Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

30/06/2015

Alain de Benoist : « La repentance n'a strictement rien à faire en politique »

 

Alain-de-benoist-3.jpg

Peu de temps avant son décès, François Mitterrand avait eu ces mots définitifs vis-à-vis d’un Jean-Pierre Elkabbach éberlué : « La France n’a pas à s’excuser. » Il parlait des fameuses « heures les plus sombres de notre histoire ». Aujourd’hui, la mode est à la « repentance ». Qu’est-ce que cela signifie ?

Réduite à sa plus simple expression, la repentance peut se résumer ainsi : des gens s’excusent de méfaits qu’ils n’ont pas commis pour complaire à d’autres qui ne les ont pas subis. Ceux qui se repentent n’ont commis aucun tort, ceux qui reçoivent la demande de pardon n’en ont subi aucun. Tout cela est donc parfaitement ridicule. La repentance consiste, en fait, à faire un choix sélectif dans notre histoire, et à n’en retenir que certaines périodes, toujours les mêmes (esclavage, colonisation, etc.), considérées comme « sombres » au regard des idées actuelles pour s’en repentir officiellement. Une très imaginaire culpabilité collective héréditaire s’ajoute à cet anachronisme majeur qui consiste à « rétrojecter » dans le passé des jugements de valeurs qui n’appartiennent qu’à notre époque. Le passé étant réduit au « devoir de mémoire », le présent devient flottant, autoréférentiel, existentiellement vide.

Mais le procédé n’est évidemment pas innocent. D’un côté, il s’agit de convaincre nos compatriotes qu’en se retournant sur leur passé, ils ne découvriront que de l’horreur. Corollaires : l’identité est forcément douteuse, le nouveau est forcément meilleur. De l’autre, à une époque où le statut de victime s’avère extrêmement rentable, il s’agit d’assurer aux descendants de victimes présumées divers avantages, qui vont de la bonne conscience à la supériorité morale en passant par les « lois mémorielles » et les réparations financières. L’enjeu de ces invocations du passé se situe donc dans le présent : les « heures sombres » sont alléguées ou instrumentalisées pour légitimer ou délégitimer des opinions actuelles. Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale, déclarait ainsi récemment qu’« accueillir les immigrés est une sorte de réparation pour les dommages que nous avons accomplis pendant des années […] Nous devons l’hospitalité aux migrants pour ce que nous avons fait dans le passé dans leur pays. » Le problème de l’immigration est ainsi traité sous l’angle de l’expiation. Ce qui permet à des groupes de pression minoritaires d’exciper de leur qualité de victimes par procuration pour s’ériger en justiciers du présent.


Le pape Jean-Paul II, en son temps, a lui aussi fait repentance pour certains crimes commis par l’Église au cours de son histoire. On peut dire à sa décharge que le catholicisme est une religion qui exige que ses fidèles confessent régulièrement leurs péchés…

Ce qui est sûr en tout cas, c’est que la dialectique du péché, de la repentance, de l’expiation, de la réparation, de la téchouva et du pardon appartient au langage religieux. Elle n’a donc strictement rien à faire en politique. La collectivisation du repentir ne doit en revanche pas nous faire oublier que la civilisation européenne est la seule à ce jour qui se soit mise en question jusqu’à intérioriser sa propre critique. Comme le disait Jean-François Mattéi, « la raison n’a pas à demander pardon pour répondre à ses critiques car elle comparaît toujours devant son propre tribunal ».


N’y a-t-il pas un risque, pour ceux qui refusent la repentance, de tomber dans l’excès inverse, c’est-à-dire de nier purement et simplement l’existence de zones d’ombre dans notre histoire ?

