19/08/2013
MANIFESTE VERT & NOIR : pour un écologisme radical et enraciné
À l’heure où la plupart des formations écologistes s’affichent en membres conformistes de l’establishment politicard, et adoptent la vision du monde anthropocentrique (centrée sur l’être humain) de la “civilisation” industrielle et marchande, nous affirmons que les principes et agissements de ce type de “civilisation” sont anti-écologiques, spécistes, et liberticides.
Nous entendons développer une nouvelle vision du monde basée sur la reconnaissance de la valeur intrinsèque de chaque composant de la Nature, ainsi que de l’interdépendance et des interactions qui existent entre tous les êtres vivants, végétaux et animaux (y compris l’animal humain).
Par opposition à l’écologisme “humaniste”, qui n’engendre qu’un simple “environnementalisme” politiquement correct et mollasson, nous nous affirmons en tant que défenseurs d’une conception “naturaliste” de l’Ecologie: l’ ECOLOGISME RADICAL, forme militante du courant philosophique connu sous le nom d’ ECOLOGIE PROFONDE.
Considérant en outre que le combat écologiste va de pair avec le combat pour la libération sociale/nationale des individus et des collectivités d’individus, nous n’hésitons pas à pousser notre raisonnement jusqu’à ses conclusions logiques, et nous nous posons donc comme partisans d’un idéal écologiste libertaire, identitaire et fédéral : celui que nous prônons dans le cadre du NATIONAL-ANARCHISME.
Nous considérons que pour défendre plus intensément notre Terre-Mère, il est important de ne pas s’en tenir exclusivement au domaine politique. La discussion doit en effet être également amenée sur le terrain philosophique ainsi que sur le plan métaphysique. Nous défendrons d’autant mieux Gaïa, la Terre-Mère, que nous ressentirons profondément les connexions existant entre elle et nous. La planète, la biosphère, et donc la Terre-Mère, sont alors envisagées comme une totalité vivante, et chaque élément, chaque être est partie intégrante de ce grand “Tout”. Que nous soyons athées, agnostiques ou néopaïens/panthéistes, la défense de notre Terre devient de ce fait une véritable “guerre sacrée”, et nous prônons en conséquence une redécouverte de nos véritables racines spirituelles ancestrales, en encourageant le retour à une étroite communion avec Mère Nature, sous les diverses formes que celle-ci peut revêtir.
Les nationaux-anarchistes rejettent tout compromis réducteur, en refusant de se situer dans le cadre du Système établi et de la pseudo-”démocratie” indirecte parlementaire et bourgeoise qu’ils combattent de toutes leurs forces. Ainsi, ils ne se positionnent ni “à gauche” ni “à droite” de ce système et de cette société, mais EN-DEHORS ET EN FACE. L’Ecologie n’a pas à être prisonnière du moralisme “humanitariste” ni des dogmatismes “rouges”, “roses”, “bleus”, ou “bruns”. Elle doit simplement se parer d’un vert profond, et savoir s’affranchir du conformisme idéologique ambiant.
