15/08/2013
Exigeons le Revenu de base inconditionnel !
Le Revenu Minimum Garanti (RMG) ou Revenu de base, pour ne plus perdre notre vie à la gagner, et éradiquer la grande pauvreté. Vous vous demandez comment financer une telle "utopie" ?
La réponse se trouve dans la video ci-dessous, qui ne dure que 3 minutes. Prenez le temps de la visionner.
Et partagez ce message partout. Faites connaître au maximum cette initiative citoyenne autour de vous.
Hans CANY
17:45 Publié dans Politique | Tags : national-anarchisme, anarchisme, autogestion | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
Refuser l'idéologie du métissage : du racisme ?...
L'idéologie du métissage, dont on nous rebat les oreilles 24h sur 24 à peu près partout, est aujourd'hui une véritable pensée unique dont les politicards qui prétendent nous gouverner, de droite comme de gauche, se font toujours les plus fervents apôtres. A titre d'exemples, voici quelques citations on ne peut plus révélatrices, qui illustrent bien la parfaite connivence des différents acteurs du Système UMPS sur ce point précis, ce qui ne relève nullement du hasard :
. « il faut faire cette éducation du pays pour qu’il apprenne que désormais son avenir c’est le métissage... » (Julien Dray, PS)
. « Le métissage, je le dis ici, est une chance pour la France. Je serai la présidente de la France métissée et qui se reconnaît comme telle. » (Ségolène Royal, PS)
. « Notre avenir ? Une société métissée fière et énergique » (Valerie Pécresse, UMP)
. « Je veux être le président d’une France qui aura compris que la création demain sera dans le mélange, dans l’ouverture, dans la rencontre, je n’ai pas peur du mot, dans le métissage. » (Nicolas Sarkozy, UMP)
. « L'objectif, c'est relever le défi de metissage. En relevant ce défi, la France est fidèle à son histoire. » (Nicolas Sarkozy¨, UMP)
. « Je crois que l'immigration, le métissage sont une chance pour l'Europe » (Jean-Michel Quillardet, Grand Maitre du Grand Orient de France)
Le fait de rejeter l'idéologie du métissage serait-il fondamentalement "raciste", comme certains se plaisent à le crier sur tous les toits ?... Absolument pas. Pour ma part, je m'oppose à la haine raciale et aux thèses «suprémacistes». Ma vision découle d'un attachement profond à ceux dont je me sens proche pour telle ou telle raison, et d'un sincère respect pour tous les autres. Cette position, que l'on peut désigner sous le nom d'antiracisme différentialiste, se situe totalement aux antipodes de la haine raciale, et se base fondamentalement sur le principe d'autodétermination pour tous les peuples et tous les groupes d'individus. De plus, je le répète, je ne souscris aucunement aux doctrines de la suprématie blanche, pas plus que je ne souhaite imposer ma vision du monde aux autres.
Il n'existe pas de races "supérieures", ni de races "inférieures". De mon point de vue, le facteur racial ne peut déterminer la valeur d'un individu de quelque façon que ce soit, ce qui est démontré de façon évidente par le simple fait que certains Noirs sont beaucoup plus estimables que certains Blancs, et vice-versa. Je suis fondamentalement opposé à l'idéologie du "melting pot", mais je n'en désire pas moins créer des liens d'affinités et d'amitié avec d'autres mouvements et individus, quelle que soit leur origine raciale ou ethnique. Je considère simplement le métissage global, à grande échelle, comme une menace très grave qui met en danger la diversité du genre humain en l'uniformisant peu à peu, de la même façon que la chasse et la pollution menacent le monde animal et l'environnement.
Ensemble, avec nos camarades du monde entier, nous devons chercher à défendre nos identités respectives face aux ravages du déracinement cosmopolite. L'unité dans la diversité, telle est la clé : au sein d'une humanité uniformisée et indifférenciée, pas d'échanges possibles !...
En soi, l'individu ne fait pas tout. Sa mentalité et sa vision du monde sont largement conditionnés par le milieu social, l'environnement physique et culturel au sein desquels il s'est construit. Donc, prendre en compte l'individu unique en tant que tel, oui, mais pas seulement. Nier l'individu en le réduisant à une simple composante d'un groupe, ou à contrario nier le groupe dont il est issu pour ne prendre en considération que l'individu déraciné, "affranchi" de tout déterminisme et de tout héritage, c'est dans chacun de ces cas extrêmes faire preuve d'hémiplégie morale et intellectuelle.