C’est en effet un risque symétrique. Tous les pays du monde ont eu leurs heures sombres et leurs périodes lumineuses. Dans un État normal, on apprend aux jeunes à être fiers de leur pays en leur inculquant le souvenir de ce que celui-ci a fait de plus grand. Cela ne signifie pas que le reste n’a pas d’existence, mais que l’on a conscience que l’estime de soi commence par l’estime de ce dont on a hérité et qui contribue à nous définir. Il n’y a sans doute pas à être fier de l’esclavage, mais il n’y a pas non plus à être fier du sac de Béziers, de la Saint-Barthélemy, des dragonnades, du génocide vendéen ou de la répression de la Commune. Toute la question est de savoir si l’on veut ou non inculquer aux Français la fierté d’eux-mêmes plutôt que la honte ou le doute de soi.

Quant au reste, il est inutile, et même nuisible, d’entretenir ad aeternam les guerres civiles. L’Histoire est un tout, et l’on ne va pas loin en égrenant comme des perles de chapelet l’inusable séquence Clovis-Charles Martel-Jeanne d’Arc en croyant ainsi répliquer ainsi à ceux pour qui l’Histoire de France commence en 1789. Le passé n’est pas un patrimoine « muséifié » ni une essence immuable, mais une substance narrative complexe dont le récit, sans cesse revisité, permet à un peuple de se raconter sa propre histoire. Vouloir d’un côté identifier l’« anti-France », s’en tenir de l’autre à « la France, pays des droits de l’homme », c’est pareillement mutiler notre histoire. Marc Bloch disait très justement qu’être vraiment Français, c’est être capable de vibrer au souvenir du sacre de Reims aussi bien qu’à celui de la Fête de la Fédération. C’était aussi l’avis de Charles Péguy – et c’est le mien.


Entretien réalisé par Nicolas Gauthier

Source : http://www.bvoltaire.fr/alaindebenoist/repentance-na-stri...

21:07 Publié dans Histoire, Politique | Tags : alain de benoist, identité & racines | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

10/06/2015

Le National-Anarchisme : ni un gauchisme, ni un nationalisme étatique

Une brève présentation du national-anarchisme, qui souligne le fait que ce dernier n'est ni un énième avatar du gauchisme libéral-libertaire, ni une forme plus ou moins travestie de nationalisme classique.

---------------------

 

Le national-anarchisme est une idée méta-anarchiste qui affirme qu'il ne doit pas y avoir de hiérarchie entre les nations. Une nation, selon les nationaux-anarchistes, est un groupe humain qui s'associe de façon libre et volontaire selon différents critères qu'ils estiment être pertinents. Ceux-ci peuvent être d'ordre biologique, culturel ou autres. De ceci découle un soutien à tous les autonomismes, au localisme, à la désunion, et à une promotion de la coopération entre les groupes humains. Il s'oppose au nationalisme qui prône l'unité selon un mythe fondateur palingénétique, et au mondialisme qui n'est que l'aboutissement de la logique de l'unité.

La logique de l'unité mène inévitablement à l'assimilation ou au « nettoyage ethnique », qui ne sont jamais que deux formes de génocide. C'est donc la négation de la diversité bio-culturelle humaine. Les nationaux-anarchistes soutiennent par conséquent l'ethnopluralisme, bien qu'ils ne considèrent pas tous le facteur biologique comme important. Les nationaux-anarchistes ne sont pas forcément d'accord entre eux non plus sur ce que doit être la méthode d'organisation idéale d'un groupe humain. C'est pourquoi le national-anarchisme est un «méta-anarchisme».


Pour ma part, être anarchiste, c'est être contre la hiérarchie, et donc pour l'égalité politique, matérialisable par la démocratie directe, d'inspiration athénienne, par exemple. Ce n'est pas être pour la liberté absolue : c'est le libéralisme qui prône cela. Je suis — sans réserve aucune — partisan de restreindre la liberté de l'autre de me causer du tort. La liberté n'est donc pas centrale à l'anarchisme, et l'anarchisme est antithétique avec la liberté absolue : la loi du plus fort est une hiérarchie de la force.

