui regarderaient comme un affranchissement ce que vous appelleriez, vous, dans votre système, une destruction. Je conviens que, si demain la France impériale se transformait en Confédération, les nouveaux états confédérés, au nombre de vingt ou trente, n'iraient pas d'emblée se donner chacun, pour le plaisir d'exercer leur autonomie, un nouveau Code civil, un Code de commerce, un Code pénal, un autre système de poids et mesures, etc. Dans les commencements, la fédération se réduirait à l'indépendance administrative ; pour le surplus, l'unité serait de fait maintenue. Mais bientôt les influences de race et de climat reprenant leur empire, des différences se feraient peu à peu remarquer dans l'interprétation des lois, puis dans le texte ; des coutumes locales acquerraient autorité législative, tant et si bien que les États seraient conduits à ajouter à leur prérogatives celle de la législature elle-même. Alors vous verriez les nationalités dont la fusion, plus ou moins arbitraire et violente, compose la France actuelle, reparaître dans leur pureté native et leur développement original, fort différentes de la figure de fantaisie que vous saluez aujourd'hui. »

Pierre-Joseph Proudhon, « Du principe fédératif et de la nécessité de reconstituer le parti de la révolution »

 

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10/06/2015

Le National-Anarchisme : ni un gauchisme, ni un nationalisme étatique

Une brève présentation du national-anarchisme, qui souligne le fait que ce dernier n'est ni un énième avatar du gauchisme libéral-libertaire, ni une forme plus ou moins travestie de nationalisme classique.

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Le national-anarchisme est une idée méta-anarchiste qui affirme qu'il ne doit pas y avoir de hiérarchie entre les nations. Une nation, selon les nationaux-anarchistes, est un groupe humain qui s'associe de façon libre et volontaire selon différents critères qu'ils estiment être pertinents. Ceux-ci peuvent être d'ordre biologique, culturel ou autres. De ceci découle un soutien à tous les autonomismes, au localisme, à la désunion, et à une promotion de la coopération entre les groupes humains. Il s'oppose au nationalisme qui prône l'unité selon un mythe fondateur palingénétique, et au mondialisme qui n'est que l'aboutissement de la logique de l'unité.

La logique de l'unité mène inévitablement à l'assimilation ou au « nettoyage ethnique », qui ne sont jamais que deux formes de génocide. C'est donc la négation de la diversité bio-culturelle humaine. Les nationaux-anarchistes soutiennent par conséquent l'ethnopluralisme, bien qu'ils ne considèrent pas tous le facteur biologique comme important. Les nationaux-anarchistes ne sont pas forcément d'accord entre eux non plus sur ce que doit être la méthode d'organisation idéale d'un groupe humain. C'est pourquoi le national-anarchisme est un «méta-anarchisme».


Pour ma part, être anarchiste, c'est être contre la hiérarchie, et donc pour l'égalité politique, matérialisable par la démocratie directe, d'inspiration athénienne, par exemple. Ce n'est pas être pour la liberté absolue : c'est le libéralisme qui prône cela. Je suis — sans réserve aucune — partisan de restreindre la liberté de l'autre de me causer du tort. La liberté n'est donc pas centrale à l'anarchisme, et l'anarchisme est antithétique avec la liberté absolue : la loi du plus fort est une hiérarchie de la force.

Cela dit, l'anarchie a pour effet secondaire de permettre une plus grande liberté d'organisation des sociétés humaines que la hiérarchie. Je ne suis donc pas personnellement « libertaire ». Lesdits « libertaires » sont le résultat de la confusion entre le socialisme et la gauche, via le libéralisme et suite à l'affaire Dreyfus. Ces  « libertaires »,  qui se prétendent anarchistes (mais qui sont souvent des marxistes qui s'ignorent), ceux qui constituent ce que l'on appelle communément « l'extrême-gauche », ont dévié de l'anarchisme tel que prôné par Proudhon ou Bakounine, en incorporant dans leur pensée des poncifs libéraux. Par exemple, en prônant la polygamie et l'hypersexualisation, lesquels ne sont autres que des dogmes idéologiques inhérents au libéralisme sociétal.