Les fondements idéologiques et les principaux axes de lutte des nationaux-anarchistes verts & noirs reposent sur :
-Le refus de tout compromis politique ou économique dans la défense de la Terre-Mère (ECOLOGIE GLOBALE ET RADICALE)
-Le soutien aux diverses initiatives et luttes pour la défense et la préservation de l’environnement: dénonciation des pollutions, promotion des énergies renouvelables et alternatives, du recyclage, etc… (ECOLOGIE PRATIQUE )
-Un rejet absolu de la dictature marchande mondialiste et du Système capitaliste, ennemis jurés de Gaïa, et la recherche d’alternatives sociales, politiques, et économiques à ce système honni: solidarités associatives, expériences autogestionnaires, nouveaux systèmes d’échanges et de production, etc (ECOLOGIE SOCIALE, SOCIALISME LIBERTAIRE, SUBVERSION VERTE, ET ANTI-PLOUTOCRATIE)
-Le combat pour la décentralisation, les actions locales et le développement des solidarités inter-régionales (AUTONOMIES LOCALES ET FÉDÉRALISME)
-La revendication du droit à l’autodétermination pour tous les peuples, communautés et groupes affinitaires, culturels ou ethniques, ainsi que la défense de leur droit inaliénable à préserver leur intégrité, leur identité, leur diversité, et leurs particularismes, dans la mesure où ces derniers ne nuisent pas à l’équilibre de la biosphère et ne relèvent pas de “traditions” barbares préjudiciables aux animaux (ECOLOGIE HUMAINE, LIBERATION NATIONALE, ANTI-IMPÉRIALISME, et SOLIDARITE INTERNATIONALE)
-Le rejet de toute logique anthropocentrée et nataliste, et la reconnaissance du phénomène de surpopulation humaine de la Planète comme danger mortel pour la pérennité de l’équilibre de cette dernière (ECOLOGIE HUMAINE ET NEO-MALTHUSIANISME)
-Un positionnement intraitable d’opposition à la mentalité spéciste, et pour la défense tous azimuts de nos frères animaux (LIBÉRATION ANIMALE, DEFENSE DES ANIMAUX, ANTI-SPECISME)
-La défense des libertés individuelles fondamentales, et en premier lieu de la liberté d’expression. Nous nous opposons résolument au hold-up idéologique et à l'accaparement de l'écologisme comme de l'anarchisme par les "antifas" et autres gauchistoïdes formatés de tous poils (RÉSISTANCE À LA PENSÉE UNIQUE)
Notre projet de société, anti-autoritaire, en rupture totale avec le principe centraliste et oppressif de l’”Etat-Nation”, s’articule autour du concept libérateur des “groupes d’affinités”. Il vise à créer de petites collectivités d’individus librement associés, des petites villes, des villages et des régions autonomes regroupés en fédérations, ces dernières s’inscrivant à l’échelle de chaque continent dans le cadre de grandes CONFÉDÉRATIONS DE PEUPLES SOLIDAIRES qui en assureraient la coordination. Ces diverses composantes s’administreraient elles-mêmes à travers le principe d’une DÉMOCRATIE DIRECTE ET DÉCENTRALISÉE, celle-ci s’appuyant sur la création et le fonctionnement de collectivités autonomes, de communes vertes, de congrès populaires, et de groupements autogérés.
Totalement libres et indépendants de toute structure hiérarchisée comme de tout parti politique, les nationaux-anarchistes verts & noirs entendent simplement oeuvrer à la diffusion et au développement des idéaux précités, par les moyens que chaque individu jugera appropriés à sa propre personnalité et à ses capacités.
Nous autres, nationaux-anarchistes, nous affirmons comme résolument écologistes, animalistes, enracinés, autonomistes, fédéralistes, anticapitalistes, anti-impérialistes, et totalement indépendants des conventions véhiculées par les divers lobbies institutionnels et “bien-pensants”, de droite comme de gauche, et que ceux-ci se veuillent autoritaires ou non. Nous autres, nationaux-anarchistes, de toutes origines sociales et ethniques comme de toutes nationalités, entendons simplement lutter pour la défense de la VIE, du FUTUR DE LA PLANETE, de NOTRE FUTUR, de nos IDENTITES, et de la LIBERTE !
Hans CANY
17:08 Publié dans Ecologisme radical & Cause animale, Politique | Tags : hans cany, cause animale, ecologie profonde, national-anarchisme, anarchisme, anti-impérialisme, fédéralisme, démocratie directe, identité & racines, autodétermination | Lien permanent | Commentaires (4) | | Facebook | | |
Commentaires
Salut!!
j'approuve totalement ce que je lis ici :D
je me questionne simplement quand au "national" de National-Anar, ça signifie quoi?
j'ai du mal à saisir vous qui prônez la liberté de s'associer idéologiquement ou culturellement, peu importe les frontières (si j'ai bien compris).
Merci d'avance,
Xyl.
Écrit par : Xylo | 08/01/2014
Salut Xylo, c'est Emmanuel.
Désolé pour cette réponse si tardive, mais tu constateras que peu de monde va sur ce type de forum ou blog de discutions et cela est relatif à ta question de départ, car malheureusement peu de gens savent ce qu’est le National Anarchisme.