Cela dit, l'anarchie a pour effet secondaire de permettre une plus grande liberté d'organisation des sociétés humaines que la hiérarchie. Je ne suis donc pas personnellement « libertaire ». Lesdits « libertaires » sont le résultat de la confusion entre le socialisme et la gauche, via le libéralisme et suite à l'affaire Dreyfus. Ces  « libertaires »,  qui se prétendent anarchistes (mais qui sont souvent des marxistes qui s'ignorent), ceux qui constituent ce que l'on appelle communément « l'extrême-gauche », ont dévié de l'anarchisme tel que prôné par Proudhon ou Bakounine, en incorporant dans leur pensée des poncifs libéraux. Par exemple, en prônant la polygamie et l'hypersexualisation, lesquels ne sont autres que des dogmes idéologiques inhérents au libéralisme sociétal.

Rejeter le libéralisme ne signifie pas pour autant légitimer la pensée réactionnaire de l'idéalisation et du retour au passé, ou le nationalisme tel qu'on l'entend généralement (les idées de droite).


Les autres personnes impliquées dans le courant national-anarchiste ont peut être une vision un peu différente de la mienne. Mais telle est, en tout cas, ma propre conception de la chose.

Voilà, j'espère, une petite explication concise qui permettra de comprendre mieux ce qu'est le national-anarchisme.

KNUT

 

LNA_contre_gauchisme.jpg

 

 

06/06/2015

6 juin 1944 : ATTENTION ! Un occupant peut en cacher un autre...

Si un Européen d'aujourd'hui avait la curiosité d'ouvrir un manuel d'histoire américain, il aurait la surprise d'y constater que le fameux événement survenu sur les plages de Normandie le 6 juin 1944 n'y est pas désigné sous le nom de "débarquement", ni même comme le coup d'envoi d'une prétendue "libération" du continent, mais bel et bien sous le nom fort explicite d' "INVASION".

Reconnaissons à l'historiographie US le mérite, sur ce point précis, d'appeler les choses par leur nom, sans tourner autour du pot ni chercher à travestir la réalité.

En effet, il est absolument nécessaire de bien comprendre que ce n'est nullement par philanthropie, ni par attachement passionné à la prétendue "démocratie" (sic) face à la "barbarie nazie" (re-sic), que les hordes alliées anglo-saxonnes, et notamment états-uniennes, se sont ruées ce jour-là sur les côtes du Vieux continent.

Il s'agissait bel et bien, en effet, d'une invasion pure et simple, dont l'objectif avoué plus ou moins ouvertement était une véritable vassalisation, pour ne pas dire colonisation de nos contrées. Colonisation qui débuta bien entendu par une occupation militaire en bonne et due forme, laquelle se poursuit aujourd'hui encore, puisque certains pays d'Europe, privés de souveraineté véritable, hébergent toujours sur leur sol, bon gré mal gré, des bases militaires US. Occupation militaire qui se poursuit aussi, de façon indirecte mais tout aussi effective, par le biais de l'OTAN, alliance militaire supervisée par les USA, et à laquelle sont inféodés de nombreux pays d'Europe, ainsi privés de facto de leur souveraineté en matière de politique étrangère et de relations diplomatiques internationales.

De même, il est absolument nécessaire de bien saisir le fait que les armées anglo-saxonnes, perçues et présentées de façon fallacieuse comme "libératrices", ne considéraient nullement la France comme un pays allié qu'il s'agissait de libérer, mais bel et bien comme une nation ENNEMIE et vaincue, dans lequel il convenait  de se comporter comme en territoire conquis. De là les exactions en tous genres commises dans le cadre de cette prétendue "libération", allant des crimes de guerre que furent les bombardements de terreur des populations civiles, ayant carrément rayé de la carte de nombreuses métropoles hexagonales, jusqu'aux viols de masse et au pillages en règle commis notamment par les troupes US, en passant par les tortures, les procès truqués,  les exécutions sommaires, les assassinats commis en toute impunité par des "résistants" de la dernière heure, et même l'imposition d'une monnaie d'occupation sans la moindre valeur réelle.