Rejeter le libéralisme ne signifie pas pour autant légitimer la pensée réactionnaire de l'idéalisation et du retour au passé, ou le nationalisme tel qu'on l'entend généralement (les idées de droite).


Les autres personnes impliquées dans le courant national-anarchiste ont peut être une vision un peu différente de la mienne. Mais telle est, en tout cas, ma propre conception de la chose.

Voilà, j'espère, une petite explication concise qui permettra de comprendre mieux ce qu'est le national-anarchisme.

KNUT

 

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27/08/2014

Remaniement ministériel : rien de nouveau à l'Ouest...

 La nomination de deux banquiers de chez Rothschild au sein de leur prétendu gouvernement a au moins un avantage, celui de faire tomber les masques une bonne fois pour toutes... Mais au fond, que cela soit Tartempion ou un autre jean foutre qui soit "nommé" à tel ou tel poste, nous autres, nationaux-anarchistes, on s'en tamponne grave le coquillard. Car :

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10:57 Publié dans Politique | Tags : national-anarchisme, proudhon | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

21/03/2014

INTERVIEW : Hans CANY et le national-anarchisme

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Entretien exclusif avec Hans CANY, animateur de l' Alliance Nationale-Anarchiste, le 15 mars 2014.



 Propos recueillis par Betty Monde


Bonjour, Hans CANY. Vous êtes donc un des fondateurs d'origine du courant national-anarchiste ?


HC : Oui, j'ai contribué au lancement de cette mouvance à partir de la fin des années 1990 e.v., simultanément avec Troy Southgate au Royaume Uni, et Peter Töpfer en Allemagne. Töpfer est aujourd'hui hors course, car il s'est réorienté dans d'autres domaines. Troy Southgate et moi-même sommes aujourd'hui deux des trois fondateurs encore en piste.


Associer le national à l'anarchisme, n'est-ce pas quelque peu paradoxal ? Certains parlent d'oxymore...

HC : Ceux qui dénient le national-anarchisme sur cette base font totalement fausse route. L'idée nationale est bel et bien présente chez de grandes références de l'anarchisme, de Proudhon à Bakounine, en passant par Gustav Landauer ou même Nestor Makhno. Ceux qui font l'impasse sur cette réalité, soit ignorent les faits, dans le meilleur des cas, soient feignent de les ignorer, car cela heurte trop leurs dogmes idéologiques. Des anarchistes bakouninistes américains, au début des années 1990 e.v., sans encore utiliser le terme, étaient en quelque sorte des précurseurs, des proto-NA. Il faut bien comprendre que les nationaux-anarchistes ne sont en aucun cas des nationalistes, dans le sens où il rejettent totalement l'Etat-Nation. La nation n'est pas l'Etat. Une nation réelle, pour les nationaux-anarchistes, c'est fondé sur l'ancestralité et les particularismes culturels, ainsi et surtout que sur l'association libre et volontaire des peuples et des individus qui les composent. Ils peuvent choisir de se constituer en nations non-étatiques, sur la base d'affinités, que celles-ci soient d'ordre ethno-linguistique, philosophique, religieux, ou de quelque autre nature. De là vient notre fédéralisme intégral, interne comme externe. Le conditionnement idéologique gauchistoïde a fait de tels ravages en s'imposant partout que les mots "nation", "frontière", "souveraineté", "patrie" sont vilipendés, et voués aux gémonies par les chiens de garde du dogme. Leur viendrait-il à l'idée de s'en prendre aux Amérindiens, sous prétexte qu'ils se définissent en nation cheyenne, nation navajo, nation hopi, nation apache, nation mohicane, nation sioux etc ?? Et qu'attendent-ils donc pour remettre en question le nom de leur Confédération Nationale du Travail, tant que nous y sommes ??... Allons, soyons sérieux. L'idée nationale et l'idée anarchiste n'ont rien d'incompatible, et le national-anarchisme est loin d'être un oxymore, n'en déplaise aux endoctrinés de service.
La meilleure preuve en est que nous sommes là.



