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12/12/2013

Bretagne : Bonnets rouges, oui. Mais encore ?...

 

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C'était à prévoir. Il aura donc suffi que le gouvernement hexagon "suspende" provisoirement la mise en application de la très contestée "Ecotaxe", et qu'il jette, tel un os à ronger,  un prétendu "pacte d'avenir" au molosse breton, pour que celui-ci accepte de reprendre le collier, et retourne docilement à sa niche. Le mouvement de masse surmédiatisé des "bonnets rouges" ne fait plus la une de l'actualité. Il a fait long feu, il s'essouffle. Oubliée, la Fronde populaire. Terminées, les manifestations de masse et les destructions de portiques. Déjà passés de mode, les incendies de radars routiers, expression d'une révolte légitime contre le racket institutionnalisé par l'Etat français. Et, même s'il convenait de ne se faire aucune illusion quant à cet énième feu de paille, force est de faire un amer constat.

Ce  triste constat, c'est que les masses populaires bretonnes restent profondément chloroformées. Le conditionnement colonial, l'amnésie programmée, l'abrutissement social et l'aliénation culturelle ont fait d'effroyables ravages. Le peuple breton, dans sa majorité, n'a encore qu'une conscience nationale fort limitée, ce qui le confine en quasi permanence à la myopie. Il ne consent à se soulever, périodiquement et de façon éphémère, que dans un cadre toujours bien délimité. Et surtout  sans jamais sortir de l'ornière imposée par la République jacobine. S'il se révolte sporadiquement, en brave peuple prolétaire, ce sera toujours sur la base de motivations d'ordre économique, et ceci dans un cadre plus ou moins corporatiste. Ici, ce sera contre le matraquage fiscal. Là, pour la sauvegarde du sacro-saint emploi dans la "région". Etc.

Jamais il ne fait preuve d'une vision plus large, d'une analyse et d'une compréhension plus globales des causes qui sont directement ou indirectement à l'origine des effets contre lesquels il s'insurge. Alors bien sûr, ici ou là, on pourra se réjouir d'entendre quelques individus, visiblement un peu plus lucides que la masse indifférenciée de leurs compatriotes, dénoncer le "centralisme parisien". Faute de mieux, c'est là le signe qu'au moins, tout ne semble pas irrémédiablement perdu. Les braises de Breizh sont là, toujours rougeoyantes. Aux esprits les plus éveillés -que nous voulons heureusement croire de plus en plus nombreux- de les entretenir comme il se doit, et de faire en sorte qu'à terme, la flamme éternelle de la Nation bretonne rejaillisse pleinement.


Les nationaux-anarchistes, bien qu'évidemment solidaires des mouvements de protestation populaires anti-fiscaux, insistent vigoureusement sur le fait que ce type de protestation ne saurait se suffire en soi.
Les nationaux-anarchistes, de toutes nations et de toutes régions, encouragent le peuple breton à reprendre pleinement conscience de lui-même, et à réaliser que les seules solutions d'avenir valables pour sa nation colonisée sont à rechercher du côté de ce que l'Occupant lui a toujours présenté mensongèrement comme des options soi-disant "irréalistes" et "extrémistes". Ces solutions passent au minimum par le régionalisme, et au mieux par l'autonomisme, voire par l'indépendance pure et simple. Mais dans tous les cas -et surtout- dans un contexte fédéral intégral, interne comme externe. Il ne faut en aucun cas reproduire les tares de l'Etat-Nation jacobin. Ensemble, sans faiblesse et avec détermination, luttons pour une Bretagne libre, fédérale, fédérée et autonome.

Hans CANY

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16:38 Publié dans Politique | Tags : hans cany, fédéralisme, national-anarchisme | Lien permanent | Commentaires (1) | |  Facebook | | |

Commentaires

Ouai, les Bretons sont aussi principalement des rouges et donc y'a pas à faire de dessin !

Ils sont dans leur utopie, comme tu le fait remarquer, ils sont là uniquement pour soulever la première vague et ensuite ils vont se recoucher. Les rouges sont incapables de prendre des décisions utiles pour la communauté tant qu’ils n’ont pas d’autres arguments afin de continuer leurs manifestations. Exemple, comme avec les néo punks, punks à chien et rouges Bretons du barrage de Sivens qui ont attendu d’avoir un mort pour agir de façon tout à fait puéril ! On sent ici toutes leurs splendeurs idéologiques. Moi ça me fout la gerbe !

Il est certain que si c’était les NA qui devaient prendre une décision sur un thème crucial ou sur un problème concernant l’écologie, la solution serait bien plus expéditive. Seulement faudrait-il encore que l’on puisse se réunir tant qu’on est insignifiants en France.

J’imagine qu’on ne doit pas être plus d’une centaine de représentants pour la France ?
Je parle bien des NA et non des Anarchistes rouges visant à faire de la récupération. Les Nationalistes n’essayant pas car limités aux Révolutionnaires pour les plus radicaux dans l’imaginaire de leurs membres. Mais le NA n'est ni l'un, ni l'autre, il est NA !

Pour moi, une vraie action c’est d’attendre la fin des travaux et de détruire ensuite les ouvrages finalisés.
1. Ca coûte beaucoup d’argent et ça plombe le moral des réalisateurs.
Finalement rien que ça permet souvent d’avoir un résultat bien plus pertinent sans risquer la vie de personne.
Souvenons nous du FLNC Union des Combattants ou plus proche de nos convictions, la FNAR.


Cdbvs

Écrit par : Cdbvs | 05/11/2014

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