Le Général de Gaulle lui-même, que l'on pourra difficilement suspecter d'intelligence avec l' "Ennemi", ne s'y était d'ailleurs pas trompé, lui qui refusa toujours tout net de participer à la mascarade des commémorations du 6 juin. En bute à l'hostilité avouée des Roosevelt, Churchill, Eisenhower et autres Truman, il a su déceler très tôt les intentions réelles de ces tristes sires qui, selon ses propres termes, ont traité la France "comme un paillasson". Sans la fermeté et la vigilance du Général, dont la détermination sans faille aura au moins permis de limiter les dégâts, il y a fort à parier que la colonisation anglo-saxonne de la France, pourtant déjà conséquente, aurait atteint un stade que l'on peine à imaginer...

Néanmoins, pour le plus grand malheur des peuples de l'Hexagone, le colonialisme US a pris racines durablement sur notre sol. Si ses manifestations les plus flagrantes, comme l'occupation militaire, y ont depuis longtemps disparu, la trahison des efforts du Général par tous ses successeurs, à force de capitulations et de renoncements graduels, n'aura jamais fait que parachever la perte de souveraineté de l'Etat-Nation français. La colonisation américaine de l'Europe en général, et de la France en particulier, a aujourd'hui pris des formes d'autant plus pernicieuses qu'elles se révèlent plus subtiles, au point qu'elles ne sont que peu visibles pour les moins clairvoyants et les moins avertis d'entre nous.

Il y a en premier lieu cette vassalisation militaire qui perdure sous la forme de l'OTAN, véritable Organisation TERRORISTE de l'Atlantique Nord qui porte régulièrement la mort et la destruction aux quatre coins du globe, et dont l'alibi de départ, celui d'une réponse à la menace que représentait censément le Pacte de Varsovie, a pourtant disparu corps et âme depuis belle lurette. Et il y a aussi, par-dessus tout, ce poison mortel, ce véritable cancer de l'Europe contemporaine que représente de nos jours l'impérialisme culturel, économique  et politique des Etats-Unis d'Amérique.


Refusons en bloc de nous associer à la commémoration de l'arrivée sur notre sol des véritables ennemis de l'Europe. Refusons de commémorer ce qui fut perçu -à tort- comme une "libération" par certains, au moment même où ce tragique évènement fut perçu comme un véritable cataclysme et comme le début d'un interminable cauchemar pour des dizaines, des centaines de millions de nos compatriotes européens.

La vérité crue est que le 6 juin 1944, l'Europe, notre chère Europe, n'a nullement été "libérée" : elle a tout simplement changé d'Occupant, et nous sommes toujours, depuis lors, sous sa botte.
A présent que la "menace" soviétique a disparu, à quoi peuvent bien encore servir l'OTAN, et les dizaines de milliers de soldats yankees qui sont toujours présents sur le sol de l'Europe ? Au nom de quoi les politiques économiques, culturelles et diplomatiques de nos pays  sont-elles toujours inféodées aux intérêts états-uniens ?...  Le temps de l'Occupation est fini ! Hors d'Europe, l'Oncle Sam. Aujourd'hui, nous ne voulons plus subir sa tyrannie, ni sa tutelle. Contre l'Occupant, contre l'oppresseur : Résistance ! Résistance et rébellion tous azimuts !

Hans CANY

 

hans cany,anti-impérialisme

US_colonialisme_2.jpg

 

20:21 Publié dans Histoire, Politique | Tags : hans cany, anti-impérialisme | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook | | |

01/06/2015

Pourquoi nous sommes païens

 Texte extrait du site du National-Anarchist Movement
( www.national-anarchist.net )

odinism.JPG
Algiz, la "Rune de Vie"

 

Que voyons-nous dans le paganisme ?
Pourquoi sommes-nous inspirés par les traditions séculaires des anciens peuples germaniques ?
Dans cet article nous allons tenter de l'expliquer brièvement.



Le paganisme germanique nous offre une cosmogonie qui englobe tous les aspects de la vie humaine. Cependant, il ne s'agit pas d'un dogme rigide, mais d'une vision du monde qui prend forme dans le cadre d'un certain nombre de normes et de valeurs d'ordre éthique. Celles-ci sont narrées dans l'Edda, qui est le seul recueil d'écrits anciens se rapportant au paganisme germanique. Dans l'Edda, on trouve  une collection de versets mythiques et héroïques du Xème siècle, dans lesquels est décrit le monde tel que les tribus germaniques le voyaient.