Vous parlez de bakouninistes américains. Qui étaient-ils ?


HC : Il s'agissait du Raven's Banner Collective, basé en Floride, et avec les membres duquel j'ai beaucoup correspondu et échangé, entre le début et le milieu des années 1990 e.v. Ceux-ci, avec aussi la publication britannique Alternative Green de feu Richard Hunt, m'ont beaucoup influencé, et c'est surtout à partir des idées qu'il développaient que j'ai commencé à élaborer ce qui allait devenir aujourd'hui ma propre vision du national-anarchisme. Le Raven's Banner Collective prônait l'autodétermination des peuples, les souverainetés nationales, les groupes d'affinités, l'anti-impérialisme, la démocratie directe, l'écologisme radical, l'autogestion. Alternative Green développait de son côté un écologisme radical, anarchiste, et enraciné. Tout ceci a beaucoup contribué à établir les fondations du mouvement national-anarchiste tel qu'il se présente actuellement.


Où vous situez-vous, au sein de la grande famille libertaire ?


HC : Je ne me hasarderais pas à qualifier cela de grande famille, à proprement parler. Certes, il y a les tenants de l'approche gauchiste de l'anarchisme qui font plus ou moins front contre les prétendus "confusionnistes" que nous sommes. Mais les confusionnistes ce sont eux, puisqu'ils cherchent par tous les moyens à faire taire tout ce qui sort des clous de leurs dogmes idéologiques, et qu'ils dissimulent au public l'existence d'une autre approche de l'anarchisme. Ni de gauche ni de droite, celle-ci. En outre, ils sont eux-mêmes morcelés en de multiples chapelles rivales qui s'entredéchirent. Ceci dit, ces gens ont raison de dire que nous ne sommes pas du même monde, et encore moins de la même famille... Nous n'avons que peu en commun. Les nationaux-anarchistes n'ont aucune velléité de s'infiltrer chez eux, qu'ils soient tranquilles. Et qu'ils laissent donc en paix leurs dissidents, au lieu de chercher à persécuter le premier brin d'herbe qui dépasse. De toute façon, le national-anarchisme, celui que je conçois, ne se situe ni à droite, ni à gauche du Système. Il se situe en dehors et en face. J'ajoute enfin que nous répugnons de plus  en plus à nous qualifier de "libertaires". Le mot libertaire est souvent utilisé comme synonyme d'anarchiste, mais c'est un tort. Les libertaires font un véritable dogme  de la liberté sans entraves, ce qui  est la porte ouverte à toutes les dérives, y compris libérales. Les anarchistes, eux, refusent certes l'état et l'autorité hiérarchique, mais restent conscients de la nécessité de certains garde-fous.


Les nationaux-anarchistes sont parfois décrits comme racistes, crypto-fascistes voire néonazis. Comment vous justifiez-vous, par rapport à tout cela ?