Il suffit d'ouvrir le petit Larousse pour y lire la définition du mot "racisme", qui est on ne peut plus claire :
RACISME n.m. 1. Idéologie fondée sur la croyance qu'il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races"; comportement inspiré par cette idéologie. 2. Attitude d'hostilité systématique à l'égard d'une catégorie déterminée de personnes.
Il n'y a donc rien de commun entre le racisme et le simple fait de reconnaître l'existence évidente des races, qui constituent des subdivisions, des catégories au sein de l'espèce humaine. Refuser le métissage, c'est refuser l'uniformisation du genre humain, la destruction de sa diversité au moyen d'un mélange généralisé de toutes ses catégories. Le racisme consiste pour sa part à établir des hiérarchies de valeur entre lesdites catégories. Nuance, et elle est de taille... CQFD.
Hans CANY
(2008)
17:23 Publié dans Politique | Tags : hans cany, identité & racines, autodétermination, races et ethnies | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | | |
De la Liberté et de l'Anarchie
La liberté totale et sans limites, c'est ce que prétendent vouloir les libéraux. Ils veulent la liberté d'exploiter les autres. Ou encore la liberté de circulation des hommes, des marchandise et des capitaux selon les besoins du "marché". C'est pour cela qu'ils ne veulent pas de frontières ( mais paradoxalement quand il s'agit de la propriété foncière ils veulent des frontières pour délimiter cette propriété ). En somme, ils sont contre les « frontières publiques », les frontières qui protègent le bien commun contre les prédateurs. Mais pour les frontières privées qui délimitent leur propriété. Les libéraux de gauche ( les libertaires ) eux veulent une liberté sociétale totale. C'est à dire que chacun puisse s'adonner à tous les comportements antisociaux qu'il croit être désirables (ze fé ce que z'veux on é en démaucrasi !). Libéral de "droite" ou de "gauche", tout cela n'est que la métaphysique de l'individualisme ( la société atomique ) et de l'égoïsme et par conséquent la négation du caractère social des mammifères. Le véritable anarchiste n'est pas un libertaire !
Dans une société capitaliste il y a implicitement une hiérarchie basée sur la richesse et paradoxalement même si les libéraux prétendent vouloir une liberté totale et sans limites il leur faut quand même des lois pour protéger leur propriété [sans parler de l'organisation d'un moyen coercitif collectif ( armée, police ) pour la faire respecter] . Et c'est eux qui depuis des siècles ( avec tous les autres partisans de la hiérarchie ) prétendent que l'anarchie ( l'absence de hiérarchie ), c'est l'absence de lois et donc le chaos ( ou la loi de la jungle ). Voilà une bien belle inversion accusatoire. Le chaos est par ailleurs aussi une chimère puisque l'univers a des lois. Le chaos, le hazard, n'est qu'un concept qui traduit l'incapacité physique du cerveau à prendre en compte tous les facteurs possibles conduisant à un état de fait.
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Le "berceau de l'Humanité" est-il vraiment l'Afrique ?...
C'est devenu un véritable lieu commun, une "évidence" régulièrement reprise par tout un chacun dès lors qu'une discussion se rapporte peu ou prou à ce sujet : l'homme moderne serait venu d'Afrique, et nous serions tous des "descendants d'Africains", le continent noir étant la matrice originelle de l'ensemble du genre humain.
Pour ma part, je ne crois pas au "berceau" unique de l'espèce humaine. Ils ont été multiples, comme tendent à le démontrer de plus en plus les dernières découvertes paléontologiques. Que l'on soit tous issus d'une variété particulière de singes anthropoïdes qui se serait dispersée aux quatre coins du monde, ce n'est ma foi pas impossible, quoique ça reste à démontrer. Après tout, ces singes anthropoïdes peuvent tout aussi bien être apparus dans des foyers différents de façon plus ou moins simultanée. Dans tous les cas, ceci dit, ce n'est alors pas une affaire de race mais d'espèce commune. Cette histoire de berceau unique en Afrique orientale n'est somme toute qu'une hypothèse. Elle ne doit pas être prise comme une vérité incontestable, qui ne serait jamais susceptible d'être déboulonnée. Elle ne repose que sur quelques restes d'hominidés. En outre, les hominidés en question ne sont pas des humains proprement dits, du genre Homo, mais des singes anthropoïdes tels que l'australopithèque "Lucy", par exemple. Nuance...