À la base de cette éthique germanique se trouve l'action humaine ; la sagesse éternelle qui proclame que le pouvoir sur nos vies réside dans nos propres mains. Contrairement aux religions monothéistes modernes telles que le christianisme, ce paganisme ne promet pas un au-delà merveilleux et parfait après une existence terrestre vide et désolée, mais présente l'homme comme le maître de son âme propre. En d'autres termes, le paganisme germanique appelle à embrasser la félicité ici et maintenant. En conséquence de nos propres actions, nous connaissons le bonheur que nous créons et gagnons dans cette vie, puis l'emportons avec nous dans l'au-delà. Le paganisme germanique souligne notre responsabilité personnelle ici et maintenant . Cette éthique germanique est clairement exposée dans le Hávamál, contenu dans l' Edda. Cette compilation de versets expose tout un ensemble de sagesse et de conseils se rapportant aux relations humaines.

 

national-anarchisme, hans cany, identité & racines


Certains païens nous reprochent d'êtres impliqués au niveau politique. Mais comment pourrait-on séparer les deux dimensions, à partir du moment où l'on se réfère à une cosmogonie qui expose des lignes directrices pour tous les aspects de la vie humaine ? Le paganisme germanique nous fournit une alternative politique claire. Il nous enseigne que les gens ne sont pas des moutons passifs qui n'ont qu'à suivre aveuglément la classe dirigeante, mais qu'au contraire, ils peuvent et doivent faire leurs propres choix. Cela se constate d'ailleurs dans l'organisation politique des tribus germaniques, où la noblesse dirigeante existait seulement par la grâce du peuple, et où chaque Teuton participait démocratiquement au "Thing" (prononcer "Ting" : assemblée générale - NDT) , administré par un Lögsögumad (président temporaire élu par le peuple, et doté de prérogatives juridiques et religieuses - NDT). Tout cela a été décrit en détails par  Tacite dans son ouvrage "La Germanie". Le paganisme ne nous propose pas un dieu qui nous blâme pour nos imperfections. Les dieux païens nous apprennent à vivre nos propres vies sur la base d'exemples, comme ceux qui sont consignés dans l'Edda. Ils nous enseignent que seules des valeurs telles que l'honneur, la loyauté, le courage et la justice peuvent nous apporter le bonheur et la prospérité. De nobles valeurs qui semblent malheureusement avoir complètement disparu dans le monde moderne.

Dans un monde en proie à une pollution de l'environnement sans précédent, et où la Nature est détruite par l'homme moderne à un rythme jamais vu auparavant, le paganisme nous offre également des lignes directrices claires pour une interaction responsable avec l'environnement et l'écosystème. Dans le paganisme germanique, la Nature est une réalité globale : une structure de mondes interconnectés, tissés les uns autour des autres, liés entre eux, et se répondant l'un à l'autre. Le paganisme est le culte de la nature et de tous les êtres vivants. Il désapprouve la cupidité et suggère la modestie dans tous les aspects de la vie. La culture germanique ancienne était immergée dans différents creusets naturels qui déterminent la vie quotidienne. Elle constituait la reconnaissance de ces fondements, lesquels ont attiré l'attention sur les dieux et sur les pouvoirs qu'ils possédaient. Le paganisme germanique nous enseigne que nous avons une relation ancienne et durable avec le monde naturel qui nous entoure.