HC : Tout d'abord, il est pour le moins aberrant de devoir sans cesse se justifier face aux accusations calomnieuses de quelques excités fanatisés. Je suis totalement opposé à la haine raciale, au racisme. Ce n'est pas parce qu'on s'oppose à l'immigration massive, arme du Capital comme le disait Marx, ni parce qu'on s'oppose à l'idéologie du métissage généralisé, qui vise à transformer tous les peuples en consommateurs-clones indiférenciés, que l'on fait profession de racisme. Ces allégations sont d'une rare stupidité, et constituent un travestissement de la vérité qu'il faut dénoncer sans relâche. Les nationaux-anarchistes entendent préserver la diversité du genre humain, richesse irremplaçable qui disparaîtrait à tout jamais en cas de grand mélange généralisé et incontrôlé. Si nous controns l'idéologie dominante du métissage, c'est parce que cette tendance constitue un danger pour cette diversité. Mais le libre choix doit être laissé à chacun. A aucun moment il ne nous viendrait à l'idée de rejeter une personne métisse, d'origines mêlées, ou en couple dit mixte. En la matière, nous exposons, nous proposons, mais nous n'imposons rien. En outre, nous avons des camarades de toutes origines et de toutes ethnies, et parfois de remarquables amis. L'internationalisme consiste à mon sens en une solidarité internationale entre tous les peuples en lutte pour leur émancipation, et non en une espèce de mondialisme négateur de toutes frontières et de toutes identités nationales.
Concernant les sempiternelles accusations de néonazisme et de crypto-fascisme, qui valent chacune un bon point Godwin, on démonte sans problème toute leur ineptie en pointant deux points fondamentaux. Tout d'abord, le fascisme repose sur le culte de la hiérarchie, de l'autorité et de l'Etat. Le national-anarchisme combat la hiérarchie, est anti-autoritaire et anti-étatique. Et enfin, le nazisme n'ayant été rien d'autre qu'une variété raciste et racialiste du fascisme, le national-anarchisme, qui n'est pas raciste mais ethno-différentialiste, ne peut davantage être qualifié de nazi que de crypto-fasciste. Tout ceci n'est pourtant pas bien sorcier à capter. Après, bien sûr, les pires aveugles sont toujours ceux qui se refusent à voir...


Que répondez-vous à ceux qui assimilent votre antisionisme à de l'antisémitisme ?

HC : Il faut en finir une bonne fois pour toutes avec ce terrorisme intellectuel qui consiste à assimiler systématiquement toute opposition au sionisme à de l'antisémitisme. Ceci est une vaste escroquerie. Le sionisme, c'est le nationalisme juif pro-israélien. L'antisionisme se place donc en opposition au sionisme sur le plan politique. L'antijudaïsme, lui, concerne la religion. Et l'antisémitisme -terme impropre puisque les Arabes sont eux aussi sémites- est la haine et le rejet du juif d'un point de vue "racial". Il n'y a donc objectivement aucun lien entre opposition politique à une doctrine et à une entité, opposition religieuse, et racisme.
Il y a même de nombreux juifs antisionistes, et ceux-ci ne sont pas les moins radicaux. Ceux qui prétendent le contraire mentent, et le savent très bien au fond d'eux-mêmes. Les nationaux-anarchistes ne sont pas antisémites. Ils se réfèrent même, entre autres, à Gustav Landauer, anarchiste juif allemand assassiné en 1919 par les forces réactionnaires. Les mensonges, les calomnies et la diffamation doivent cesser.



Certains vous reprochent aussi votre soutien à Kadhafi et à son oeuvre...


HC : La grande majorité de ceux qui croient imbécilement m'asséner un élément à charge en pointant cela sont généralement de grands ignorants, qui ne savent même pas de quoi ils parlent. Là encore, plus de 40 ans de propagande médiatique visant à diaboliser Kadhafi et "son régime" ont fait de sérieux ravages. Surtout sur les esprit faibles et les plus manipulables. J'en ai même vu qui en sont encore à confondre Kadhafi avec l'islamisme, alors que ce sont précisément les rats islamistes d'Al Qaïda et assimilés, soutenus par les criminels impérialistes de l'OTAN, qui ont tué la Jamahiriya libyenne ! Un comble !! Sans commentaires... Qu'ils passent outre leurs consternants préjugés, et qu'ils se donnent donc la peine de découvrir ce que sont vraiment les principes de la Troisième Théorie Universelle, du Socialisme vert. Ils auront ainsi la surprise de voir que tout repose sur la Démocratie directe, le socialisme non-marxiste, l'anti-impérialisme, l'abolition du salariat, la gratuité de nombreuses choses, le progressime sociétal etc. Tout ceci est parfaitement exposé dans le Livre vert de Mouammar Kadhafi, que je conseille très vivement. S'il y avait un pays dont le système se rapprochait le plus du socialisme libertaire, c'était bien la Jamahiriya libyenne. Du reste, Mouammar Kadhafi lui-même a plusieurs fois cité Proudhon, Bakounine et Kropotkine parmi ses propres influences. Ce n'est pas pour rien, et le Livre vert s'en ressent. Que l'on cesse donc de gober les mensonges des criminels impérialistes de 2011. Honte à ceux qui les ont approuvés ou qui sont restés indifférents.