Le NA n’a pas grand-chose à voir avec les 2 courants idéologiques qu’il le compose. Rien à voir avec les Anarchistes et rien à voir avec les Nationalistes, bien qu’en fait le NA regroupe les deux idées, mais pas simplement. L’idée n’étant pas de mettre un Anarchiste et un Nationaliste ensemble et de voir ce que cela va faire comme mélange. On sait tous très bien que les 2 courants ne s’entendent pas sur les fonds, mais pas sur les principes. Et ceci est aussi un autre facteur de ce mouvement.
Autant moi qui suis un Nationaliste fédéraliste et solidariste avec une forte attirance pour l’Anarchisme anti-Marxiste, l’écologisme non politisé et sociale, je peu affirmer sans aucune crainte d’appartenir à ce mouvement.
Il est difficile d’expliquer le concept idéologique, tellement il est compliqué et lucide à la fois.
La seule représentation littéraire que je connaisse et qui pourrait être aussi déstabilisante est « Le Syllogisme de l’Amertume » de Cioran. Rien ne sers de chercher lorsque la réponse est devant sois !
Bien que je ne m’y réfère pas généralement lors de recherches de précisions, je ne saurais combien te conseiller d’aller voir sur Wikipédia la définition de National Anarchisme.
Ce site internet n’est généralement qu’un instrument simple qui donne des explications simples à propos de sujets compliqués. Sommes toutes dans ce cas précis, le NA étant tellement confidentiel en France, Wikipédia est le seul site Français qui t’expliquera les fondements.
Par contre il faut bien te dire que sous les grandes lignes se cachent les petites lignes et dans les petites lignes le sens de ces petites lignes et aussi le sens que tu en fais, non pas dans les textes, mais dans tes sentiments. En France, à la différence des Japonais, on ne sait pas écrire les sentiments. C’est ce qu’il manque aux écrits et à ce que propose l’idéologie NA. On est bien plus que ce qu’il peut être écrit, on est NA.
Une idéologie similaire mais sans bases commune est les Anonymous. Ils ne sont pas nous, mais ils sont eux et nuls autres. On le voit bien dans leurs vidéos et en plus ils le disent pour bien qu’on le comprenne. Ici, les NA, c’est pareil, notre idéologie est composée de 2 mots, mais nous sommes autre chose.
J’espère que Hans CANY confirmera ?
Peut être pas tout à fait car il ne faut pas oublier que chaque NA est unique et que l’ensemble est un regroupement d’individus uniques ayant chacun un rapprochement NA.
Physiquement c’est pareil ! Je ne ressemble pas du tout à un Nationaliste, Hans CANY non plus :D
La musique est aussi différente. Bien que moi je sois clairement attiré par le Rac, j’écoute aussi du Punx. Musique assez confidentielle, réservé à l’origine aux gens de cette mouvance, mais pas essentiellement !
Emmanuel
Écrit par : Cdbvs | 05/11/2014
Salut.
Je mange tes paroles, bien que je pense que tu mettes un peu vite tous les courants Nationaux Anarchistes dans le même bain. Bien que je sois profondément convaincu de faire partie de l’ensemble, je n’ai pas exactement les même ressentis et idéaux quand à y regarder à la loupe. J’ai des divergences sur ton idéologie, mais une nouvelle fois non pas dans les grandes lignes, mais dans certaines formes. Je pense que c’est car chaque National Anarchiste se voit autrement que les autres membres du groupe, alors qu’ils ne forment qu’un ?
Dans ces lignes, j’ai vraiment apprécié de nombreuses formules, si ce n’est que bien que NA, je sois un Chrétien, que je viens de la mouvance Nationaliste et que je fais une différence entre bourgeois à la Marxiste et bourgeois favorisant les classes sociales et permettant aux pauvres d’avoir un revenu.
Je pense donc effectivement que le fait d’écrire toutes tes nouvelles en expliquant que tous les NA sont comme tu le dis est faut. Moi ça m’énerve car le fédéralisme et le séparatisme n’ont pas à enclaver les gens autour d’une seule idéologie, et au contraire même, plutôt vers la vraie liberté que chacun espère encore dans ce monde !
J’ai appris plein de mots que je ne connaissais pas, de définitions.
Ce que je ne comprends pas non plus c’est ce que tu veux faire de tout cela ?