Par conséquent, le paganisme germanique ne constitue pas à nos yeux un passé depuis longtemps perdu, ni un culte "new age" à la mode, mais une sagesse ancestrale et une tradition ancienne qui nous offre une ligne directrice claire pour la vie contemporaine. Nous ne préconisons pas le retour à un passé mythique et romantique. Nous sommes progressistes, nous voulons aller de l'avant. Cependant, avec le paganisme germanique, nous sommes en mesure de combler le vide spirituel des temps modernes, et de nous réapproprier notre héritage dans un but révolutionnaire. Il promeut un monde dans lequel la communauté et la famille occupent une place  centrale, et dans lequel chaque individu a la capacité de penser, de choisir et d'agir pour lui-même. Il nous offre la vision du monde révolutionnaire dont nous avons besoin dans le vide social du XXIème siècle. Il nous apprend que c'est seulement à travers la communauté que nous pouvons reconstruire tout ce qui a de la valeur, et que c'est seulement par la communauté que nous pouvons déterminer de nouveau ce qu'est le «bien» et ce qu'est le «mal». Un regard sur notre passé païen nous offre un regard sur un autre avenir.

 

national-anarchisme,hans cany,identité & racines


En cette ère de mondialisation et d'aliénation généralisée, le peuple a été de multiples manières coupé de sa sagesse ancestrale. C'est seulement en se réappropriant cet héritage et en le rétablissant que nous pourrons ouvrir la voie vers une vie meilleure, plus exaltée et plus épanouissante. Cet héritage nous offre une cosmogonie alternative, libérée du dogmatisme oppresseur et du relativisme moral de notre époque moderne. Le paganisme germanique nous ouvre la voie vers un équilibre sain entre règles autoritaires et chaos incontrôlé, entre individualisme et collectivisme. Il constitue un bon guide pour la construction d'une société véritablement libre, pacifique et harmonieuse. Être païen signifie être en contact avec le monde autour de vous. Avec un sens des valeurs et de la communauté, il offre une réponse à la désillusion et à la monotonie d'un monde globalisé.

Bien que le paganisme germanique soit empreint d'une forte dimension particulariste, il revêt aussi une dimension universelle. Sous différentes formes, mais sensiblement de la même essence, nous retrouvons la sagesse du paganisme germanique chez toutes les autres religions de la Nature que le monde a connues et connaît encore. Les grandes migrations ont répandu les religions et les mythologies de l'Europe du Nord jusqu'à  l'Asie méridionale. Même les mythologies grecque et romaine affichent d'évidents parallèles avec le paganisme germanique. Même chez les autres religions de la Nature comme celles des tribus indigènes de certaines parties de l'Asie et de l'Amérique du Sud, qui ont maintenu leur style de vie primordial jusqu'à aujourd'hui, on peut déceler de fortes ressemblances avec la foi germanique. C'est parce que toutes ces religions de la Nature ont en commun le fait qu'elles puisent leur inspiration et leur vitalité dans les forces élémentaires de la nature. Toutes sont basées sur la réalité métaphysique que la Nature nous offre. Ainsi,  les peuples et des cultures de ce monde, dans leur grande diversité, ont chacun leurs propres sources ancestrales, au sein desquelles les sagesses de base nécessaires pour une vie en harmonie avec la Nature sont conservées. C'est seulement par l'apprentissage et par la connaissance de notre lointain passé que nous pourrons garantir un futur alternatif non seulement à nous-mêmes, mais aussi à l'humanité tout entière.

 Source : http://www.national-anarchist.net/2014/01/why-we-are-paga...

Traduction et adaptation par Hans Cany (31 mai 2015 EV)

 

 

national-anarchisme, hans cany, identité & racines

Wotan / Wodan / Woden / Odhinn / Odin 
Roi des Ases, dieu suprême du panthéon mythologique germano-nordique. Divinité borgne, il a perdu son œil gauche et s'est mortifié en se suspendant à l'arbre sacré, l'if Yggdrasil, qui prend racines dans les trois mondes de Jotunheim, de Niflheim, et de Asaheim. Il est entouré de ses deux corbeaux Huginn et Muninn (Pensée et Mémoire), qui chaque jour survolent le monde pour informer Wotan de ce qui s'y passe. Wotan, porteur de la lance, son attribut, est aussi flanqué de ses deux loups Geri et Freki.
- Hans Cany -

 

 

national-anarchisme,hans cany,identité & racines