Vous vous manifestez aussi dans les domaines de l'Ecologie profonde et de la défense des animaux. Ce combat est-il pour vous secondaire, par rapport à vos autres objectifs ?

HC : Pas du tout, tout est complémentaire. Pour les nationaux-anarchistes, la libération humaine, la libération animale et la libération de la Terre forment un tout indissociable. Ainsi que le proclamaient les camarades du Raven's Banner Collective en 1992 e.v., la conscience écologique, une conscience qui nous dit "Earth First !" -Terre d'abord- , doit être présente au coeur de toutes les transformations révolutionnaires de la société. Il en va de même pour la cause de nos frères animaux. Pour paraphraser Bakounine, je dirais que je ne deviens vraiment libre qu'avec la liberté des autres. L'industrie de la viande, l'élevage, la vivisection, la chasse, la pêche, la corrida, les cirques et les zoos menacent l'animal, être sensible, au même titre que la pollution, l'urbanisation outrancière et la surexploitation avide de leurs ressources menacent l'environnement et la Terre Mère. De surcroit, la monstrueuse exploitation des animaux a un impact catastrophique sur le plan environnemental et sanitaire, et donc aussi sur les humains. Tout est lié.


On vous classifie comme régionalistes, aussi.

HC : Ce terme de régionalisme est impropre. Il renvoie à la notion de "région", de "province" dépendante d'un état central. Nous ne sommes pas non plus forcément indépendantistes, lorsque cela suppose l'instauration d'un nouvel Etat-Nation. Le terme le plus approprié concernant les nationaux-anarchistes est celui d'autonomistes. Autonomisme bien plus radical que le désuet régionalisme, mais sans l'étatisme qui démange certains nationalistes indépendantistes. La doctrine nationale-anarchiste prône l'éclatement des Etats-Nations actuels, pour en faire de multiples régions autonomes, fédérées entre elles par affinités, et pouvant se regrouper au sein de grandes confédérations, ou fédérations de fédérations, à l'échelle d'un Etat actuel voire même continentale, par exemple. Et même ces régions autonomes fédérées pourraient être amenées à se doter elles-mêmes de structures fédérales, à tous niveaux. Ceci pour garantir une autonomie maximale à tout un chacun.
C'est en cela que nous sommes des fédéralistes intégraux, car partisans du fédéralisme externe et interne. D'où notre soutien global à beaucoup de luttes de libération nationale et sociale, non seulement au sein du prétendu Hexagone, mais aussi dans le monde entier.


Vous allez voter, aux prochaines élections ?

HC : Jamais de la vie, que les dieux m'en préservent ! Je ne signerai pas de chèque en blanc à des escrocs qui cherchent juste à être califes à la place du calife, et qui usurpent la souveraineté populaire en se drapant pudiquement sous les plis d'une fausse "démocratie".
La démocratie, la vraie, n'a strictement rien à voir avec cette sinistre mascarade des élections et de la fausse alternance. Ce système a trop vécu, et a suffisamment abusé les masses. Son temps est fini, comme doit se terminer l'ère des gouvernements et des Etats-Nations. Place à une démocratie réelle, par les peuples et pour les peuples.


Vous prônez la démocratie directe ?