Des découvertes récentes d'ossements fabuleusement anciens en Asie (centrale et orientale) démontrent en tout cas que l'apparition de l'Homme dans ces contrées s'est produite bien avant ce qu'on admettait jusqu'alors sur la base de la théorie "out of Africa". De quoi remettre en question bien des "certitudes" (ou dogmes ?)...Le plus ancien homme moderne (Homo sapiens, donc) d'Europe découvert à ce jour en Crimée, en 2011, est daté de 32000 ans. Ce n'est probablement pas le plus ancien Européen, on trouvera sans doute plus ancien. Quant à l'Asie du Sud-Est (Laos), on y a découvert en 2012 des restes d'Homme moderne datés de...63000 ans. Plus fort encore, l'Homme de Zhirendong, dont les restes datés de 100 000 ans ont été exhumés dans le sud de la Chine, est incontestablement un homme moderne. Lorsqu'on songe au fait que, selon la théorie du "Out of Africa", l'Homme moderne, Homo Sapiens Sapiens, serait sorti d'Afrique pour coloniser le monde voici 70 000 à 90 000 ans, le paradoxe -pour ne pas dire l'impossibilité manifeste- saute aux yeux. Il est évident, compte tenu de ces éléments nouveaux, que l'Europe comme l'Asie ont été peuplées d'Homo Sapiens bien avant la date admise jusque là. Et ceci n'est probablement qu'un début, nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises...
L'hypothèse "Out of Africa" ne change rien, de toute façon. Quand bien même il s'avèrerait exact que l'ancêtre commun des diverses variantes de l'espèce humaine serait apparu en Afrique, en Patagonie méridionale ou à Vladivostok, la chose ne revêt pas la moindre importance si on la considère du strict point de vue de l'évolution, laquelle n'est autre qu'un processus dynamique de différentiation. La génétique démontre que nous avons tous, à un moment où à un autre de notre histoire évolutive, eu une origine commune à toutes les variantes de l'espèce humaine. Tout comme elle démontre aussi que nous avons tous une origine commune avec toutes les autres formes de vie existant ou ayant existé sur notre planète, si l'on veut remonter plus loin encore. Il n'en demeure pas moins que c'est bel et bien le processus de différentiation, via l'évolution, qui est à l'origine des variations, tant au sein des espèces (races, ethnies) qu'entre les espèces elles-mêmes. Le dogme de l'origine africaine de l'Homme moderne, tel qu'il est martelé par les tenants du scientifiquement et politiquement correct, revêt en réalité une dimension racialiste et suprémaciste, puisqu'en postulant que nous serions tous des "descendants d'Africains", on sous-entend dès lors que les Africains subsahéliens n'auraient que peu ou pas évolué. Ils seraient donc fondamentalement des arriérés, des retardés n'ayant pratiquement pas connu d'évolution depuis les origines, contrairement au reste de l'Humanité... La vérité est tout simplement que non, les Africains ne sont pas nos "parents" : ils sont juste nos "cousins". D'autant plus qu'il n'existe pas qu'un seul type de population africaine subsaharienne, mais bien au contraire une multitude d'ethnies distinctes.
La vérité est aussi que la théorie du prétendu "Out of Africa" n'est qu'une fable, abondamment relayée par les tenants du politiquement correct. Ils en ont fait un véritable dogme, pour des raisons d'ordre idéologique.
En guise d'appendice, je vous invite à prendre connaissance des articles ci-dessous reproduits, et qui montrent en quoi les récentes découvertes paléontologiques effectuées en Europe et en Asie bouleversent littéralement les "certitudes" et les datations officiellement retenues jusqu'à une date récente.