Pour moi la meilleure solution serait de proposer un programme politique écologique basé sur l’idéologie NA car de faire simplement de la parlotte, ça fait la part belle à tous nos ennemis et ceux qui profiterons de nos sagesses afin de nuire au monde et à ceux que nous envisageons de « sauver ».
Enfin, comme je le dis souvent sur les forums politiques où je me rends, les paroles sont une chose, les actes une autre. Le problème c’est que l’on est trop éparses et je ne pense pas sincèrement que de finir comme Frédéric Rabiller soit une bonne chose pour les nouvelles générations qui voudraient incorporer nos idéaux ?
Ma question est ma réponse, effectivement, mais avoues aussi que ces belles paroles sont frustrantes !
Emmanuel
Écrit par : Cdbvs | 05/11/2014
RETROUVE DANS MES ARCHIVES
POUR UNE ECOLOGIE ANTI-IMPERIALISTE
Par Ginette Hess Skandrani
Lorsque nous avons crée le Mouvement d’écologie politique, dans les années 1978/1980, nous voulions nous démarquer de tous les partis politiques hexagonaux qui étaient tous productivistes et prônaient le bien-être par la croissance économique et la production industrielle sans prendre en compte la destruction de l’environnement, les pollutions générées, la diversité des populations habitants la planète, l’arrêt du pillage des ressources, la vie des autres espèces vivantes ni l ‘héritage à laisser aux générations futures.
* L'écologie Politique En Alsace, la section du Mouvement d’Ecologie politique (MEP) s’appelait Ecologie et survie. J’ai beaucoup fréquenté les militants du MEP au moment des luttes antinucléaires. Nombre d’entre eux étaient issus des luttes environnementales ou naturalistes ou de défense des animaux. Lorsque je les ai rejoint, le lendemain de l’élection de François Mitterrand, qui avait manipulé les mouvements antinucléaires pour se faire élire en leur promettant l’arrêt du tout nucléaire s’ils votaient pour lui, je pensais faire de la politique autrement… Je me suis vite rendu compte que je n'étais pas tout à fait à ma place dans ce mouvement. J'étais en plein accord avec leurs analyses sur la préservation de l'environnement, la critique du productivisme, la remise en question de la société de consommation et de la marchandisation de la société ainsi que la contestation de l'énergie nucléaire. Mais j'étais trop engagée dans les luttes anti-coloniales, antisionistes, anti-guerres et de solidarité avec les immigrés pour ne pas intervenir sur tous ces sujets. Toutes ces luttes dérangeaient souvent les écologistes qui se référaient à la non-violence et ne soutenaient jamais les mouvements de résistance armée ou trop revendicatifs ou tout simplement des luttes menées par la gauche et l’extrême gauche...
J'ai toujours estimé que toutes ces luttes devaient être reconnues comme parties intégrantes du projet écologiste et portées par les écologistes.
Lorsqu'on me disait que l'idéologie écologiste se définissait par : "Comment habiter ensemble cette planète, sans exclusion et en partageant égalitairement ses ressources et ses savoirs", pour moi, cela voulait dire d'autres relations nord-sud fondées sur le partage et des solidarités réelles avec les exclus d'ici et d'ailleurs. Car un véritable projet de société écologiste devait remettre en question cette civilisation occidentale arrogante et responsable du génocide amérindien de la déportation et de la mise en esclavage des noirs d’Afrique, du colonialisme, du pillage des ressources de la planète, d’Hiroshima et de Nagasaki, des guerres de conquêtes etc.
J’étais persuadée, et je le suis toujours, que lutter pour une société écologiste, donc plus juste et plus transnationale était : lutter contre la domination de l’homme sur l’homme, contre la domination de l’homme sur la nature et contre la domination de l’homme sur les autres espèces vivantes.