HC : Oui, tout à fait. La pseudo-"démocratie" parlementaire indirecte, dite "représentative", n'est qu'une grossière falsification de la Démocratie authentique, mot qui a été complètement dépouillé de sa signification originelle. Le régime actuel n'est en aucun cas une démocratie. On pourrait même dire que c'en est tout l'inverse. Il s'agit en réalité d'une oligarchie, dans laquelle seul un petit nombre exerce le pouvoir et maintient son contrôle. Les nationaux-anarchistes prônent la Démocratie directe, réelle, avec contôle populaire et révocation éventuelle des mandatés. De nombreuses pistes sont à étudier et à retenir dans ce sens. Il y a déjà la première des trois parties du Livre vert de Mouammar Kadhafi, qui est consacrée à cette question de la démocratie directe et de son organisation, ce qui est fait avec brio. On pourra aussi se référer avec profit à la démocratie athénienne, aux exemples suisse et vénézuélien, à des expériences historiques diverses, telles que la Commune de Budapest en 1956, les anarchistes de Catalogne durant la guerre civile espagnole, l'expérience des makhnovistes en Ukraine etc. Et on peut aussi se tourner vers les initiatives citoyennes en ce sens qui fleurissent un peu partout en Hexagonie et en Europe depuis quelques années. On pensera, par exemple et entre autres, à la mouvance pour une démocratie réelle qui gravite autour d'Etienne Chouard.


Quelle est la position nationale-anarchiste par rapport au révisionnisme historique ?

HC : Cette question reste à la libre appréciation de chacun, les opinions sur le sujet pouvant être diverses et variées, en fonction des individus. L'Alliance Nationale-Anarchiste n'a en tout cas pas vocation à s'engager dans le militantisme pour la cause des historiens révisionnistes et de leurs travaux. Néanmoins, elle prend clairement position pour la liberté de recherche, d'expression et de publication/diffusion pour les révisionnistes, et pour l'ouverture de libres débats publics. Elle appelle de ses voeux l'abrogation de la loi scélérate et liberticide dite loi Fabius-Gayssot.


Vous impliquez-vous dans des actions dites de terrain ? Prônez-vous l'action violente ?

HC : A titre personnel, pas du tout. Les milices supplétives du Système, ces idiots utiles de l'ordre bourgeois que sont les gauchistes et autres "antifas", ont trop profondément gangréné les mouvements sociaux et militants dans leur ensemble pour qu'il soit opportun de se faire de quelconques illusions à ce niveau. Du moins, dans l'état actuel des choses. De toute façon, je doute de la compétence et du degré de conscience politique de la classe ouvrière, et je ne crois pas aux vertus de la révolution violente. En bon proudhonien qui se respecte, j'aspire à une révolution "en douceur", au moyen de réformes radicales et graduelles. Et avant toute chose, c'est la révolution des esprits qui doit tout d'abord porter ses fruits. Nous condamnons fermement les violences et les dégradations commises par des hordes gauchistes et "antifas" décérébrées, récemment.


Merci pour cet entretien. Pour terminer, quel est l'état actuel de la mouvance nationale-anarchiste ? Vos attentes sont-elles satisfaites ?

HC: La section anglophone, le National-Anarchist Movement (N-A.M.) animée par Troy Southgate, est à ce jour la section la plus développée et qui a le plus vaste impact à l'échelon mondial. L'Alliance Nationale-Anarchiste enregistre une progression de plus en plus nette de son audience, à mesure que s'effondrent les murs du mensonge et de la calomnie. Des sections existent aux USA, en Espagne, en Catalogne, en Italie, au Portugal, en Pologne, en Russie, en Hongrie, au Canada, au Brésil, en Australie...et j'en oublie sans doute. Le courant national-anarchiste est en pleine expansion internationale, actuellement. Notre message est finalement passé et bien passé. Nos adversaires et nos ennemis de tous bords devront dorénavant -et de plus en plus- compter avec cette force d'avenir que nous incarnons.

 

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20/03/2014

VIDEO : Qu'est-ce que le NATIONAL-ANARCHISME ?

Voici la toute première vidéo nationale-anarchiste francophone de présentation.
A diffuser et partager massivement.

Sur Youtube :

 

Sur Dailymotion :


Qu'est-ce que le NATIONAL-ANARCHISME ? par Farkasember

 

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04/12/2013

Le National-Anarchisme : un oxymore ?