Hans CANY
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Découverte des plus anciens Hommes modernes du Sud-Est de l'Europe
Publié le mercredi 12 octobre 2011 · Mis à jour le lundi 25 février 2013
Avec Stéphane Péan, préhistorien, Muséum national d’Histoire naturelle, et Sandrine Prat, CNRS
Le Salon noir, France Culture, le mercredi de 14h30 à 15h Par Vincent Charpentier Émission du 31 août 2011Des restes humains découverts en Crimée (Ukraine) viennent d’être datés de 32 000 ans par une équipe de chercheurs européens. Parures en ivoire de mammouth, coquillages perforés, outils, antilopes saïga, renards et lièvres sont présents dans cet abri sous roche de Buran-Kaya, mais surtout, morceaux de crâne, dents, vertèbre, phalanges humaines, appartenant à 5 individus (un enfant, deux adolescents et deux adultes). Ceux-ci auraient été victimes d’un cannibalisme rituel, du moins envisagent aujourd’hui les chercheurs. Quoiqu’il en soit, ses découvertes sont les plus anciens témoignages directs de la présence de notre espèce, l’Homme moderne -Homo sapiens- au sud-est de l'Europe. Ils attestent l'hypothèse d'une colonisation du continent, par les premiers Hommes modernes.
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Les racines de l'homme sont-elles vraiment africaines ?
Sciences et Avenir – Numéro de décembre 2010 (p 27)
Des scientifiques chinois et américains viennent de dater les restes de l’homme de Zhirendong dans le sud de la Chine : ils auraient au moins 100 000 ans. Cette datation repousse la date de la présence des hommes modernes en Chine de près de 60 000 ans.
Elle bouscule aussi le scénario de “l’Out of Africa“, selon lequel nos ancêtres Homo sapiens sapiens seraient sortis d’Afrique il y a environ 70 000 à 90 000 ans pour conquérir peu à peu le monde. L’homo sapiens archaïque de Zhirendong étant antérieur, il ne pourrait pas en être issu. De quoi remettre en question l’origine exclusivement africaine de l’homme moderne.
15:44 Publié dans Politique, Science | Tags : races et ethnies, hans cany, identité & racines | Lien permanent | Commentaires (0) | | Facebook | | |
L'antiracisme sans races, ça va être compliqué !...
Entretien avec Alain De Benoist,
réalisé par Nicolas Gauthier
Le mot « race » vient d’être officiellement supprimé des documents officiels. En finir avec le mot pour éradiquer les maux : n’est-on pas une fois encore en pleine pensée magique ? D’ailleurs, s’il n’y a pas de races, comment peut-il y avoir du racisme ? Et de l’antiracisme, au passage ?
Alain de Benoist : Rassurez-vous. Si elle affirme en effet ne plus reconnaître « l’existence d’aucune prétendue race », la République française déclare toujours qu’elle « condamne le racisme ». En fait, ce qui va être plus difficile à justifier, c’est la condamnation pour « incitation à la haine raciale », c’est-à-dire pour incitation à la haine de quelque chose qui n’existe pas. Il va aussi être plus difficile de justifier l’apologie du métissage, qui désigne désormais un mélange d’entités imaginaires, voire la promotion de la « diversité », puisqu’« il n’y a pas de diversité des races » (François Hollande, 12 mars 2012). Enfin, comme les gens s’entêtent à voir et reconnaître des « races » autour d’eux, il va falloir les persuader qu’ils sont victimes d’une illusion d’optique. Tous mes vœux à ceux qui voudront se charger de cette tâche !
Cela dit, vous n’avez pas tort de parler de pensée magique, puisqu’on confond les mots et les choses. On pourrait aussi parler de démonologie, dans la mesure où il s’agit d’énoncer des formules rituelles et des mantras pour exorciser les “pensées mauvaises”. Mais on ne peut qu’être frappé également de la concomitance entre l’affirmation de la non-existence des races et l’offensive de l’idéologie du genre, qui raisonne à partir de prémisses identiques. La race serait comme le sexe une « construction sociale » sans réalité substantielle. D’où une même stratégie, typiquement orwellienne, de substitution lexicale : « population » au lieu de « race », « genre » au lieu de « sexe », « parent » au lieu de « père » et « mère ». L’idée sous-jacente est que lutter contre le racisme implique de nier l’existence des races, tout comme lutter contre le sexisme conduirait à nier l’existence des sexes. La réalité est évidemment qu’on peut accorder aux hommes et aux femmes les mêmes droits sans exiger d’eux qu’ils deviennent androgynes. Et qu’on n’assurera pas l’égalité par la négation de la diversité, ou par sa réduction à la mêmeté.
Que disent d’ailleurs les scientifiques de cette notion pour le moins controversée ? Y a-t-il unanimité sur le sujet ?