J'ai mis beaucoup de temps à faire passer mes idées, que certains militants considéraient comme des idées de gauchiste. Ils ne comprenaient pas que ces idées étaient universelles et qu'elles appartenaient à tout le monde. J'ai toujours été considérée comme un phénomène dans ce mouvement qui est devenu au fil des années beaucoup trop électoraliste, alors que je n'ai jamais cru que l'on pouvait changer la société à travers les urnes. J'ai pourtant essayé de comprendre le système électoral. Je me suis présentée à quelques élections, cantonales, municipales, législatives, européennes. Mais je n’ai jamais été à l’aise dans la constitution des listes car je ne supportais pas la façon dont des militants, qui prétendaient défendre les mêmes causes, étaient capables de s'étriper et de se vendre pour une place d'éligible. Ils avaient tous oubliés que nous avions décidé de nous présenter aux élections afin de faire passer nos idées. Les idées devenaient moins importantes que la compétition et la course aux places. J'ai préféré continuer mes relations avec le Monde Arabe et particulièrement avec la Palestine et l'Afrique et les nombreuses associations, issues de ces endroits et défendre ceux qui les représentent ici : immigrés, sans-papiers, exilés etc... plutôt que de courir après des postes.
* La place de l’écologie dans la société d’aujourd’hui
Que les écologistes se placent à gauche, à droite ou au centre n'est pas le vrai problème, puisque l’écologie étant un mouvement universel, n‘a pas besoin de cases ni d’étagères. Mais le fait qu'ils se placent dans l'économie libérale, donc capitaliste, prônant le productivisme et la croissance économique et financière, responsables de la destruction de l'environnement, du dérèglement climatique et de la misère des pays du Sud... est très grave et remet tous les principes pour lesquels se sont battus de nombreux écologistes dont en premier René Dumont.
Daniel Cohn Bendit et ses acolytes d’Europe écologie ont tué l'esprit écolo qui voulait changer le monde afin de pouvoir l'habiter tous ensemble, de Nord au Sud, d’Est en Ouest, en partageant équitablement les ressources et les savoirs, en respectant les autres espèces vivantes et en laissant une planète vivable pour les générations futures... Tout cela me semble impossible à réaliser dans une société capitaliste fondé sur la compétition et qui favorise le profit de ses élites tout en laissant une grande partie de l’humanité sur le carreau.
A l’heure du réchauffement de la planète, de la destruction de notre environnement et de la biodiversité, de la pollution de l’air, des eaux et des terres, de la fin de certaines énergies, il faudrait remettre en question notre mode de vie, notre course à la croissance au lieu de mentir aux électeurs en leur faisant croire que la planète pourra encore supporter longtemps tous ces dérèglements et continuer à assurer le bien-être à certains tout en laissant crever les autres.
Un mouvement écologiste ne peut être qu’anticolonialiste et donc antisioniste.
Le slogan «le droit des peuples a disposer d’eux-mêmes » a été un des premiers slogans repris à la constitution des verts et c’est au nom de ce slogan que nous avons soutenu les Kanaks, les Polynésiens les Irakiens,les Amérindiens, les Afghans et autres peuples colonisés. Mais dès qu’il s’agissait de soutenir les Palestiniens dans leur juste lutte de récupération de leurs terres volées par des Européens, nous trouvions toujours des écolos pour nous dire : « mais les juifs ont droit à un pays après ce qu’ils ont subi ». Ils oubliaient juste que ces juifs étaient européens et que la Palestine ne se trouvait pas en Europe. Les discussions furent très violentes. Jean Brière également membre fondateur des verts a été exclu sur un texte qu’il avait diffusé en 1990, au moment de la guerre contre l’Irak : « Israël pays raciste, fasciste, militariste et belligène ». Il a été traité d’antisémite et traîné dans la boue.
J’ai été également exclue pour avoir prôné Un seul Etat sur la terre de Palestine de la Méditerranée au Jourdain, multiculturel et pluriel pour tous ses habitants. Ils ont pris comme prétexte le fait que je laissais traîner mes textes partout ce qui était incompatible avec des valeurs vertes. Quelles sont ces valeurs vertes qui veulent protéger un Etat Ethnique, colonial, militariste et raciste ?
J’avais beau leur répondre qu’il y avait déjà assez de murs et je n’étais pas prête à en construire un autour de mes textes.
Je continue à rester écologiste et anticolonialiste et à exiger des réparations pour ces peuples victimes de notre essor industriel.
Je ne séparerai jamais les deux combats.
Paris, 8 juillet 2009
Données personnelles
Écrit par : Hess Skandrani Ginette | 22/05/2015
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