Notre conception du mot «Nation» ne se rapporte absolument pas à une quelconque entité étatique (nous rejetons et combattons évidemment l' «Etat-Nation»), mais se rapporte à une entité FACTUELLE, à une collectivité naturelle et organique d'individus, qui se regroupent volontairement sur la base d'affinités communes (ethniques, culturelles, linguistiques, idéologiques, philosophiques...), et constituent ainsi une NATION à part entière, au sens profond, réel et noble du terme. En quoi une telle conception de la Nation serait-elle donc soi-disant «incompatible» avec l'idée anarchiste, n'en déplaise à certains ?...

Refusez de croire les calomnies et les contre-vérités que certaines crapules déversent sans relâche sur notre dos, et donnez vous donc plutôt la peine de lire ce qui suit, pour découvrir ce que nous sommes réellement !

L'idée d'anarchisme « patriotique » ou « national » n'a rien d'une invention nouvelle.

Pour ne mentionner que quelques exemples historiques parmi d'autres, Proudhon et Bakounine affichaient une conscience nationale/ « identitaire » très marquée. Ce fut également le cas de Louis-Auguste Blanqui. Ce dernier, même s'il n'était pas anarchiste au sens strict du terme, se réclamait malgré tout d'un socialisme révolutionnaire dont certains aspects sont étroitement apparentés au socialisme libertaire, et il est aussi le père de la fameuse formule « Ni Dieu ni Maître », si chère aux  anarchistes athées. Le théoricien anarchiste allemand Gustav Landauer (1870-1919), qui était de tendance individualiste (Nietzsche/Max Stirner), n'hésitait pas lui non plus à affirmer son « nationalisme ». Il proclamait : "Les différenciations nationales sont des facteurs de première importance pour les réalisations à venir de l'humanité, pour ceux qui savent distinguer de l'abominable violence étatique le fait vigoureux, beau, et pacifique de la Nation." Par le terme de "nation", Landauer comme Bakounine se référait à une entité organique, factuelle, et non pas à une entité politique. Et comme Bakounine, il se positionnait en faveur de l'autonomie de tous les peuples, dans un contexte libertaire et anti-impérialiste. En Ukraine, pendant la révolution russe, Nestor Makhno a lui aussi brillamment incarné cette tendance pendant la légendaire épopée de la « Makhnovtchina » (1918-1921). L'anarchisme qu'il prônait savait faire la distinction entre les notions de patrie et d' Etat ("Etat-Nation"). Makhno et ses partisans étaient d'authentiques patriotes ukrainiens qui combattaient pour la Liberté, à la fois contre les tyrannies tsariste, bolchevique, et étatique. Leur combat revêtait aussi la dimension d'une lutte de libération nationale, et était empreinte d'un sentiment identitaire très prononcé. Le tout, bien sûr, sous les plis du drapeau noir. Beaucoup d' "anars" contemporains feraient mieux de s'inspirer de leur souvenir, au lieu de verser dans un "antipatriotisme" et un "internationalisme" marxistoïde bête et méchant, qui fait au final le jeu du libéralisme apatride, et donc du Système dominant... Et au lieu de rejeter systématiquement le "passé" sous le seul prétexte qu'il s'agit du passé ! La confusion savamment entretenue dont fait aujourd'hui l'objet le terme de "nation", systématiquement assimilé au concept d'"Etat-Nation", doit désormais être dénoncée.