Alain de Benoist : L’étude des races a beaucoup évolué depuis l’approche typologique du XIXe siècle. Dans son livre paru au Seuil en 2008, L’humanité au pluriel, Bertrand Jordan souligne que l’analyse de l’ADN permet de définir des groupes d’ascendance au sein de l’espèce humaine, que « les différences génétiques entre groupes humains existent » et qu’elles « sont ancrées dans l’histoire déjà longue de l’humanité ». Le fait est que depuis le premier séquençage du génome humain (2001), les travaux se multiplient sur les marqueurs génétiques qui identifient des appartenances de groupes. La diversité humaine n’est donc pas seulement individuelle, mais aussi collective, la prise en compte de ces pools génétiques permettant de retracer la phylogénie des populations humaines. Ce n’est évidemment pas qu’une affaire de peau, puisqu’en médecine légale on peut aussi bien identifier l’appartenance ethnique par l’examen du squelette ou celui de l’ADN. Comme l’écrivaient Nancy Huston et Michel Raymond dans Le Monde du 17 mai dernier, dire que l’espèce humaine s’est diversifiée au cours de l’évolution en populations qui possèdent des marqueurs génétique distincts est une simple constatation, qui n’implique aucun jugement de valeur. À partir de là, certains chercheurs tiennent à conserver le mot « race », d’autres non, ce qui n’a finalement pas une grande importance : le « débat sur les races » est finalement plus affaire de sémantique que de biologie moléculaire ou de génétique des populations. Vous noterez au passage qu’en 2008, Barack Obama a publié un livre intitulé De la race en Amérique. Et que les statistiques ethniques sont d’usage courant aux États-Unis.
C’est ce qui a permis de savoir que Barack Obama n’a dû son élection qu’aux “minorités”…
Alain de Benoist : N’exagérons rien. Dans les seize élections présidentielles qui ont eu lieu aux États-Unis entre 1952 et 2012, un seul démocrate, Lyndon B. Johnson en 1964, a recueilli une majorité de votes chez les Blancs. Quant à Obama, il a séduit plus de Blancs que nombre de ses prédécesseurs démocrates. Neuf candidats démocrates, tous Blancs, ont recueilli un pourcentage de votes de l’électorat blanc inférieur à celui obtenu en 2012 par Obama
(39 %). Jimmy Carter, par exemple, n’avait recueilli que 33 % des votes de cet électorat en 1980.
Vous-même, qui avez écrit deux livres pour condamner le racisme (Contra el racismo et Europe, tiers monde, même combat), pouvez-vous résumer votre pensée sur la question ?
Alain de Benoist : Vaste sujet ! Le Dictionnaire historique et critique du racisme qui vient de paraître aux PUF, sous la direction de Pierre-André Taguieff, ne compte pas loin de 2000 pages… Disons pour faire bref qu’il est essentiel de bien distinguer les théories d’un côté (dont l’étude relève de l’histoire des idées), et de l’autre les comportements (dont l’étude relève de la sociologie). Les théories racistes sont celles qui, soit postulent une inégalité entre les races, soit considèrent l’appartenance de race comme facteur essentiel de l’histoire des hommes, ce qui implique la toute-puissance du déterminisme racial. Il n’y a plus grand monde aujourd’hui pour souscrire à ce genre de théories. Au sens des comportements, le “racisme” est une attitude de méfiance ou d’hostilité irraisonnée, souvent instinctive et spontanée, envers ceux qui appartiennent (ou qu’on croit appartenir) à une autre race. Cette méfiance ou cette hostilité n’a évidemment pas besoin d’être “théorisée” pour se manifester. Ce n’est qu’une forme parmi d’autres d’altérophobie ou d’hétérophobie, c’est-à-dire d’allergie à l’Autre-que-nous.
J’y ajouterai une troisième forme de racisme. C’est celle qui consiste à déclarer les différences inexistantes, superficielles ou sans importance. On ne stigmatise plus l’Autre, on dit seulement que cet Autre n’existe pas, qu’il n’est en définitive que le Même. Ce racisme-là se pare souvent du masque de “l’antiracisme”. Plus pervers, il n’en est aussi que plus dangereux.
Source : Boulevard Voltaire
15:31 Publié dans Anthropologie & Paléontologie, Politique, Science | Tags : alain de benoist, races et ethnies | Lien permanent | Commentaires (2) | | Facebook | | |