Les Nationaux-Anarchistes ont pour but la création de communautés décentralisées, indépendantes de toute entité étatique, et reposant sur l'association libre et volontaire d'individus se regroupant sur la base de leurs affinités (ethniques, culturelles, philosophiques...). Rejetant toute forme de pouvoir imposé, ils lui opposent la notion de Souveraineté, en vertu de laquelle les individus librement associés peuvent occuper leur propre territoire précisément délimité, et y vivre selon leurs propres choix, coutumes et principes. Ces espaces peuvent ainsi être régis de façon très différente les uns des autres, offrant à chacun un vaste éventail de possibilités en fonction de ses choix et aspirations, ainsi qu'une alternative véritable à la dictature de la majorité improprement nommée «démocratie» au sein des Etats-Nations. De surcroit, ces communautés autonomes peuvent éventuellement choisir de s'associer entre elles sur la base de leurs propres affinités et se fédérer, pouvant même aller jusqu'à s'associer plus largement sous la forme de confédérations (fédérations de fédérations), respectant et préservant l'autonomie de chaque composante, à tous niveaux. Il s'agit là d'une alternative véritable à tous les dogmes idéologiques de «droite» comme de «gauche», que ceux-ci se veuillent «modérés» ou «extrêmes». Une alternative qui respecte à la fois la liberté de l'individu, la liberté des collectivités volontaires d'individus, et la grande diversité du genre humain, richesse inestimable qu'il convient de préserver de toute uniformisation d'essence totalitaire.

Au delà des clivages systémiques ineptes de la gauche et de la droite, le National-Anarchisme est à présent implanté dans de nombreux pays du monde. Le développement de notre mouvance est à présent inexorable, rien ne parviendra à le stopper. Et les manigances de ceux qui cherchent à la discréditer sur la base de sophismes fallacieux resteront pitoyablement vaines.

Hans CANY
 

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15/08/2013

L'anarchie ? C'est l'ORDRE !

"L'anarchie, c'est l'ordre moins le pouvoir."

"Quoique très ami de l'ordre, je suis anarchiste"

Pierre-Joseph PROUDHON

 

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Petit rappel didactique à l'adresse de celles et de ceux qui emploient le mot "anarchie" comme synonyme de "désordre"...



 

L' ANARCHIE, QU'EST-CE QUE C'EST ? CELA SE RAPPORTE-T-IL AU CHAOS, A LA VIOLENCE ET A LA CONFUSION ?

ANARCHIE
: Absence de gouvernement. Refus et rejet de toute hiérarchie. Reniement, mépris de l'autorité et de l'envahissement basés sur la force et la coercition. Condition d'une société régulée par l'acceptation volontaire et l'entraide plutôt que par l'autorité et la contrainte.

ANARCHISME : La philosophie d'un nouvel ordre social basé sur une liberté non-restreinte par des lois créées par l'homme. Théorie selon laquelle toute forme de gouvernement repose sur la violence, et est par conséquent tout aussi erronée que néfaste et inutile. L'anarchisme implique l'adhésion aux principes fondamentaux de la démocratie directe, de l'autogestion, et de l'autodétermination.

ANARCHISTE : Un(e) adepte de l'anarchisme. Celui ou celle qui s'oppose à toute forme d'autorité envahissante et coercitive, à toute forme d'Etat-Nation, à toute forme de hiérarchie. Un partisan de l'Anarchie, ou absence de gouvernement, en tant qu'idéal de liberté politique et d'harmonie sociale. Quiconque nie l'autorité et la combat est anarchiste.


Donc, l'Anarchie implique-t-elle "le chaos", "la confusion", "la violence", ou "la loi du plus fort" ?... Certainement pas, bien au contraire ! La HIERARCHIE, c'est le DESORDRE dans la contrainte. L'ANARCHIE, c'est l'ORDRE dans la Liberté. L'ANARCHIE EST LA PLUS HAUTE EXPRESSION DE L'ORDRE ! Le chaos, par contre, peut être un moyen comme un autre, pour les anarchistes, de saboter la « Machine » afin de mieux parvenir à leurs fins. Les anarchistes, "nationaux" ou non, pensent tout simplement que la meilleure forme de gouvernement, c'est sa suppression. Cette conviction profonde se base sur un imparable constat. A de rarissimes exceptions près, lorsqu'ils exercent une quelconque autorité sur autrui, les gens honnêtes se révèlent tout aussi incapables que les gens malhonnêtes se révèlent nuisibles. Montesquieu n'avait certainement pas tort lorsqu'il affirmait, déjà, que « le pouvoir corrompt, et le pouvoir absolu corrompt absolument » !

Hans CANY